Où en êtes-vous par rapport à Bordeaux ?
Au point mort. En fait, je vais partir. Les Girondins m'ont proposé une place dans leur cellule de recrutement, je dois donner une réponse pour le 30 juin, elle sera négative. Je ne suis plus en phase, professionnellement, avec les dirigeants d'ici.
Quels sont les problèmes ?
Disons que c'est un ensemble de problèmes. Je ne suis plus sur la même longueur d'ondes que mes interlocuteurs, sur plein de choses. A partir de là…
Avez-vous des contacts ?
Il y en a eu. Il y en a.
Savez-vous qu'on parle de vous à Nantes ?
Je sais : je consulte les sites Internet et je vois qu'on y parle de moi dans les forums.
Notamment en temps que directeur sportif…
Je lis cela
Et alors ?
Eh bien, je n'ai pas été contacté
Et si vous l'étiez ?
Nantes est MON club, celui de mon cœur, je serais évidemment intéressé. Directeur sportif de Nantes, ce serait formidable, vraiment. Mais cela ne se fera sans doute pas.
Il n'y a vraiment eu aucun contact ?
Disons qu'on m'en a parlé, mais toujours par des intermédiaires. Jamais quelqu'un directement du club. Et donc jamais quelque chose de très précis
On dit aussi que vous faites partie du plan d'Alain Florès
Je n'ai jamais parlé directement avec Alain Florès, que je connais bien sûr. J'ai été plus ou moins approché par des intermédiaires, mais c'est resté dans le vague. Le problème, c'est que tous les interlocuteurs que j'ai eus se trouvaient dans l'expectative. Or, je ne peux pas rester dans l'attente indéfiniment. Et de toutes manières, il est exclu pour moi de travailler avec la direction actuelle.
Vous avez donc d'autres projets ?
Je suis engagé avec un autre club pratiquement à 90 %. Ce n'est pas fait, mais c'est tout comme. Un club de L1.
Vous allez donc quitter la ville de Bordeaux ?
Non, je resterai habiter ici. Je serai chargé par ce club de son recrutement et des missions de détection des jeunes dans tout le Sud-Ouest de la France.
Vous dites : « il est exclu pour moi de travailler avec la direction actuelle du FC Nantes », que pensez-vous justement de la situation à Nantes ?
Je pense que ce qui se passe est vraiment malheureux. Triste même. Il y a une personne qui s'accroche et ce n'est pas comme ça qu'elle va réussir. Si elle aimait vraiment ce club, elle s'en irait. Il y a un moment où il faut savoir prendre une décision, or à Nantes personne ne la prend. On voit bien que la situation est bloquée. Jusqu'à quand ? On ne fait pourtant que retarder l'échéance parce qu'il faudra bien y venir, tôt ou tard. Il aurait mieux valu que ce soit tôt.
Croyez-vous que la venue de Rudi Roussillon peut y contribuer ?
J'ignore ce que va décider Rudi Roussillon. Avec qui arrive-t-il, comment et pour quels rôles ? J'en saurai peut-être davantage le 28 juin : je suis convoqué à l'assemblée générale car je possède des actions de la SASP. Je les avais achetées quand le club était en difficulté. J'ai donc reçu une convocation.
Avec ordre du jour modifié ?
Il y aura deux ordres du jour. Le normal et, nous écrit-on, un ordre du jour exceptionnel. Mais il n'en est pas précisé la teneur.
On peut supposer que c'est la nomination de Rudi Roussillon en tant que président
Je le pense aussi. Mais là encore : comment compte-t-il travailler ? Va-t-il enfin prendre une décision ?
A ce propos qu'avez-vous pensé de l'épisode Vahid Halilhodzic ?
C'est vraiment maladroit. Une équipe technique est en place, elle fait ses preuves depuis six mois, elle est peut-être jeune mais elle possède indiscutablement la compétence pour réussir, il faut donc la laisser travailler tranquillement. Or, on fait le contraire. Evoquer la venue d'Halilhodzic, c'est ébranler sa confiance, il n'y a pas besoin de ça. Parce que même si c'est Halilhodzic qui a divulgué les contacts, pour qu'on en parle autant il faut bien qu'il y en ait eus. Et c'est dommage.
Recueilli par B.V. (le 21 juin 2005)
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