Par B.V., le 6 avril 2005.
Une première proposition refusée.
En octobre, Landreau avait proposé de prolonger de
5 ans, en contre-partie d’un poste de manager à
la fin de sa carrière. Cela laissait de la marge
à Robert Budzynski. Mais c’était voir
loin et Gripond, qui préfère naviguer à
vue pour mieux foncer dans le mur, avait refusé,
même si Mickaël aurait accepté en contre
partie une diminution de son salaire actuel. Il est vrai
aussi qu’il souhaitait parallèlement une diminution
de sa clause libératoire, fixée à 6
millions d’euros.
Même destinée pour la seconde.
En novembre, le gardien nantais avait effectué de
nouvelles propositions : prolongation de deux ans, diminution
de salaire moins substantielle et clause libératoire
descendue à 2 millions d’euros, ce qui équivalait
presque à une demande de mise sur le marché.
Il est vrai qu’à cette époque, Micka
ne se situait plus en adéquation avec le staff technique
en place On en était là lorsque, fin décembre,
Mickaël a élevé la voix, provoquant le
départ de Loïc Amisse. Depuis les discussions
n’ont jamais reprises. « C’est vrai, il
n’y a rien de nouveau, plus de contact, indique Landreau.
Je pense donc que j'irai au terme de mon contrat en juin
2006. L'année 2006, c'est bien, c'est l'année
de la Coupe du monde, c'est parfait pour se montrer.»
Jean-Luc Gripond fait plus le ménage que
le marché.
On peut pourtant estimer que Gripond serait bien avisé
de s’asseoir sur ses ressentiments et de penser à
l’avenir du club qu’il dirige mais qu’il
n’aime visiblement pas. Prolonger le contrat de Landreau
serait presque la première décision vraiment
judicieuse de son règne. Bien sûr, il pourrait
nous dire qu’il ne souhaite pas embêter le vie
de son capitaine avec des questions de
contrat, donc d’argent, alors qu’il va disputer
des matches décisifs pour le maintien. Ce serait
d’une grande hypocrisie.
Une position symptomatique
On a un joueur emblématique qui s’identifie
à son club, qui défend sa philosophie et sa
qualité de jeu et va jusqu’à proposer
de s’y lier à vie. Une telle opportunité
est devenue une telle rareté qu’il faudrait
vraiment être bête pour la laisser passer. Le
président du FC Nantes ne connaît rien au foot,
il privilégie l’argent et les affaires par
rapport au jeu, il se montre d’une insigne maladresse.
Alors, en plus, il ne serait pas intelligent ?
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A défaut de contrat, Landreau signe toujours
des autographes.
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