Franck Signorino est demeuré longtemps les mains sur les hanches, la tête basse, le visage défait, les yeux incrédules. Kevin Das Neves est resté assis sur la pelouse, prostré, regard dans le vague. Le stade, qui depuis quelques minutes vibrait de joie, s’est fait presque silencieux, son enthousiasme brutalement éteint par une averse glacée. Les Nantais étaient debout, accroupis ou assis, mais tous, ou à peu près, se tenaient immobiles, figés par le poids de la déception, abasourdis par la fin d’un scénario qui, en quelques secondes, a basculé du rêve au cauchemar, de l’espoir d’un avenir meilleur à la réalité d’un présent de nouveau oppressant. Nantes a perdu deux points sur le fil, au bout du bout du match, sur un coup de pied arrêté, un peu bêtement, il est toujours rélégable. Les jours demeurent sombres, il faut se retenir pour ne pas pleurer. De rage, de déception, de fureur contre un sort qui refuse de sourire. (B.V.)

AS Saint-Etienne : Janot - Diatta (Diawara, 44'), Camara, Hognon, Ilunga - Sablé (cap.), Landrin, Feindouno, Dernis - Ilan (Heinz, 80'), Piquionne (Gomis, 72'). Entraîneur : Ivan Hasek.