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Amisse doit-il reconduire une défense
à 4 éléments ? |
(Chronique de 16 septembre
2004) |
Caceres, sobre et efficace. |
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Un premier match nul
sans encaisser de but contre un promu et Nantes ce serait
enfin trouvé une défense. Les observateurs (
« Lundi c’est Canari », Presse Océan,
…) estiment que Loïc Amisse devrait reconduire
cette formule, autant à l’extérieur qu’à
domicile, alors que le coach canari ne cesse de changer de
tactique et d’associations depuis le début de
saison. A la fin du match contre Saint-Etienne, on pouvait
lire en filigrane le même souhait dans la déclaration
d’après match de Mickaël Landreau : «
Ne pas encaisser de but est positif surtout lorsque la
défense est sans cesse modifiée ».
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(© 2004)
FCNantes.com
(http://www.fcnantes.com/articles/040916Defense.php)
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L’émulation
et un système variable comme règle de conduite.
A vrai dire en scrutant les différentes compositions
depuis le début de la saison (détails),
on ne sait si les changements opérés par le
coach nantais, de matchs en matchs, procèdent de la
contrainte, d’un calque au jeu de l’adversaire
ou d’une stratégie à moyen terme mûrement
réfléchie. Dès lors, il n’apparaît
pas du tout évident que Loïc Amisse cherche à
dégager une équipe type, ni à imposer
une tactique immuable. On peut au contraire deviner qu’il
préfère jouer à fond l’émulation
au sein d’un groupe encore plus étoffé
que la saison dernière (32 numéros ont été
attribués cette saison). Budzinski déclare ainsi
: « Contrairement à ce qu'on peut imaginer,
la compétition est totale au sein du groupe. Il n'y
a rien d'étonnant à cela. L'objectif de chaque
joueur est d'être titulaire. C'est tout ce qu'il y a
de plus normal et de plus sain » (fcnar.fr). Un
joueur comme Loïc Guillon fait par exemple les frais
de cette stratégie, alors qu’après les
départs de deux axiaux gauchers (Gillet et Yepes),
il pouvait prétendre à une confortable place
de titulaire. A l’image de Florin Bratu, il est sommé
de parfaire sa condition physique et sa préparation
psychologique dans l’équipe de CFA, qui devient
de par l’ampleur du groupe pro, d’avantage un
purgatoire qu’un laboratoire de post formation.
Une défense presque parfaite
à Saint-Etienne.
Ce match à Saint-Etienne a indéniablement montré
que Le FC Nantes pourra s’appuyer à l’avenir,
sur une charnière Delhommeau - Caceres. Sur les cotés
Drouin et Viveros paraissent parfaitement compléter
cet « axe type ». Même si le premier a besoin
de mûrir et si le second a paru plus rayonnant en tant
que joueur de couloir. Les Verts ne se sont procurés
que 3 occasions. Sur les 2 premières, Hellebuyck frappe
à l’entrée de la surface sans attraper
le cadre. Sur la troisième, Piquionne est repris in
extremis par Delhommeau, après avoir fait le mauvais
choix de vouloir contrôler le ballon de la poitrine.
Sur ses trois occasions, on ne note pas d’erreurs flagrantes
de défense comme ce fut régulièrement
le cas depuis le début de saison. Ce sont plutôt
les milieux qui sont en cause. Le première frappe d’Hellebuyck
est consécutive à une mauvaise passe en retrait
de Toulalan, la seconde intervient suite à une mésentente
entre Yapi et Drouin au marquage d’Hellebuyck, après
un duel aérien gagné par Delhommeau. Enfin la
troisième est plutôt à mettre au crédit
d’une bonne inspiration des Stéphanois.
Delhommeau entre résurrection
et confirmation.
Mais les attaquants Stéphanois ne sont pas des foudres
de guerre. Si Le Tallec et Piquionne ont été
transparents, le mérite en revient essentiellement
à une charnière centrale retrouvée au
sein de laquelle Pascal Delhommeau fut rayonnant. On ne s’attendait
pas à voir le Squale aussi à l’aise à
2 dans l’axe. Ses détracteurs zélés
n’ont pas oublié son naufrage d’il y a
deux saisons à La Beaujoire face à Auxerre.
On l’a dès lors trop vite enterré et scotché
à un système à 3 défenseurs avec
Yepes pour béquille.
Une tendance à confirmer
contre une opposition plus relevée.
Cela demande pourtant confirmation. Quelle sera la valeur
de cette nouvelle charnière centrale face à
des attaquants d’un autre calibre, des joueurs rapides
et prompts à plonger dans le dos de la défense,
avides d’espaces et de profondeurs. Concernant Delhommeau,
il a confirmé qu’on pouvait désormais
compter sur lui. Face à Toulouse par exemple, Moreira
n’a trouvé des espaces que lorsqu’il jouait
du coté de Loïc Guillon. Mais qu’en sera-t-il
si Nantes joue à domicile dans le même schéma
qu’à Saint-Etienne, alors que les adversaires
s’évertuent à jouer en contre. Doit-on
prendre le risque de revivre à nouveau les déroutes
d’il y a plus de deux ans à La Beaujoire, avant
que le système à trois défenseurs institués
par Marcos sauva en partie un mauvais début de saison,
dans un climat de défiance des joueurs à l’égard
de l'entraîneur argentin.
Une défense à
4 au détriment du rayonnement de Gilles Yapi.
Loïc Amisse est peut-être encore hésitant
à ce sujet. Il ne s’est jamais montré
enclin à céder à la pression, qu’elle
vienne des joueurs (la mauvaise humeur de Bratu et plus loin
celle de Ziani ou Vahirua) ou des observateurs et spectateurs.
Revenir à un système auquel il semble tenir
à domicile ne serait pas si illogique, quand il s’agit
plus de se porter vers l’avant et d’animer le
jeu. Or de ce point de vu, il semble plus important de sauvegarder
la liberté dont jouit Gilles Yapi dans l’axe,
plutôt que d’asseoir un système défensif
qui ne constitue pas une assurance tout risque. Entre 3-5-2,
le 4-4-2 et pourquoi pas le 4-3-3 le débat restera
toujours ouvert. Peut-être vaut-il mieux un entraîneur
à l’écoute des évènements
et les caractéristiques de son groupe, de celles de
l’adversaire aussi, qu’un Vahid Halilhodzic monolithique,
au grand dam de joueurs comme Yepes et Armand (cf. France
Football du vendredi 10 septembre page 9)
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Tactiques
et compositions des défenses |
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Metz
/ Nantes |
1 / 0 |
Schéma |
4 - 4- 2 |
Occasions (hors but) |
4 (p) 5 (c) |
Défense impliquée |
4 / 6 |
Le but messin intervient sur
coup de pied arrêté, après une faute peu évidente
sanctionnée à l'encontre de Stephen Drouin. Le "poids
plume" Stinat est inexplicablement placé au marquage
du géant Socrier. Il ne fera pas le poids et ne pourra
empêcher le Messin de marquer l'unique but de la rencontre.
Avant cela, une mésentente entre Drouin et Savinaud aurait
pu coûter plus cher encore, tandis qu’en première
période, les Messins eurent plusieurs opportunités
dans la surface d'une défense à 4 particulièrement
hésitante.
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Nantes
/ Bastia |
1 / 1 |
Schéma |
3 - 5- 2 |
Occasions (hors but) |
5 (p) 5 (c) |
Défense impliquée |
3 / 6 |
Face à Bastia, la défense
à 3 n’avait pas vraiment souffert durant plus d’une
heure. Seuls quelques errements de Julio Cesar Caceres, dont c’était
le premier match en L1, et qui lui valurent d’être
remplacé à la mi-temps par Loïc Guillon, firent
passer quelques frissons dans le dos des spectateurs de la Beaujoire.
Ensuite, après l’heure de jeu, les Bastiais se procurent
d’abord 2 occasions sur des erreurs au milieu de terrain
de Capoue et Paillères. Le but arrive d’ailleurs
sur une approximation au milieu, entre ces deux joueurs. Il met
tout de même en lumière la fébrilité
des défenseurs qui vont tous se jeter dans des tacles dans
le vide, au lieu de véritablement gêner les Bastiais
qui marqueront sur un but d’André, consécutif
à une passe de Née. Après l’égalisation,
les Bastiais auraient pu finalement l'emporter. C’est notamment
André qui est libre de tout marquage sur un corner, mais
dont le reprise de la tête est contrée par Savinaud.
Dans ce match c’est surtout la baisse de régime des
Nantais après le but d’Ahamada qui à contribué
à trop faire subir le poids du match, à la défense.
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Rennes
/ Nantes |
1 / 0 |
Schéma |
5 - 3- 2 |
Occasions (hors but) |
4 (p) 4 (c) |
Défense impliquée |
3 / 5 |
Au départ de l’action,
le but rennais, le premier encaissé par les Nantais en
première période, est imputable au milieu de terrain,
qui laisse Monterrubio remonter sa moitié de terrain sans
opposition. L’ex Nantais sert Mornar parti dans le dos de
Savinaud et Drouin. Mais c’est surtout Stinat qui laisse
Frei se démarquer et battre Landreau d’une tête
à bout portant. Les Rennais ne se procureront, en fin de
rencontre, que deux occasions en contre. Sur la première
Stinat est trop tendre physiquement face à Mornar. Sur
la seconde l’alignement de Caceres laisse à désirer.
|
Nantes
/ Toulouse |
2 / 2 |
Schéma |
3 - 5- 2 |
Occasions (hors but) |
6 (p) 1 (c) |
Défense impliquée |
2 / 3 |
Face à Toulouse, les
Nantais encaissent pour la première fois 2 buts. Le premier
arrive comme un coup de massue doublé d’un coup du
sort, par un but malheureux de Caceres contre son camp. A l’origine
de l’action, Moreira peut centrer en profitant des largesses
de marquage de Viveros. Le second but est plus un concours de
circonstance qu’une réelle erreur défensive,
même si Da Rocha se fait éliminer trop facilement
par Dalmat. Une dernière occasion interviendra sur un contre,
Moreira profitant d’un marquage trop lâche de Guillon
pour aller défier Mickaël Landreau.
|
St
Etienne / Nantes |
0 / 0 |
Schéma |
4 - 5- 1 |
Occasions |
4 (p) 3 (c) |
Défense impliquée |
0 / 3 |
Sur les 2 premières occasions
stéphanoises, Hellebuyck frappe à l’entrée
de la surface sans attraper le cadre. Sur la troisième,
Piquionne est repris in extremis par Delhommeau, après
avoir fait le mauvais choix de vouloir contrôler le ballon
de la poitrine. Sur ses trois occasions, on ne note pas d’erreurs
flagrantes de défense, comme ce fut régulièrement
le cas depuis le début de saison. Ce sont plutôt
les milieux qui sont en cause. Le première frappe d’Hellebuyck
est consécutive à une mauvaise passe en retrait
de Toulalan. La seconde intervient suite à une mésentente
entre Yapi et Drouin au marquage d’Hellebuyck, après
un duel aérien gagné par Delhommeau. Enfin la troisième
est plutôt à mettre au crédit d’une
bonne inspiration des Stéphanois.
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Résultats |
Total |
Domicile
(2) |
Extérieur
(3) |
Nb |
Cl. |
ex
æquo |
V |
N |
ex
æquo |
V |
N |
ex
æquo |
Points |
3 |
15è |
|
2 |
15è |
14 à 17 |
1 |
15è |
10 à 17 |
Défense |
5 c |
12è |
9 à 12 |
3 c |
15è |
13 à 18 |
2 c |
5è |
3 à 7 |
Attaque |
3 p |
17è |
16 à 20 |
3 p |
11è |
11 à 13 |
0 p |
20è |
18 à 20 |
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Le bilan de ce début de saison
est évidemment très médiocre. Paradoxalement,
alors qu'on focalise sur la défense, à l'extérieur,
le FC Nantes est plutôt bon élève dans ce compartiment,
tandis que l'attaque y est catastrophique (20ème seuls Bordeaux
et Lille sont resté aussi muets que Nantes, mais n'ont disputé
que deux rencontres à l'extérieur). A domicile, c'est
au contraire la défense qui est la plus en cause.
(© 2004) FCNantes.com
(http://www.fcnantes.com/articles/040916Defense.php)
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Frédéric Porcher,
le 16 septembre 2004.
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