FCNantes.com : L'arrivée de Rudi Roussillon à la tête du FC Nantes remet-elle en cause le projet de reprise d'Alain Florès ?
Alain Florès : Absolument pas. Il s'agit même peut-être d'un bon signe car je trouve rassurant que le propriétaire délègue sur place l'un de ses principaux collaborateurs. Je pense qu'il sera mieux habilité pour traiter les problèmes et éventuellement les régler ».
Alain Florès ne le dit pas ouvertement mais il pense que l'organigramme appelé à se mettre en place équivaut à une rétrogradation de Jean-Luc Gripond et la nouvelle donne pourrait non pas freiner mais faciliter la transaction.
Les négociations continuent
« Car il est bien évident que je suis toujours en étroits contacts avec le groupe Dassault, affirme-t-il. Les événements qui se passent actuellement ne sont pas directement liés à la vente du club, ils peuvent toutefois la préfigurer. Serge Dassault cherche toujours un repreneur, j'en suis certain, et les relations que j'ai avec son groupe n'ont pas été interrompues. Comprenez que je ne puisse pas vous citer de noms, d'ailleurs depuis le début j'agis en sorte que tout reste dans la plus stricte confidentialité. C'est une condition indispensable pour aboutir. »
FCNantes.com : Il reste que la réunion de l'assemblée générale de la SASP aura lieu seulement le 28 juin et que le temps commence à presser.
Alain Florès : « C'est vrai, mais une affaire de cette envergure ne peut pas se traiter en trois claquements de doigts, de gros dossiers sont à étudier par le menu, il faut bien prendre conscience de cette évidence. Je ne peux pas me mettre non plus à la place de mes interlocuteurs, je reste tributaire de leur emploi du temps et je sais qu'actuellement M. Roussillon a d'autres problèmes à traiter que le FC Nantes. Les délais sont longs, je suis obligé de composer avec.»
Alain Florès se veut donc optimiste : « ça avance, ça avance et cela se fera. »
D'autre part, le fait que la SASP sera dirigée désormais par un seul homme ne le gêne absolument pas. Jusqu'à présent, Kléber Bobin occupait le poste de président du Conseil de surveillance et se trouvait donc, en principe, en relations étroites avec Jean-Luc Gripond, président du directoire. Désormais il n'y aura plus qu'un conseil d'administration dont le président sera Rudi Roussillon. Jean-Luc Gripond oeuvrera sous ses ordres et héritera d'un titre de directeur délégué. « La situation n'en sera que plus claire, estime Alain Florès, on saura avec qui travailler. »
Sur le reste, c'est-à-dire ses soutiens et les hommes avec lesquels il compte éventuellement travailler, Alain Florès continue d'entretenir le plus grand secret. Patientons donc. De toutes façons, Dassault ne laisse pas d'autre choix.
Recueilli par B.V, jeudi 16 juin..
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