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Encaisser un but sur coup de pied arrêté, ça peut s'excuser, mais trois ?
C'est inexcusable, c'est clair. Mais ça me fait autant enrager que vous !
Considérez-vous ce match contre Lille comme complètement raté ?
Sur le plan du résultat, il est difficile de prétendre le contraire. Mais dans le jeu, on n'a tout de même pas tout raté. Pendant une heure, nous avons fait jeu égal avec une équipe qui est deuxième du championnat et dont on connaît l'efficacité. Une efficacité qu'elle a d'ailleurs confirmé, à la fois défensivement et offensivement. Mais si on regarde le match, on s'aperçoit que nous aurions pu compter un but d'avance à la pause . Ce n'eut pas été illogique car durant la première période nous avons dans l'ensemble maîtrisé le jeu. Et, juste avant le repos, Bagayoko a été tout près de nous marquer un deuxième but.
La dernière demi-heure en revanche a été pénible, non ?
A 2-1 contre nous, c'était dur ; à 3-1 c'était injouable. Nous avons fait trop de cadeaux. On a été capable de rattraper notre première erreur, pas les deux autres. On ne peut pas marquer, ne serait-ce qu'un point, quand on commet autant de négligences ! A la fin, c'est vrai nous nous sommes époumonés. En vain. Mais Lille avait alors le beau rôle, il pouvait s'appuyer sur son avance et nous voir venir
Vous n'aviez pas de joueurs de débordement sur les ailes…
Mais des joueurs capables de déborder sur les ailes, je n'en connais pas au FC Nantes. Il y a Quint, c'est tout. Alors, j'ai fait le choix d'essayer de maîtriser le jeu au milieu du terrain, d'autant que dans ce secteur Lille est particulièrement redoutable. Pendant une heure, cela a marché et sans nos erreurs cela aurait peut-être marché jusqu'au bout.
A 14 minutes de la fin, Keseru est entré à la place de Da Rocha, n'aurait-il pas été préférable de remplacer un autre joueur qu'un attaquant afin de jouer le tout pour le tout ?
C'est ce que je voulais faire à 2-1. D'ailleurs, j'avais appelé Claudio et il se préparait à entrer quand, manque de chance, nous avons encaissé le troisième but. Du coup, j'ai différé un peu le changement. Et je vais vous dire : j'ai hésité car je me suis demandé s'il n'était pas préférable, vu le peu de chances qui nous restait de refaire surface, de renforcer la défense afin d'éviter d'encaisser un autre but. Parce que je pense aussi à la différence de buts. La situation au classement est telle qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver : le maintien peut se jouer à la différence de buts et sur ce plan nous avons l'avantage sur nos concurrents, alors il vaut mieux le conserver, ça peut servir.
Ce maintien, vous y croyez toujours ?
Je reste confiant. Sur ce match contre Lille, on n'a pas été à la rue. On a manqué de rigueur, c'est tout, il ne faut pas non plus nous considérer comme des champions du monde : on éprouve de la peine à marquer et quand on prend trois buts bêtes on reste en plan. Mais encore une fois tout n'a pas été négatif, on n'a pas tout loupé et les deux adversaires que nous allons affronter maintenant sont moins redoutables que Lille. Ce qui ne signifie pas que nous disposerons d'une grosse marge, ni surtout que nous pourrons nous offrir le luxe de nouvelles négligences.
Cela se jouera à Sochaux ou contre Metz ?
Sur les deux matches. A Sochaux, ce sera sans doute le dernier match de « Moustache » (Lacombe) et il ne voudra pas quitter Bonal sur une défaite. On va souffrir. Mais j'avais dit dès le départ que le maintien se jouerait lors de la dernière rencontre face à Metz et j'avais raison. J'avais dit, aussi, que ce maintien nous l'obtiendrions sur le fil. Et je reste persuadé que sur ce point, aussi, j'avais raison.
Recueilli par B.V.
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