Une chasse gardée sans gibier.
On le répète, l'actualité du FC Nantes n'est plus celle de son Président. La mobilisation doit se faire autour des ses deux dernières rencontres « de la mort ». L'effacement présidentiel participe aussi de ce raisonnement. C'est une ligne de conduite qui a pris son essence après la fronde menée en décembre par Mickaël Landreau. Sa seule chasse gardée consistait à rabattre de futurs actionnaires pour le compte de Serge Dassault. On comprend, puisqu'elle n'est plus évoquée alors qu'elle l'était encore avec une échéance à fin décembre (But ! n°42), qu'elle s'est soldée par un échec au moins temporaire. A son crédit il doit effectivement être bien délicat de trouver des actionnaires intéressés lorsque la club risque la descente au niveau inférieur. A l'AFP, Jean-Luc Gripond avoue vouloir finalement se tourner vers l'actionnaire mais le discours est tout sauf percutant : « La Socpresse avait une politique plus financière qu'industrielle; je ne désespère pas d'inverser les choses ». Le mot d'ordre « investissez dans le club » n'est pas prononcé. Tout ceci donne au final une impression de grand vide pour ne pas dire de grande impuissance…
Rien de nouveau sur le budget alloué au recrutement.
Jean-Luc Gripond préfère par ailleurs laisser Robert Budzynski s'exprimer au sujet du recrutement. En la matière, le Président gère pourtant encore les cordons de la bourse. Or rien ou presque n'est révélé sur le montant et la provenance des fonds qui serviront à corriger les erreurs du passé. Il est vrai qu'un Président résolu au silence n'a pas à répondre à des questions qu'on ne lui pose pas. Cependant, le quotidien Le Parisien avait révélé la semaine dernière qu'un club comme le FC Nantes, malgré son classement, était sensé toucher un pactole d'environ 13 millions d'euros. Avant que ce chiffre ne soit avancé, Jean-Luc Gripond avait pourtant déclaré au mensuel Breizh Foot que cet argent servirait davantage aux salaires et aux primes sur les résultats, lesquelles n'ont pas du être énormes cette saison, qu'aux transferts. On suppose, ou plutôt on espère, que la donne devrait désormais changer. Mais comme pour le sujet de la recherche d'actionnaire, la problématique reste la même : comment attirer désormais de bons joueurs au FC Nantes ?
Pas de nouvel attaquant pour la saison prochaine.
En matière de transfert toujours, bien que Robert Budzynski, maintenu à priori jusqu'à ce que le recrutement soit bouclé, est désormais le seul habilité à s'exprimer, le Président du FC Nantes ne peut s'empêcher de lâcher quelques infos. Ainsi, alors que Loïc Pelven (pour Breizh Foot) lui demandait si les postes à pourvoir concernaient bien un arrière gauche, un arrière central et un attaquant, Jean-Luc Gripond répondait que deux des trois postes étaient effectivement les bons. Concernant le troisième, il indiquait « ça dépend de ce que vous appelez un attaquant ». A l'AFP, il confirme en disant que ce troisième joueur n'est autre qu'Imed Mhadhebi. Pour la surprise, on repassera. Sauf à penser qu'elle est bien mauvaise puisqu'on peut en conclure que Serge Le Dizet ne souhaite pas un attaquant décisif (« la qualité plutôt que la quantité ») pour la saison prochaine. Ça nous laisse sans voix… A vrai dire, bien que le club ait avoué chercher à boucler son recrutement début juin : « On y arrivera ou on n'y arrivera pas (JL Gripond à Breizh Foot) », ce que tous les observateurs trouvent irréalisables, il y a fort à parier qu'entre les désirs des uns et des autres, après une saison aussi pénible et une visibilité pas vraiment enthousiasmante, le club doive revoir à la hausse son nombre de joueurs recrutés pour compenser des départs pas encore planifiés.
Lire l'interview parue hier >>>
(*) Trois interviews : But ! Spécial Nantes n°42 du 21 avril, Breizh Foot n°15 du mois de mai et AFP du 17 mai.
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