Nous savons déjà que ce
titre racoleur ne sera qu’un coup d’épée
dans l’eau. Pour mener une campagne, il faut des moyens
et des réseaux. Nous n’en avons aucun et nous
n’avons pas trouvé non plus les appuis escomptés.
Les moyens de la révolte font débat. Depuis
le début de la saison les « Gripond démission
» et les banderoles n’ont pas été
réellement suivis d’effet, si ce n’est
à penser que Mickaël Landreau a trouvé
un appui populaire dans l’entreprise qu’il a
menée lors de la trêve hivernale. Ça
n’était pourtant pas la première fois
qu’il utilisait France Football pour signifier sa
défiance à l’égard du Président
du FC Nantes. Alors qu’il l’attaquait principalement
en demandant ouvertement sa démission, c’est
Loïc Amisse qui a fait les frais de l’opération.
Il est clair que l’homme ne méritait pas un
tel traitement.
Aujourd’hui, alors que les résultats de l’équipe
n’ont pas véritablement évolué,
Jean-Luc Gripond a tout le loisir de montrer que les principaux
fautifs sont les joueurs et tenter ainsi d’occulter
ses propres torts, notamment dans sa mise à l’écart
de Robert Budzynski et dans sa calamiteuse gestion de l’intersaison.
Or, celui qui déclara « le jeu c’est
du pipo » s’apprête à agir de la
même manière lors de la prochaine intersaison.
Ainsi tout pousse à croire, à moins d’un
démenti formel et sous condition, que Jérémy
Toulalan sera vendu, et qu’il gagnera son bras de
fer contre Mickaël Landreau et Robert Budzynski. Le
FC Nantes, vidé de son essence sera alors un champ
de ruine. Ne l’est-il pas déjà, alors
que le club risque de descendre ?
On peut évidemment se demander s’il est opportun
aujourd’hui de mener campagne pour un désabonnement
massif alors que le club joue sa survie. Qui sommes-nous
d’ailleurs nous petits scribouillards d’un site
indépendant pas forcément représentatif,
pour nous permettre un tel affront à un club que
nous chérissons et supportons depuis des décennies
? Ceux qui supportent le club et qui y sont abonnés
doivent effectivement soutenir leur équipe sans équivoque.
Rien ne les empêche dans le même temps de dénoncer
la reconduction tacite qui vient à échéance
le 12 mai. Il s’agit d’un geste fort. Une action
dont les répercussions financières sont les
seules susceptibles d’émouvoir le « cœur
porte-monnaie » de Monsieur Dassault. Evidemment tant
que la Socpresse reste aux commandes, que Jean-Luc Gripond
ou un autre soit en place, ne changerait rien à la
donne. Le problème est qu’actuellement, et
c’est le sens de sa nouvelle mission auprès
d’actionnaires minoritaires, l’actuel Président
cherche à perdurer après le départ
de la Socpresse de Dassault. L’idée d’ouverture
du capital à des acteurs locaux va dans le bon sens.
M. Gripond n’innove pas en la matière et nous
ne voulons pas qu’il soit plébiscité
pour cela. Il a fait trop d’erreurs et il a trop menti.
Depuis le départ, il n’est pas le Président
dont le FC Nantes a besoin. Il est le responsable principal
des mauvais résultats et ne sera jamais celui par
qui le redressement arrivera.
Jérémy Toulalan doit rester !
Pour nous, le départ prochain de Jérémy
Toulalan est la goutte qui fait déborder le vase.
On comprend que toutes les énergies doivent se concentrer
sur le maintien, mais on attend toujours après les
récentes déclarations d’un Robert Budzynski
fataliste, que le joueur, Serge Le Dizet et Jean-Luc Gripond
s’expriment sur le sujet. Il serait beaucoup trop
simpliste de dire que l’argent du transfert servirait
à construire une nouvelle équipe. L’exemple
de la précédente intersaison procédait
de la même logique. On en subit toujours aujourd’hui
les désastreuses conséquences. Puisque l’actualité
est le match contre l’OL, puisque M. Gripond se verrait
bien aveuglément comme un nouvel Aulas, osera-t-on
rappeler que sous la Socpresse, le FC Nantes dernier vainqueur
du championnat avant Lyon, avait eu la bonne idée
de vendre Eric Carrière, son meilleur élément,
à son principal rival ?
Alors que faire ? Prolonger l’inertie, rester tranquillement
assis et s’apprêter à siffler les «
pauvres joueurs » qui doivent défendre les
couleurs d’un club emblématique et maintes
fois titrés, mais aujourd’hui sans moyen et
sans ambition ? Non. Il faut agir dès maintenant.
Jouer les casseurs quand la saison sera terminée
par une descente dramatique sera pitoyable et sans effet.
Il sera surtout bien trop tard. Les joueurs ont aussi besoin
d’un geste fort. Il ne suffit pas de dire que le club
aura deux pointures la saisons prochaines. Le discours avait
déjà été tenu la saison dernière.
Non il faut que M. Gripond annonce sa démission et
qu’un projet ambitieux soit dévoilé
autour de joueurs comme Jérémy Toulalan. Car
sans lui le club ne serait pas loin d’Istres actuellement.
Nous vous invitons par conséquent à envoyer
la lettre recommandée suivante (Lire
>>>) pour dénoncer la reconduction tacite
(libre à vous évidemment de faire vôtre
cette lettre). Cela nous pèse énormément.
Nous savons que nous touchons à quelque chose d’intime.
Chacun garde son libre arbitre. C’est un geste fort.
Libre à vous de vous réabonner par la suite
si les choses bougent favorablement. Il vous en coûterait
alors environ entre 10 et 20 euros supplémentaires
et le risque de ne pas retrouver la même place si
vous n’êtes pas abonnés en Tribune Loire.
Nous précisons toutefois que le club aurait décidé
de repousser la date de la nouvelle campagne d’abonnement
ainsi que le prélèvement des abonnements en
cours en reconduction tacite. Il s’agit officiellement
de laisser aux abonnés le choix de décider
en fonction des nouvelles recrues. Plus sûrement il
s’agit de prévenir une éventuelle descente
en division inférieure. Cette information n’est
toutefois pas encore officielle, car elle serait inévitablement
comprise comme l’acceptation du risque de la descente.
Elle n’a d’ailleurs pas été transmise
aux personnes chargées d’enregistrer les abonnements
ou désabonnements. M Gripond n’avait-il pas
dit qu’un club comme Nantes ne pouvait décemment
pas jouer le maintien ?
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