Interview de Gilles Yapi - 2ème partie
Dans quel état d'esprit étais-tu avant d'aborder cette nouvelle saison. Quel jugement portes-tu sur tes premiers matchs ?
Déjà, je savais depuis un certain temps que je n'avais plus le droit à l'erreur. J'avais ce sentiment car les discours avaient changé vis à vis de moi. La saison dernière on a vécu une saison difficile. Il était important de tirer les bons enseignement d'un maintien miraculeux, d'autant que l'environnement avait tendance à ne retenir que le maintien.
En début de saison, on repartait sur de nouvelles bases. Plus soudés. On commence le championnat, on joue contre Lens, on gagne 2-0 et on fait un bon match, un super match même. Après contre Rennes, on gagne 3-0. Là encore c'était très bien et on pouvait faire mieux encore. A titre personnel, je réalise deux très bonnes performances. C'est passé d'ailleurs assez inaperçu.
Contre Lens, c'est pourtant l'un de mes meilleurs matchs depuis que je suis à Nantes et j'ouvre la marque. Contre Ajaccio, on ne fait pas un mauvais match, mais Ajaccio joue super bien le coup. On n'a pas su répondre à ça et ils nous battent. Ensuite je pars en sélection. J'estime avoir fait un bon match contre la France, en interne on est content de moi et pourtant j'ai plutôt lu le contraire. Ça arrive, c'est pas grave, c'est comme ça. Je rentre à Nantes et le coach me met sur le banc à Nice. Il estime que je suis fatigué. Ça n'est pourtant pas le cas. |
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On joue ensuite contre Metz, je suis titulaire mais la veille, je suis malade, je prends des médocs. A l'image de l'équipe, je n'ai pas fait un bon match c'est vrai. Je n'ai pas non plus été le plus mauvais. Je retourne en sélection et à mon retour on me sort de l'équipe. Le coach me parle des statistiques dont il tient compte. Je suis forcément un peu perplexe. Le match suivant, je suis remplaçant à Troyes. Je ne dis rien. Je rentre à la fin. On perd le match et Serge Le Dizet me dit dans le vestiaire que c'est de ma faute car j'avais perdu un ballon à une minute de la fin du match et qu'il estime que c'est sur ce ballon qu'on perd le match (1). Là je ne comprends plus, je commence à me poser plein de questions, car ça me semble injuste et c'est la répétition de détails qui me paraissent incompréhensibles depuis le match face à Metz, au moment ou je rompt avec mon agent de l'époque, Axel Lablatinère. A partir de ce moment, les rapports avec Serge Le Dizet ont semblé changer
(1) ndlr : nous avons regardé à nouveau la cassette du match. Sans nous mettre à la place de Serge Le Dizet, il est vrai qu'il paraît bizarre d'incriminer Yapi sur cette défaite. Il perd un ballon sur un coup franc qu'il joue en profondeur, alors que SLD aurait sans doute préféré qu'il joue derrière pour multiplier les passes. Mais ensuite, coté gauche, Yapi récupère un ballon dans les pieds de Stephen Drouin et le transmet parfaitement à Bamogo dans la profondeur. Bamogo joue le coup à fond mais pousse trop loin son ballon qui file en 6 mètres. Ensuite sur le dégagement, Toulalan effectue un retourné. Les Troyens récupèrent le ballon et l'action qui en découle aboutit au but. Nicolas Ouedec dira au « Journal des Canaris » que la faute en revient surtout aux attaquants qui ne se sont pas assez vite replacés pour gêner la relance adverse, à la retombée du retourné de Toulalan.
Ensuite tu restes sur le banc face à Toulouse et Sochaux. Tu es dans les tribunes contre Lyon. Au Parc, à la faveur de nombreuses blessures, tu es à nouveau titulaire.
Avant Paris, Le Dizet m'appelle et a une discussion avec moi. Il me dit qu'il trouve que je ne suis plus efficace dans le jeu. Il me dit qu'il ma donné assez ma chance et que désormais il ferait confiance à Milos. ( ndlr : Milos Dimitrijevic, en contrat avec Axel Lablatinière lui aussi, est titulaire depuis la 6 ème journée, à Troyes, le match qui suit Nantes / Metz) . Il trouve qu'en ce moment Milos est meilleur que moi.
Il a tout à fait le droit de penser que Milos est meilleur que moi, mais je ne peux pas moi lui dire que j'accepte ça, car je suis un compétiteur. Je lui fais part de mon désaccord et de certaines incohérences. Il me rétorque que je dois accepter ses critiques. On en reste là.
Contre Paris je me retrouve à gauche. Serge me dit qu'il sait que ça n'est pas ma meilleure place mais que je peux évoluer librement et rentrer dans l'axe quand on a la possession du ballon et défendre à gauche dans le cas contraire. Pourtant pendant le match, il me crie dessus pour que j'écarte, alors je ne comprenais pas et après la mi-temps, il me sort. Depuis, il ne me dit plus rien et il fait ses choix.
Moi j'attends des arguments objectifs. Qu'on me dise que je n'ai jamais convaincu ou que je n'ai jamais confirmé ce que les gens pensaient de moi. Si on veut parler de statistiques ok, mais la première saison je finis premier passeur alors que je ne joue qu'une demi-saison, la saison dernière je suis encore meilleur passeur. Il ne faut pas oublier que je suis capable de ça Il est normal qu'au football, pour avancer, tout soit remis en cause, mais il faut que tout soit clair. Je ne suis pas un joueur qui n'a rien prouvé. Le Dizet me dit que je ne suis pas un joueur assez efficace dans le jeu… Je ne joue que 5 matchs dont deux très bons, les trois autres pas plus mauvais qu'un autre, mais c'est moi qu'on sort du groupe.
Tu peux admettre le discours de certains coaches qui disent : « je ne vais pas passer mon temps à expliquer mes choix aux joueurs…. »
Ok, ça c'est bon si tu le dis au départ et que tu t'y tiens, comme ça tout le monde le sait. Mais quand tu le dis et que tu ne suis pas ça avec tout le monde, ça ne va pas, et puis si tu décides d'expliquer, alors il faut aller jusqu'au bout et avec tout le monde. Je parle en général là. C'est sûr qu'il n'y a pas besoin d'expliquer tout le temps, d'autant qu'il y a des joueurs qui n'en ont pas besoin. Le joueur quand il sait qu'il n'a pas été bon, ça n'est pas la peine ou ça n'est pas forcément le moment de lui parler. Mais quand le joueur est sorti de l'équipe, il faut lui parler car sinon il doute ou il ne comprend pas. Ça n'est pas forcément une explication, parfois une phrase suffit à remettre un joueur dans le coup. Tout ça, ça tient à pas grand chose. Marama Vahirua a vécu ça aussi. Quand tu ne joues pas et que tu vois que celui qui est à ta place est meilleur, il n'y a pas de problème, mais quand tu sais que tu mérites de jouer, là c'est autre chose, c'est ça qui fait que tu es mal et c'est énervant.
Donc, c'est fatalement une période où je gamberge. Un joueur se pose plein de questions quand il n'est plus retenu. Dans mon cas, est-ce que suis jugé sur le sportif ou si c'est extra-sportif ? Tout le monde sait que je fais de bons entraînements. Aujourd'hui, on me reprocherait presque de penser davantage à la sélection qu'à Nantes. Que je n'y ai pas le même rendement. C'est le discours qu'Emerse Faé et mes proches me rapportent. A moi, directement, on ne dit plus rien. La manière de procéder n'est pas correcte et elle contribue à me mettre mal à l'aise.
Pour moi c'est bizarre. Au départ j'ai mal vécu tout ça, mais avec les conseils de plusieurs proches, j'ai pris de la distance, car je sais que je n'ai rien à me reprocher. Alors je vis avec. Evidemment, actuellement, je suis obligé de penser aussi à la sélection puisque je ne joue pas en club. Sinon on m'oublie. Je ne pense pas que le club ait vraiment intérêt à ça non plus.
Dans ton cas, le club peut aussi vouloir se séparer de toi car il va y avoir la CAN notamment…
Eh oui, tu vois c'est compliqué. La CAN serait un autre prétexte tout trouvé. Mais la compétition ne dure que 20 jours, pour les meilleurs. Depuis le temps que je suis hors du groupe, j'aurai peu en disputer des CAN… Non, moi je suis là, je sais que si on me fait confiance, qu'on me fait jouer, il n'y a pas de problèmes, je peux apporter beaucoup à l'équipe.
Par exemple tu es titulaire actuellement en sélection…
En ce moment je joue oui mais il y a énormément de joueurs de talents dans l'équipe. Pour moi, surtout en ce moment, c'est déjà important d'être dans le groupe. Henri Michel c'est quelqu'un qui connaît bien le foot. Il a beaucoup d'expérience, il est proche d'eux et leur permet de progresser. Il me connaît et sait mes qualités.
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Mais est-ce qu'on peut imaginer qu'il puisse y avoir un dialogue entre Henri Michel et le FC Nantes à ton sujet. Ou ce club a-t-il définitivement rompu avec son passé ?
Moi je ne sais pas s'ils veulent s'appuyer sur les anciennes gloires. On ne voit rien à ce niveau. Je viens de Beveren, un club qui n'avait pas de moyens, qui n'avait pas du tout la réputation de Nantes, ni le même standing, mais qu'est-ce que ça vivait bien. C'était simple. Tu as l'impression dans le foot que plus il y a d'argent, plus ça devient compliqué.
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Tu en parles avec Henri Michel ?
Bien sûr, il sait bien comment ça se passe, et il a son avis sur ce qui arrive à Nantes.
On peut savoir ce qu'il pense justement ?
Eh bien à chaque fois qu'il venait à Nantes, il avait l'impression de gêner. Les comportements à son égard semblaient lui dire qu'il n'était pas le bienvenu. Il ne venait plus, d'ailleurs il ne vient plus ou presque. Il va au stade et il s'en va. Il sait bien ce qui se passe… .
Il me semble que Japhet N'Doram ressentait les mêmes choses quand il revenait aussi et qu'il demandait plus d'égards. Est-ce que le fait que Japhet soit revenu n'est pas une chance pour un joueur comme toi ? Essayes-tu de discuter avec lui ? Ne devriez-vous pas être sur la même longueur d'onde sur le jeu et sur ce qu'il faut faire pour que le jeu revienne…
On parle parfois oui. Japhet il est passé de l'autre coté. Il n'est plus joueur. Il a un poste où il doit forcément prendre ses distances. Dans ce milieu faire totalement confiance c'est difficile. On peut me tenir un discours du genre « accroche-toi, le club compte sur toi » et on peut me rapporter un discours contraire qui provient pourtant de la même personne du genre « Yapi va devoir trouver un autre club, Nantes n'en veut plus ». Et moi je suis au milieu dans une période de doute…
Vous avez un avis sur ce qui se passe en coulisse au club ?
Non on ne dit rien là-dessus. Chacun a ses problèmes. Il n'y a pas si longtemps c'est vrai que les joueurs ne savaient plus très bien à qui s'adresser pour certaines questions en dehors du domaine technique. Mais, si tout peut se résoudre enfin pour que le club retrouve de sa sérénité, et que tout le monde soit enfin décidé à former un ensemble soudé, avec une équipe pour jouer le haut du tableau, on oubliera tous ces problèmes. C'est tout ce que les gens demandent.
Mais Nantes a déjà une équipe pour jouer la première partie du tableau. Ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais quand tu vois un match comme celui de Sochaux, tu te poses des questions…
Je ne jouais pas à Sochaux… Ce que je vois, c'est que certains joueurs ont le droit de se rater mais pas d'autres…Quand certains se loupent on dit c'est à l'image de l'équipe et puis d'autres on leur tire dessus. Et puis quand tu n'utilises pas un joueur à son poste et qu'il n'y est pas aussi bon et que tu en profites pour le sortir, ça n'est pas juste. Je me dis des fois que le malaise de l'équipe vient du fait que chacun gère ses problèmes dans son coin. Si on était plus soudés et plus solidaires qu'on ne le dit, il y a certains problèmes qui n'auraient pas existé. Aujourd'hui chacun veut sauver sa tête. Quand dans une équipe vous êtes 11 titulaires et que deux joueurs de l'équipe ne sont pas bien, il faut essayer de les aider à revenir dans le coup. Moi je parle aujourd'hui, mais je sais qu'il y a beaucoup de joueurs qui vivent mal cette situation
Là tu rejoins un peu ce que Toulalan disait en matière de concurrence. Toutefois, on note qu'au niveau du mental, ça se voit dans l'engagement notamment, il y a du mieux.
Oui, il est intelligent Jérémy, même si ce qu'il a dit a été interprété de travers. Maintenant c'est vrai, il y a du mieux et il faut être logique. Les supporters, ils veulent du beau jeu. Mais nous aussi on aime le beau jeu, on aime bien jouer. Mais si on joue bien et qu'on perd, personne n'est content. Là on ne joue pas très bien et on gagne. Il faut s'en contenter, les supporters doivent le comprendre à un moment. Ensuite avec la confiance, peut-être que le jeu reviendra et qu'on gagnera en jouant bien. Mais il faut accepter que parfois ça ne tourne pas comme on l'espère tous. Et puis l'adversaire, il n'est pas là pour nous regarder jouer non plus. Contre Nancy on a eu énormément de réussite. Et puis sur l'occase de Kim, s'ils reviennent à 1 partout, c'est une autre histoire. Il faut bien comprendre que le Nantes actuel est bien loin de celui de 95.
C'est aussi ce que Le Dizet me confiait à l'intersaison : « les supporters ne peuvent pas se faire à l'idée que Nantes est devenu un club de milieu de tableau. »
Oui et puis il y a aussi beaucoup de jeunes joueurs dans l'équipe. La moyenne d'âge est basse. On reste en phase de construction. Il faut être tolérant. Mais c'est vrai que ça ne colle pas toujours avec la pression que subit le coach. Tout ça s'est souvent difficile à gérer…
Concernant le club, il faut accepter ses échecs et savoir se remettre en cause. Il y a beaucoup d'équipes qui ont compris cela et maintenant ça marche pour elles. Pour nous la saison dernière c'était déjà un sacré avertissement. Il faut qu'on fasse très attention, car si on retombe dans les mêmes bêtises… La cassure elle s'est faite à l'intersaison 2003-2004. On aurait du maintenir le groupe et je suis persuadé qu'on aurait joué les 4-5 premières places. On avait une bonne équipe, on finit 6 ème , on est finaliste de la Coupe de la Ligue Oui c'est aussi ce que Robert Budzynski disait à l'époque et qu'il a répété lorsqu'il est parti : « il fallait laisser une année de plus à cette équipe ».
Ils vendent des joueurs et après il les regrette. Regarde Viorel il avait 32 ans. Il se sentait bien à Nantes et voulait y terminer sa carrière. Il demandait deux ans de contrat, ils ne lui en ont proposé qu'une seule avec option. Alors ils ne l'ont pas retenu et après ils cherchent un joueur équivalent, alors qu'ils l'avaient. Un joueur de la trempe de Moldovan, il n'y en n'a pourtant pas beaucoup accessibles pour Nantes. Et puis il n'y a pas que lui. Derrière on avait Yepes Gillet, Armand, Berson, c'était costaud. Avec Ziani, Moldovan et Vahirua, ça jouait. Mais le problème à Nantes, c'est qu'il laisse partir leurs meilleurs joueurs… Moldovan tu lui donnais un seul bon ballon et c'était but. Là il faut en donner au moins trois ou quatre. Alors forcément après on te dit que tu es moins performant. Mais attention, Diallo, Keserü, Bamogo, Glombard, ils sont bons. Ils sont tous bons. Mais après il y a un problème de confiance. Regarde Glombard actuellement. Il a été super bon au début, et puis un peu moins bien et il sort de l'équipe. En ce moment personne ne joue libéré.
Alors on en revient au même constat que la saison passée à la même époque. On avait peur de prendre des risques alors qu'on devait être confiant. Les supporters doivent savoir qu'on n'est pas le Real de Madrid non plus. Qu'il ne faut pas siffler après 20-25 minutes. Nous quand on rentre sur le terrain c'est pour gagner et leur faire plaisir aussi. Mais dès que ça ne marche pas, ils sont les premiers à nous siffler. Comment veulent-ils qu'on tente des choses ensuite. Je le répète, on préférerait gagner et leur faire plaisir avec un jeu chatoyant, mais parfois il faut juste se contenter de gagner. Un match tu ne sais jamais à l'avance comment ça va tourner.
Je change de sujet. Certains considèrent que tu ne te fonds pas assez dans le groupe, que tu ne restes pas suffisamment après les entraînements ? Ne crois-tu pas devoir en faire davantage à ce niveau, dans la vie du groupe notamment ?
Ce sont souvent de faux problèmes. J'ai joué à L'ASEC et en Belgique et c'est toujours quand ça ne va pas qu'on relève ce genre de choses. Je me souviens en Belgique, on traversait une mauvaise période au niveau des résultats et on nous reprochait de manger du beurre… des choses comme ça. C'est partout pareil. Il faut mettre les choses en perspectives et comparer un peu. Quand je suis arrivé les 6 premiers mois, il y avait une ambiance super. Là personne ne disait que je n'étais pas fondu dans le groupe. Avec Viorel, on était très lié. On mangeait chez l'un et l'autre, mais personne ne sait tout ça. La saison dernière c'était très difficile, et il n'y avait pas que moi qui partait tôt après les entraînements. Tu sais quand c'est si difficile, quand c'est lourd comme ça, tu ne te l'avoues pas forcément mais tu viens à l'entraînement à reculons, parce que tout le monde se tire dessus, que le groupe se déchire et que l‘ambiance est mauvaise. Moi je m'entends avec tout le monde, personne ne dira le contraire. Ensuite chacun à sa manière d'être, chacun a sa culture. Ça n'empêche pas qu'on est bien ensemble et qu'on rigole ensemble, mais quand l'entraînement est fini, tu passes à autre chose, là c'est ta vie. On a tous des choses à faire en dehors de La Jonelière. Mais peut-être que je dois en faire d'avantage, je veux bien être d'accord avec ça. Mais ce genre de reproches, ils ne sortent que quand la situation n'est pas bonne. Maintenant, quand tu sens de l'injustice à ton égard, quand tu te poses tout un tas de questions pour comprendre pourquoi on ne te fait plus confiance, alors tu es forcément moins bien. Tu ne vas pas faire semblant. Alors tu as besoin de prendre du recul pour partir ensuite sur de nouvelles bases. Il y a tant de choses qui rentrent en ligne de compte.
Tu me donnes l'impression d'avoir digérer tout ça désormais, que tu as pris le recul nécessaire…
Absolument, je me suis d'abord posé des questions et puis j'ai fait la part des choses, et j'ai compris que le problème ne venait plus de moi. Il faut ça pour retrouver de la confiance en soi, sinon tu passes ton temps à gamberger et tu ne t'en sors pas. Moi je suis sérieux à l'entraînement, je rigole avec tout le monde. On ne peut rien me reprocher. Maintenant il faut que je rejoue.
As-tu quelque chose à ajouter ?
Je vais dire quelque chose qui ne vaut pas que pour moi, je pense qu'il vaut mieux tomber avec ses convictions qu'avec celles des autres.
Ah oui, une dernière question, je voulais savoir si les joueurs consultent fcnantes.com (ndlr : fcnantais.com désormais ), ce qu'ils en pensent, si vous en discutez un peu entre vous ?
Oui les joueurs, enfin ceux qui ont Internet, en parlent et il y en a qui vous lisent beaucoup, car on trouve que ce sont les seuls articles qui sont francs. Quand un joueur n'est pas bon vous le dites et inversement et vous n'hésitez pas à prendre la défense d'untel ou untel s'il est mal jugé ailleurs. C'est souvent très juste et puis vous n'hésitez pas à critiquer les réactions du public et à bon escient même. C'est un site qui est correct avec nous. Mais honnêtement, dans le monde où on vit est-ce que c'est toujours bon de s'en tenir à la vérité… 1ère partie de l'interview : lire >>>
F.P, interview réalisée le jeudi 10 novembre 2005.
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