Axel Lablatinière pourrait se plaindre que le quotidien L'Équipe qui a pourtant fait un sujet transfert jeudi, n'ait pas inclus Gilles Yapi dans sa liste de joueurs les plus sollicités. Mais l'agent du joueur n'était finalement pas demandeur. Puisque la rumeur est venue anonymement de l'entourage du club, nous sommes allés voir de notre coté dans l'entourage du joueur. Car oui, Gilles Yapi et sa famille se plaisent effectivement bien à Nantes. Oui le joueur veut continuer à jouer sous les couleurs des Canaris. Oui la philosophie du jeu est conforme à ce qu'il aime et à ce qu'il a appris à l'Académie de Jean-Marc Guillou puis à Beveren. Il est vrai que le joueur pensait débarquer dans un club ambitieux, et alors que Moldovan était revenu en même temps que Yapi arrivait, l'international Ivoirien se demande encore pourquoi le Roumain n'a pas été prolongé ou pour le moins pourquoi le FC Nantes ne l'a pas remplacé par une pointure de la même trempe.
Yapi a besoin d'un buteur !
Toujours selon son « entourage », Gilles ne désespère pas que le recrutement d'un attaquant vienne égayer son propre jeu et celui de son équipe. A tel point qu'on regrettait presque de lui avoir confié que le recrutement d'un buteur n'était apparemment pas inscrit au cahier des charges du FC Nantes (cf. déclarations de Jean-Luc Gripond). On regrettait surtout de ne pas lui avoir dit que c'était tellement énorme qu'on n'y croyait qu'à moitié. En matière de transfert la discrétion impose parfois de pieux mensonges. Il est courant de dire le contraire de ce qui se trame. En l'occurrence, on l'espère tant nous rejoignons son analyse. Oui le FC Nantes a absolument besoin d'un buteur alimenté par les coups de génie du jeune Ivoirien.
Le FC Nantes cherche à vendre Yapi…
Les habituels « spécialistes » détracteurs de Gilles Yapi n'avaient finalement pas tort de dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu (une expression adorée par les innocents qui moisissent derrière les barreaux), encore faut-il faire l'effort de décoder plus avant les signaux émis par ces fumées. Le journaliste qui a fourni l'info à l'AFP : « Yapi veut quitter le FC Nantes » n'a ainsi pas forcément menti, il a juste, sciemment ou pas, oublié le contexte de cette phrase lâchée alors que le joueur venait d'apprendre que le club, pas insensible à une offre du Shakhtar Donetsk, cherchait à le vendre. Si Yapi a peut-être prononcé cette phrase, c'est sous le coup de la déception et il le regrette. Il a beau être fort mentalement, il a aussi besoin que le club dans lequel il se sent si bien lui montre en retour qu'il tient à lui. C'est ainsi, que la désillusion passée, il a, avec le concours de son agent, tenu à rappeler qu'il souhaite continuer à évoluer dans un club et une ville qu'il apprécie.
… car il a besoin d'argent pour recruter.
On s'interroge depuis un certain temps sur l'origine des fonds qui serviront au recrutement sensé être bouclé fin mai, or si le club avoue chercher à pourvoir certains postes, il se garde bien de révéler qu'il cherche dans le même temps de l'argent pour mener à bien ce recrutement. Selon notre source, le FC Nantes n'était d'ailleurs pas insensible à l'idée de gagner le gros lot sur le dos de Jérémy Toulalan. On précisera tout de même que le club nous a personnellement toujours affirmé le contraire. Mais l'international espoir a bien fait comprendre qu'il souhaitait rester à Nantes, même si son discours s'est peu à peu assorti de certaines conditions tout à fait compréhensibles. Comment songer à vendre un joueur qui frappe à la porte de l'Equipe de France, laquelle pourrait disputer la Coupe du Monde dans un an ?
A quoi vont servir les droits TV ?
La proposition de Donetsk s'est révélée être une aubaine et nous avons eu tort de mettre en doute la parole d'Axel Lablatinière lorsqu'il nous donna en pâture qu'il fallait plutôt aller chercher du coté du club pour savoir s'il n'avait par reçu « une belle proposition sur son bureau ». On peut tout de même s'inquiéter d'apprendre que le FC Nantes a besoin de vendre pour recruter alors qu'il va recevoir pas moins de 13 millions d'euros de droits TV (cf. Le Parisien) pour la saison à venir...
Penser d'abord à vendre Toulalan, si cela est avéré, puis se rabattre sur Yapi, voilà bien des erreurs qui nous font craindre le pire dans les jours à venir.
Le FC Nantes pressé de se presser.
Nous en convenons, l'actualité du club ne devrait pas être celle-ci en tout cas. Mais c'est évidemment le risque à courir lorsqu'on veut mener conjointement une délicate opération maintien et une politique de recrutement de manière trop précipitée. Il est vrai que la campagne d'abonnement approche, bien que les dates reconduction tacites aient été judicieusement repoussées. A titre d'exemple, la dernière fois que le club avait recruté rapidement, il avait obtenu les signatures d'Olivier Quint et Pierre-Yves André...
Notre actualité reste évidemment un soutien sans faille au club pour son maintien en Ligue 1, mais comme lui, parallèlement, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce qui se trame en coulisse pour la préparation de la prochaine saison. Car nous non plus nous n'avons pas de plan B…
F.P.
|