Cette rubrique s'ouvre aux
souvenirs, à ces pages qui sont restées dans les mémoires
et qui ont fait l'histoire du FC Nantes. Un témoignage d'une autre
époque qu'il est bon de rappeler. Pour que le témoin passe
de générations en générations, les lecteurs
de FCNantes.com peuvent contribuer à enrichir ces belles pages
de leurs témoignages en
nous écrivant. De la simple anecdote aux souvenirs de grands
matchs ou de grands joueurs, n'hésitez pas à participer
à cette lucarne ouverte sur le passé glorieux de notre club.
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Nous sommes en 1966 et le FC
Nantes, pas encore Atlantique, s’apprête à devenir
champion de France pour la deuxième fois d’affilée.
Si le premier titre fut une surprise pour le monde de football, ce deuxième
sera celui de la consécration, non seulement d’un style de
jeu, qui enflamme le public, bien loin de certaines équipes concurrentes,
mais aussi une génération de joueurs inconnus du monde du
football un an avant.
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Dans cette équipe,
on remarque surtout les attaquants Gondet, Simon, Blanchet capables de
vaincre n’importe quelle défense, bien soutenus par un sorcier
d’origine Argentine Ramon Muller et un petit bonhomme qui fera parler
de lui, Jean-Claude Suaudeau. Derrière les vedettes s’appellent
Budzynski, De Michèle, Le Chenadec, mais un joueur joue un rôle
prépondérant dans cette équipe, c’est le gardien
de but Daniel Eon. Nantes joue en 4-2-4 avec une défense à
plat jouant très haut et quand un attaquant adverse se présente
seul, il se heurte invariablement à Daniel Eon.
Eon c’est un chat dans ses buts et une véritable muraille
quand il sort. Bien peu d’attaquants peuvent se vanter d’avoir
gagner leur duel en face à face avec lui. Cette faculté
de sortir vainqueur de ces affrontements permet à l’équipe
de jouer tranquillement et d’attaquer constamment.
Ce jour-là, pour le dernier match de championnat, le titre est
déjà acquis. Le challenge se situe devant où Philippe
Gondet tente de battre le record de buts sur une saison. Le FCN va gagner
ce match 6-3 et Gondet va marquer 3 buts en devenant ainsi le meilleur
goaleador sur une saison, la joie devrait être à son comble
si un drame ne se jouait sur le troisième but de Gondet.
Tout à sa joie de voir son ami battre le record Daniel Eon saute
de joie comme tous les supporters présents mais en retombant il
se tord la cheville. Cette blessure l’obligera à sortir du
terrain, mais surtout il n’en guérira jamais totalement,
ratant une grande partie des matchs de la saison suivante et annulant
aussi une carrière internationale qui s’annonçait
très longue. Sans Eon Nantes ne sera plus vraiment Nantes, ratant
le triplé de peu la saison suivante. Ce jour là Nantes paya
très cher, sans le savoir, le record de Philippe et qui sait si
d’autres titres ne seraient pas venus s’accumuler si il n’y
avait pas eu ce troisième but, mais on ne refait pas l’histoire.
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