Sacré Hillon, Hillon sacré.
On ne peut que cautionner Guy Hillon, lorsqu’il
déclare que « ces gens là », la
Socpresse et M. Gripond, se sont manifestement trompés
de sport ou de métier. Son constat est sans appel
d’autant qu’on ne peut pas lui reprocher de
méconnaître le FC Nantes. L’ex-chargé
du recrutement des jeunes du centre de formation, dont la
dernière trouvaille, avant de quitter La Jonelière,
fut de recruter Milos Dimitrijevic, aimerait revenir à
Nantes, et se verrait bien remplacer le futur retraité
Robert Budzynski. Que l’habituel policé «
Journal des Canaris » de Nantes-7 s’en
fasse l’écho est assez surprenant. Est-ce à
dire que la révolte gagne de manière insidieuse
? Dans tous les cas, Guy Hillon devra certainement attendre
que Jean-Luc Gripond et la Socpresse cèdent la place,
pour espérer réaliser son rêve de fin
de carrière.
Nous aussi nous avons de bonnes raisons de souhaiter leurs
départs. On vous fait grâce d’un nouveau
rappel des erreurs ou mensonges des uns et des autres. On
sait que la calamiteuse gestion de la précédente
intersaison reste d’actualité pour celle qui
arrive. C’est d’ailleurs à peu près
tout ce qu’on sait sur la prochaine saison, tant l’opacité
a remplacé dans les faits les vœux de transparence
annoncés au mois de janvier par le Président
du FC Nantes.
Certes l’incertitude qui plane au-dessus de l’avenir
de l’équipe première n’engage
pas à se précipiter vers les micros pour faire
des plans sur la comète fantôme. On s’inquiète
pourtant que certains dossiers particulièrement sensibles
ne soient toujours pas clarifiés. On pense notamment
à trois d’entre eux :
- Où en sont les projets de reprise et quel rôle
compte jouer à l’avenir M. Gripond ?
- Qui succèdera à
M. Budzynski et de combien dispose-t-on pour recruter ?
- Jérémy Toulalan
est-il à vendre ?
Ce sont ces inquiétudes qui nous poussent à
organiser une vaste signature de pétitions lors de
la prochaine rencontre de championnat à La Beaujoire
(Nantes / OM).
Où en sont les dossiers de reprise ?
Depuis le fiasco de l’annonce de l’ouverture
du Capital à un pool d’actionnaires minoritaires,
on reste sans nouvelle. En va-t-il de même pour M.
Dassault ? L’avionneur a-t-il apprécié
que M. Gripond fanfaronne en présentant 5 nouveaux
actionnaires à hauteur de 10% quand 4 d’entre
eux dénonçaient le mensonge ou l’imprudence
du Président du FC Nantes. Le PDG de la Socpresse,
qui vend ses titres à tout va, acceptera-t-il finalement
que son groupe possède encore des actions FC Nantes
dans 3 ou 5 ans ? Pour le moment, on a plutôt l’impression
que la personnalité de M. Gripond, son manque de
soutien et la perspective de le voir s’accrocher à
son poste n’attirent pas vraiment les actionnaires
minoritaires. Même s’il n’aura pas beaucoup
de poids dans la décision finale de Serge Dassault,
l’actuel Président du FC Nantes fait aussi
tout ce qu’il peut pour étouffer les projets
concurrents, tel celui de M. Florès, qu’il
avait alors pris bien soin de ne pas citer.
Qui et comment va-t-on recruter ?
En matière de recrutement, deux points nous interpellent
: d’une part la situation de Robert Budzynski, d’autre
part la question du budget disponible pour mener une campagne
de recrutement efficace.
- Budzinsky jusqu’à quand ? Qui après
lui ?
M. Gripond a déclaré : « Robert Budzynski
aura en charge la préparation de la prochaine saison
jusqu’à la fin de son contrat ». Il avait
écrit auparavant, sans prévenir le principal
intéressé, que l’actuel directeur technique
ne verrait pas son contrat reconduit au-delà de sa
retraite. Imprudemment, il a récemment déclaré
que le recrutement sera terminé fin mai ou au pire
début juin.
Or M. Budzynski est titulaire d’un CDI (contrat à
durée indéterminée) jusqu’au
30 juin. Il atteindra l’âge de la retraite (65
ans) le 21 mai, soir de la 37ème journée à
Sochaux. A priori, il quitte donc son poste le 21 mai, voir
même avant s’il décide de prendre les
congés payés qui lui restent. Le directeur
technique, qu’on s’étonne à nouveau
de ne plus voir sur le banc lors des deux dernières
rencontres, est-il dans les meilleures conditions pour assurer
sa dernière mission ? A-t-il envie de servir la soupe
à un Président « ennemi », alors
qu’il attend peut-être qu’un repreneur
« ami » prolonge son contrat ? Assurément,
Budzynski souhaite continuer, à Nantes ou ailleurs.
Il est sur le marché. Il doit même penser qu’il
est dommage qu’il ne puisse pas se recruter lui-même…
Sa succession est par contre sujette à bien des interrogations.
Indépendamment de l’obligation de se coltiner
Jean-Luc Gripond, le poste est juteux et il devrait attirer
de nombreux candidats. D’autant que le nom de la charge
a changé. Gripond veut un manager général…
à sa botte. Ça ne sera pas Guy Hillon. En
froid avec Patrick Battiston, il est contacté par
de nombreux clubs sauf par le FC Nantes. Ça ne sera
pas non plus un protégé de Robert Budzynski,
qui aurait eu pourtant l’avantage de pouvoir bénéficier
de ses réseaux. Il reste deux agents de joueurs :
Hervé Marchall, qui attend patiemment son heure,
mais dont la carte de visite n’est pas aussi impressionnante
que son supposé concurrent Eric Lablatinière
qui a certainement le tort de s’occuper de la destinée
de Landreau le mutin… Il reste encore la solution
d’un parachutage inopiné d’une personne
connaissant aussi bien l’histoire du FC Nantes que
M. Gripond. Pas de quoi saliver donc.
Le plus inquiétant est évidemment que, comme
la saison dernière, ceux qui vont entamer la campagne
de recrutement au mois de mai (Robert Budzynski et ses contacts),
ne seront plus dans le coup un mois plus tard. Or si personne
n’est nommé à la succession de Bud,
ce sera « Gripond-Leport : le retour ». Ça
vous tente ?
De combien dispose-t-on d’argent pour recruter
?
On sait déjà que la Socpresse ne
mettra pas la main au porte-monnaie. Vous n’entendrez
jamais M. Gripond demander des sous à Dassault. Ainsi,
sauf déclaration contraire, le FC Nantes n’a
aucun budget pour le prochain recrutement. Il devra se contenter
de joueurs en fin de contrat. La seule ambition des dirigeants
est de dégraisser un maximum. Mais là encore,
hormis les fins de contrat de juin 2005, il faudra sans
doute attendre le dernier moment pour trouver preneur à
nos seconds couteaux.
Le FC Nantes sans argent, ne peut donc pas mener l’ambitieuse
politique de recrutement annoncée hier par M. Delatour.
Son rayon à lui, c’est les abonnements. On
ne lui en voudra donc pas de prêcher pour sa paroisse.
On sait d’où vient le nouveau mensonge de toute
façon. A moins évidemment que M. Gripond ait
une nouvelle mauvaise idée derrière la tête.
Laquelle concerne essentiellement Jeremy Toulalan.
Jérémy Toulalan est-il à vendre
?
Tant que M. Gripond n’annoncera pas fermement le
contraire, nous considèrerons que le risque est réel.
Il est pourtant évident que l’équipe
de la saison prochaine doit s’articuler autour du
futur international. Serge Le Dizet doit lui aussi faire
pression pour que le FC Nantes conserve son joyau du milieu
de terrain. Or depuis que le joueur a changé de discours
en déclarant notamment qu’une expérience
en Angleterre ou au Bayern de Munich, ne le laissait pas
insensible et qu’il ne fermait plus la porte à
un possible transfert dans autre grand club français,
on s’inquiète. D’autant que dans le même
temps, personne au club ne s’interpose, comme ont
pu le faire récemment par exemple les dirigeants
de l’AS Monaco au sujet d’un éventuel
transfert d’Adebayor au FC Toulouse, club qui rêve
aussi de recruter Jérémy Toulalan.
Alors comment peut-on interpréter ces silences,
sans penser que M. Gripond a déjà décidé
de vendre le meilleur joueur de Serge Le Dizet contre une
enveloppe substantielle, qu’il s’empresserait
de mettre à profit pour recruter une kyrielle de
seconds couteaux. Il faut dire que le FC Nantes dont il
a la gestion depuis 4 saisons n’attirent désormais
plus les joueurs de renom.
Aidez-nous à faire pression sur le club.
Nous avons donc suffisamment de sujets de mécontentements
et d’inquiétude pour décider de nous
joindre à l’organisation d’une pétition
lors du match Nantes / Marseille. Il s’agit à
nouveau de dire non à la politique menée par
Jean-Luc Gripond tout en faisant pression pour que Jérémy
Toulalan ne soit pas transféré.
L’idée de mette en place cette pétition,
est le fait de supporters indépendants. Il n’y
a pas de manipulation derrière cette action. Cependant,
nous sommes encore trop peu nombreux, pour que cette pétition
rencontre le succès attendu. Nous cherchons par conséquent
des volontaires pour en assurer la distribution le soir
du match. Pour nos rejoindre il suffit de m’envoyer
un mail à cette adresse : frederic@fcnantes.com.
Nous vous dirons alors comment s’organisera l’action
et vous communiquerons le texte de la pétition. Nous
sommes actuellement une dizaine. C’est encore trop
peu, il nous faut trois à cinq fois plus de volontaires.
C’est le seul moyen d’obtenir au minimum 5000
signatures, d’avoir une couverture média, de
toucher encore la Mairie de Nantes, et d’amorcer un
mouvement non-violent pour le départ de Jean-Luc
Gripond.
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