Julien, Paris, le 23 mai 2005
Jusqu'à samedi dernier, tout paraissait encore simple. Mais en quelques
minutes tout a apparemment basculé.
Une chose est désormais moins compliquée. Il y a une semaine encore, si l'on
avait demandé au supporter nantais lambda : "quel est le pire moment de
l'histoire du club ?", il aurait été bien en peine de répondre. Le renvoi de
Denoueix ? Le départ de Suaudeau ? La relégation administrative finalementévitée ? Le départ de Tusseau ? La finale de coupe de France perdue (encore
a-t-on un large choix...) ? Tel titre perdu sur le fil, à la dernière
journée ? Telle demi-finale européenne que Nantes tenait en main avant de
lâcher prise (80, 96) ?
Aujourd'hui la réponse est facile. 21 mai 2005. Ce jour-là, le FC Nantes a
plongé à la 19e place d'un classement de Ligue 1 subitement chamboulé. Ce
jour-là, le FC Nantes a vu son destin lui échapper.
Aujourd'hui, difficile d'espérer. Une victoire et deux défaites ou nuls
parmi Bastia, Ajaccio, Caen, Bordeaux. Faible probabilité. Et même plus
faible qu'en 2000 lors du déplacement au Havre. Il y a cinq ans, le FC
Nantes s'était réveillé. Bien sûr, il y avait aussi eu la coupe de France,
et cette fois-ci les Canaris n'auront pas eu cette bulle d'oxygène - qui
cette saison semble avoir profité à Strasbourg (après la victoire en coupe
de la Ligue).
Pourtant il faut croire aux miracles. Jusqu'au bout. Faire en sorte
qu'aujourd'hui ne soit pas le pire moment de l'histoire du club, que
celui-ci n'ait pas connu de pire moment, de coup dont il pourrait ne pas se
relever. Quels que soient les griefs envers la direction, il est trop tard
pour sauver autre chose que la place en Ligue 1. Quels qu'aient été les
avertissements avisés des supporters et analystes les plus assidus (parmi
lesquels P.-Y. Ansquer, Mickaël Landreau, la Brigade Loire ou FCNantes.com),
ce qui se joue en ce moment est autrement plus grave que de savoir qui a eu
raison le premier. Nantes a besoin de tout le monde pour sauver sa place.
Pour se sauver. Pour pouvoir encore faire la fine bouche et se plaindre de
tous nos titres perdus, parce que Nantes n'en aura jamais gagné assez.
Le 28 mai, le miracle peut avoir lieu. Il faut y croire. En tout cas, ne pas
empêcher les choses, éventuellement, de s'arranger. Favoriser le sort. Que
les tribunes fassent corps avec les joueurs. Toutes les tribunes. Et tous
les joueurs.
Envoyez-nous vos témoignages de soutien par mail à cette adresse : frederic@fcnantes.com ou directement sur notre forum. Il nous faut au minimum un témoignage par jour jusqu'au 28 mai.
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