Que peut bien risquer Mickaël Landreau.
Si le terme entretien préalable rappelle les procédures
de licenciement, il est aussi employé pour signifier
une sanction moins définitive. Cela peut aller d’un
simple avertissement, jusqu’à une mise à
pied en passant par une sanction financière.
A l’occasion d’un sondage, les lecteurs de
FCNantes.com ont tranché. Dans leur grande majorité
(75%), ils apportent leur soutien inconditionnel à
leur capitaine et porte-voix : Mickaël Landreau ne
doit pas être sanctionné ou à défaut,
subir une sanction financière. Le gardien a certes
légèrement pêché dans la forme,
mais il ne leur fait aucun doute qu’il s’est
senti investi d’une mission de sauvetage du FC Nantes
avec le soutien de la majorité de l’ensemble
des composantes du club. En règle générale,
outre la manière employée par le gardien international,
ce ne sont pas les attaques contre Jean-Luc Gripond qui
sont regrettées mais plutôt le départ
de Loïc Amisse, lequel méritait assurément
de quitter son poste d’une manière plus honorable.
On ne sait pas s’il sera fait beaucoup de publicité
autour d’une éventuelle sanction. On peut en
douter tant la marge de manœuvre de Jean-Luc Gripond
semble ténue. Il pourrait même se résoudre
à une décision symbolique car, bien qu’il
reste encore à son poste, il a bel et bien perdu
la partie. Il s’agit donc essentiellement de sauver
la face en sauvegardant un pouvoir de décision mis
à mal durant ces deux dernières semaines et
de rassurer un peu les entraîneurs et présidents
de l’hexagone qui se sont offusqués en «
chœurs de vierges effarouchées » pour
prévenir ce qui pourrait devenir une dangereuse jurisprudence.
Vraisemblablement, la sanction ne devrait pas perturber
la nouvelle vie du groupe de Serge Le Dizet. A moins qu’elle
ne soit jugée imméritée, elle ne devrait
par ailleurs pas être commentée outre mesure.
Mickaël Landreau lui-même se résoudra
à l’accepter sans présenter ses excuses,
car il est persuadé d’avoir agit dans l’intérêt
du club et que c’était le seul moyen pour vraiment
changer la donne. Une ultime façon pour lui de montrer
qu’il n’a pas agit sur un coup de tête
et que tout ça avait été mûrement
réfléchi.
Les derniers évènements lui donnent pour
l’instant raison. C’est d’abord Loïc
Amisse qui fut lâché par le Président
qui l’avait préféré à
Serge Le Dizet il y a un an et demi. C’est ensuite,
lors de la cérémonie des vœux et le dépouillement
de l’urne aux doléances, Jean-Luc Gripond qui
a montré un nouveau visage moins cassant, comme pour
donner raison aux incriminations ciblées de Mickaël
Landreau. Le Président s’est aussi expliqué,
notamment sur certaines nominations ou sur le développement
d’activités annexes. Il a promis d’éclairer
les employés en ce qui concerne les rumeurs de vente
du club. Enfin, il a indiqué qu’il se donnait
jusqu’à mi-février pour trancher quant
à son cas personnel.
Outre cette dernière nouvelle plutôt réjouissante,
cette échéance devrait susciter pas mal de
commentaires. Que pourrait-il se passer durant ce mois de
sursis qui pourrait inciter Jean-Luc Gripond à «
passer la main ». Qu’est-ce qui a entraîné
ce terrible constat d’échec ? Est-ce une manœuvre
pour retrouver un peu de calme à La Jonelière
afin que tout le monde se remette au boulot l’esprit
guilleret ? Le Président avait tenu à préciser
qu’il ne s’était pas rendu à la
réunion du directoire de la Socpresse, car contrairement
à la rumeur, Serge Dassault ne l’y avait pas
invité. Son sort serait-il déjà scellé
avant même que la Socpresse ne boucle le dossier de
la vente ? Il suffirait alors que les 2 parties (La Socpresse
et le président du directoire du FC Nantes) s’entendent
sur les indemnités à verser. Lesquelles ne
manqueront pas d’être mises en perspective :
quand un joueur sauve le club il est sanctionné financièrement,
quand un Président, principal responsable de la faillite
sportive du club, est poussé vers la sortie, on lui
verse des indemnités conséquentes…
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