Par Litteulced, le 2 novembre 2005.
“ Trop de Roquainrol tue le Roquainrol”, me disait justement le Rédac' Chef de Breizh Football. J'étais bien conscient que nous avions frappé un grand coup avec le journal intime de Pascal Delhommeau en ouverture de la saison. Il me fallait donc calmer un peu mon Gourou et son courroux si je voulais garder ma place au chaud au sein du journal qui monte, qui monte… Je décidais donc d'aller recueillir les confessions d'un homme tranquille, confessions qui me permettraient sans aucun doute de conquérir une fois pour toutes les cœurs jaune et vert. Je vous le demande donc : Qui mieux que Jean-Luc Gripond pour remplir cette mission ? Hein ?
Chers amis,
J'me présente je m'appelle Jean-Luc. J'aimerais bien réussir ma vie, être aiméééééé. C'est pour ça que quand mon copain Prost-à-moi-que-j'ai m'a dit : “Qu'est-ce que tu penserais d'aller faire un tour chez Anne de Bretagne voir si j'y suis ?”, je n'ai pas hésité une seconde. Bon, faut dire qu'au début je pensais qu'il s'agissait juste d'aller danser dans un Fest-noz organisé par une bretonnante locale. J'aime bien les Fest-noz moi, quand on se tient le petit doigt pour danser et qu'après on boit du chouchen en rigolant fort, je me rends bien compte que j'aurais pu faire un sacré danseur folklorique si j'avais voulu. Quand mon copain Alain m'avait proposé ça, je lui avais proposé de venir avec moi, mais je sais pas pourquoi il a eut l'air ennuyé et il m'a juste répondu : “Non non, c'est gentil mais il faut que tu prennes un peu ton envol maintenant. Tu a mûri petit scarabée, tu n'as plus besoin de moi”. Je lui ai dit tant pis, mais sache que je ne t'oublierai jamais, je t'enverrais des cartes. Il a dit oui oui c'est ça et il est parti. C'est un sentimental Alain, je crois bien qu'il voulait pas que je le vois pleurer.
Quand je suis arrivé à la gare y'a un Monsieur drôlement bien habillé qui est venu me chercher, Reynald il s'appelait. Il m'a dit qu'il était l'entraîneur et qu'il me souhaitait la bienvenue. Moi je lui ai dit que c'était moi le Chef mais que je savais pas trop de quoi au juste. Après on m'a expliqué qu'en fait c'était pas bien compliqué comme travail, fallait juste que je fasse bien gaffe à dire non au gars qui viendrait me voir pour me demander de l'argent, soit disant pour acheter des bons joueurs. Ca n'a pas loupé j'ai pas arrêté. Robert il s'appelait le gars. Il passait son temps à venir chouiner dans mon bureau en me disant qu'on allait quand même pas louper un super joueur pour une poignée de cacahuètes ! Moi je veux bien mais faut pas me la faire à moi. Je lui disais toujours à Robert, “Robert, tu sais bien que le Chef ici c'est moi, qu'est-ce qu'ils diraient les gens s'ils apprenaient que c'est toi qui choisit les joueurs ? Pourquoi pas l'entraîneur tant qu'on y est ? Non non non Robert, je vais t'en trouver un qui va bien te plaire ne t'inquiète pas.”
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Un autre copain que j'ai au club, c'est Micka. On s'entend drôlement bien, presque aussi bien qu'avec Alain. C'est dommage on s'est perdu de vue avec Alain, il a changé son numéro de téléphone et il a oublié de me le donner. Il a toujours été un peu étourdi Alain… Avec Micka je sens bien qu'on est sur la même longueur d'ondes. L'année dernière il est même venu avec tous ses copains dans mon bureau me dire bonjour, ça m'avait fait chaud au cœur. Lui il voudrait bien signer un nouveau contrat, mais moi je pense qu'on n'a pas besoin de paperasse entre amis, ça gâcherait tout. Du coup je lui ai dit non et c'est Quint qui a eu droit à un nouveau contrat.
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Ces derniers temps on m'a donné un nouveau camarade au club. Moi j'avais rien demandé mais, à la réflexion, c'est vrai que c'est pas plus mal vu que je commençais un peu à m'ennuyer. Surtout que Robert il part à la retraite. Ca, ça va me faire tout drôle parce que quand même on en a passé du bon temps ensemble ! Toujours à partir en voyage ensemble, même que son jeu préféré à Robert c'était d'essayer de me semer dans les couloirs des aéroports. Moi je finissais toujours par le retrouver de toute façon vu que c'est moi qui avait les billets. Sacré Robert…
Le nouveau (Rudy il s'appelle) a l'air sympa, quand il est arrivé je lui ai demandé à qui j'allais refuser des sous quand Robert partirait, il m'a dit que maintenant je ne refuserais plus rien du tout vu que c'est moi qui proposerait à l'entraîneur, Monsieur Dizet.
Ça c'est un problème quand même, vu que moi j'oublie souvent de proposer. Je suis tellement content des supers joueurs que je trouve que je vais négocier tout de suite sans en référer à qui de droit, comme il m'a dit l'autre jour Monsieur Dizet. Qui de droit, c'est lui. Quand j'ai trouvé Portillo, j'étais rudement content de mon coup, j'avais rencontré des gens du Real et ils m'avaient bien dit :“Si si je t'assures c'est une affaire en or ! C'est notre meilleur jeune, il est encore plus fort que Ronaldo ! Non t'embêtes pas on s'occupe du salaire. Par contre, si vous pouviez le prendre tout de suite ça nous arrangerait bien.” Ça a fait tout un foin après ça, soi disant que Monsieur Dizet était pas vraiment sûr qu'il était si fort que ça, qu'il était pas au courant et que ça allait barder dans les chaumières. Finalement non, ça n'a pas trop bardé. Faut dire il est drôlement fort Rudy, quand il sait plus trop comment s'en sortir il te fait un grand sourire avec la bouche en cœur que même toi tu sais plus trop pourquoi tu voulais le voir. Ni vu ni connu j't'embrouille il a dit Monsieur Dizet.
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