La déception du recrutement...
Alors que les dirigeants lensois se séparent
entre autres de Zoumana Camara, de Cyril Rool, et surtout
de l'inévitable Daniel Moreira, ils effectuent un
recrutement audacieux et adapté... Le RC Lens enrôle
ainsi Daniel Cousin, le meilleur buteur de la Ligue 2, impressionant
tout au long de l'année, qui se voit assigné
la lourde tâche de faire oublier son prédécésseur
dans le coeur des supporters. Alou Diarra, jeune international
français, vient renforcer le milieu lensois, tout
comme Eric Carrière, trop peu utilisé côté
lyonnais. Pour continuer ce festival offensif, c'est au
tour de Jérôme Leroy, éxilé à
Guingamp, de rejoindre sa région d'enfance. La meilleure
défense, c'est l'attaque, me direz-vous. Cependant,
Gervais Martel préfère assurer ses arrières.
Nicolas Gillet, laissé libre par Nantes, rejoint
l'effectif déja séduisant, tout comme le monégasque
Eric Cubilier. Enfin, Vitorino Hilton, qui brille sous les
couleurs du Servette Genève, accepte l'offre du club
nordiste et vient pallier les dernieres carences défensives.
Cependant, ce recrutement ambitieux sur le papier s'avère
extrêmement hésitant sur le terrain. Daniel
Cousin, le buteur tant attendu, subit d'énormes difficultés
à s'adapter à la Ligue 1, championnat au niveau
logiquement plus relevé. A l'heure actuelle, l'ancien
manceau avoisine une moyenne d'un but tous les cinq matchs...
Faible, beaucoup trop faible. Quant à Nicolas Gillet,
il reste sur des contre-performances évidentes, tout
comme son ancien coéquipier, Eric Carriere, relégué
sur le banc, n'assumant pas son rôle prédestiné
de capitaine. Heureusement que Vitorino Hilton, auteur d'un
excellent parcours et qui commence à accumuler de
l'expérience en championnat français, relève
le niveau.
Une chose est sûre, la saison peu glorieuse était
plus à prévoir côté nantais que
côté lensois, au vue du recrutement fort onéreux
et fort judicieux mené par le président Gripond.
Trêve d'ironie. "Seuls deux joueurs cadres partiront..."
La blague de Jean-Luc fut plutôt mal perçue
par les supporters. Mario Yepes, énorme la saison
dernière, accompagné d'Ateba et de Sylvain
Armand, rejoint la capitale. Stéphane Ziani puis
Viorel Moldovan signent au Servette Genève, tandis
que le tahitien fétiche, Marama Vahirua, endosse
le maillot rouge et noir des aiglons niçois. Sans
omettre Berson, parti à Aston Villa après
d'intenses négociations... Et qu'en est-il du recrutement
? Gripond, toujours plein d'humour, signale que "l'équipe
sera meilleure que celle de l'année derniere".
Certes plaisantin, mais les plaisanteries les plus courtes
sont toujours les meilleures. Or ce qui va caractériser
cette intersaison nantaise, c'est la longueur des négociations
qui s'éternisent, la célèbre "fin
de semaine" qui a vu s'éloigner Farias ou Dianculescu.
Alors le Fc Nantes fait appel à l'attaquant malien,
Mamadou Bagayoko, tout droit venu de Corse, et à
Florin Bratu, buteur roumain rarement titulaire en Turquie.
De même, Julio Caceres et Alexander Viveros rejoignent
les bords de l'Erdre...
Ce recrutement hésitant est symbolisé par
Viveros, l'international colombien qui éprouve les
pires difficultés à retrouver son niveau de
jeu. Tandis que les blessures se multiplient et que Caceres,
"la star du Paraguay" dixit Jean-Luc, décidément
hilarant, tacle en CFA, la satisfaction vient de la part
de Mamadou Bagayoko. Combattif et excellent dos au but,
le buteur malien trouve à quatre reprises le chemin
des filets en quatorze titularisations. Quant à Florin
Bratu, il est écarté rapidement par Loïc
Amisse, pourtant auteur d'un bon début de saison
et d'actions intéréssantes. Le mystère
Florin semble se poursuivre à l'heure actuelle...
Un classement peu glorieux
Pourtant, les lensois démarrent en trombe
l'épisode 2004-2005... Ils pointent même à
la première place en ce début de saison. Mais
le plus dur n'est pas d'atteindre le sommet, c'est surtout
de s'y cramponner sans glisser. Trois journées plus
tard, les lensois se retrouvent dixièmes. Ils ne
remonteront jamais plus à cette hauteur. Le Rc Lens
continue sa descente infernale, et se retrouve à
deux places de la relégation... Des réactions
hésitantes lui permettent d'accéder, avant
d'entamer la vingt-sixieme journée, à la onzième
place du classement national. Difficile à accepter
pour une équipe qui affichait des ambitions revues
à la hausse après deux saisons consécutives
sans relief.
Le président Gervais Martel résume bien
la situation, et ça a le mérite d'être
clair.
« Mis à part deux ou trois matchs,
cette saison on s'est emmerdé à Bollaert.
».
Les plus réalistes l'auront vite compris, le Fc
Nantes aura bien du mal cette saison. Les supporters savaient
à quoi s'attendre. Difficile donc de préferer
la situation lensoise, remplie de rêves, d'attente
mais d'espoir, qui se voit balayer en seconde moitié
de classement, à la situation nantaise, certes déplorable
mais relative à la gestion calamiteuse de l'intersaison.
Stagnant pendant une demi-douzaine de journées à
la quinzieme place, le Fc Nantes atteint quand même
le tiers du classement, place qui fait figure de sommet
dans une saison fort mal entamée. S'en suit une chute
faramineuse, qui va conduire le Fc Nantes au bord de la
relégation... A l'heure actuelle, les canaris volent
à la quinzieme place. Attention aux chasseurs qui
rôdent, ils pourraient s'avérer extrêmement
dangereux pour le maintien.
Romain
A suivre:( demain jeudi 17/02)
- la fronde des supporters
- Entraineurs limogés
- Recherche buteur !
- Une embellie à confirmer |