Rudi Roussillon présent hier s'est exprimé ainsi sur le dossier du jeune Kenyan « priorité du staff technique » : « Nous faisons le maximum, mais c'est toujours aussi long et délicat. Nous faisons tout ce qui est possible, avec des interventions directes et indirectes auprès des dirigeants qatari. Il faut aussi savoir envisager d'autres chemins » (Ouest-France)
Du coté des dirigeants qataris, on se demande ce qui, en dehors de considérations financières, fait achopper les négociations. Est-ce que pour eux un million d'euros vaut le même million proposé par les Nantais (les montants annoncés varient entre 2,5 et 3 millions d'euros) ? Sont-ils tout simplement décidés à vendre leur jeune attaquant. Des intermédiaires inconnus ont-ils intérêt à ralentir les négociations ? Attendent-ils tout simplement que les dirigeants Nantais daignent se déplacer au Qatar, autrement dit qu'ils mettent les formes dans ce dossier ?
Du coté du joueur, il est clair qu'il désire continuer sa carrière en Europe. Si le FC Nantes n'est certainement pas la destination la plus intéressante, hormis quelques rumeurs du coté d'Auxerre et d'anciennes approches (il y a deux ans) du Paris SG et de Lens, on ne peut pas dire que les clubs européens se bousculent. Evidemment, il reste l'aspect financier du dossier. Oliech est-il si gourmand en terme de salaires ou attend-il tout simplement que des clubs plus prestigieux se manifestent alors que les tractations se précipitent généralement à la fin des périodes de transfert ?
Enfin du coté nantais, les tergiversations laissent à penser que le club ne veut pas faire de folies, si tant est que le seul aspect financier fait capoter l'opération. On peut toutefois légitimement se poser la question des compétences des personnes en charge de ce dossier. Il semble qu'il n'y ait plus personne à Nantes pour s'occuper des arrivées et des départs. Robert Budzynski a désormais d'autres chats à fouetter et peut légitimement s'occuper de son avenir personnel, à commencer par ses vacances. Japhet N'Doram a clairement indiqué qu'il travaillait actuellement pour l'AS Monaco. Le FC Nantes ne lui a par ailleurs pas demandé d'intervenir dans le dossier Oliech. Seul Rudi Roussillon est donc en charge du recrutement. Or, jusqu'à preuve du contraire, il n'a pas plus d'expérience en la matière que Jean-luc Gripond et Eric Leport qui nous avaient gratifiés la saison dernière d'un recrutement catastrophique. Il reste ensuite l'intervention d'intermédiaires payés par le club et qui auraient l'habitude d'effectuer des transactions avec des pays comme le Qatar. Mais ce ne sont là que des supputations.
Car au final, on peut se demander pourquoi les dirigeants ne se sont toujours pas déplacés au Qatar. On se demande aussi si les dirigeants ont fait les démarches nécessaires auprès de clubs européens ayant déjà recruté dans ce pays ou avec les clubs français qui avaient déjà tenté de négocier avec Oliech. Leurs avis ne manqueraient certainement pas d'intérêt pour peu qu'ils veuillent bien aider le FC Nantes.
Certes Serge Le Dizet et Georges Eo ont l'air de vouloir absolument le joueur, mais n'est-ce pas prendre un gros risque de recruter un joueur qui n'a jamais évolué en Europe et qui ne parle pas du tout le Français et très moyennement l'Anglais ? Le jeune Kenyan offre-t-il de meilleures garanties de succès qu'Habib Bamogo ou Haykel Guemandia l'avant-centre de la sélection Tunisienne qui a brillé durant la dernière coupe des Confédérations ?
Quoiqu'il en soit, puisque les Nantais évoquent désormais plus clairement un plan B, on espère que celui-ci n'a pas été laissé à l'abandon depuis ces dernières semaines, car à agir ainsi la saison dernière, le FC Nantes avait recruté Florin Bratu dans la précipitation, pour le bilan que l'on connaît...
Frédéric Porcher, le 19 juillet 2005
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