Il y a pourtant une grande nouveauté par rapport aux précédentes. Sans doute par soucis d'efficacité et parce que le temps alloué ne se veut pas extensible, les associations de supporters ont été sommées de fournir leurs questions la veille de la réunion, tandis que Kita aurait prévenu que si ça tournait vinaigre il quitterait la séance. Certains supporters indépendants, habituellement conviés, se sont d'ailleurs vu signifier qu'ils n'étaient pas invités car ne faisant pas partie d'une association reconnue par le club.
De son coté la Brigade Loire qui a peu goûté l'interdiction de sa banderole « c'est quoi ce cirque » (*) a demandé un entretien privé avec la direction du club avant la réunion de 19 heures.
(*) 31 Août 2008 : COMMUNIQUE BRIGADE LOIRE
Contrairement à ce que beaucoup semblent avoir pensé samedi soir, le mouvement de grève de la Brigade Loire (annulation du tifo prévu et absence de chants) n'était pas motivé par les mauvais résultats du FC Nantes. Ni par les prix exorbitants que doivent désormais débourser les supporters nantais pour assister à un match à la Beaujoire. La raison de celui-ci est malheureusement encore plus simple, mais néanmoins surprenante. Nous nous sommes tout bonnement vus interdire de déployer la banderole « C'est quoi ce cirque ? » en Tribune Loire. Le réalisme et la franchise de cette phrase ont visiblement irrité M. Kita. Celui-ci ira même se payer le luxe de jeter de l'huile sur le feu, en nous proposant pour seule forme de dialogue l'envoi des forces de police dans notre tribune (une grande première à Nantes). Alors que depuis le début de saison nous avions fait preuve d'un soutien inconditionnel aux joueurs (déplacements en masse à Auxerre et Bordeaux, animations de taille lors des 3 premiers matches). Alors que nous n'avions toujours pas émis la moindre critique et que nous nous étions gardés de répondre aux très nombreuses sollicitations médiatiques, dans un souci d'apaisement et d'unité autour de l'équipe. Bien mal nous en a pris avec le recul.
Mais il y a des limites à ne pas dépasser et priver les supporters de leur liberté d'expression en fait partie. Notre groupe a donc dit "stop" samedi et si les joueurs nantais ont été pénalisés par la situation qui en a découlé (grève des encouragements, supporters manceaux qui peuvent se faire entendre), ils le doivent uniquement au comportement despotique de leur président.
A présent, la trêve internationale offre un peu de répit à M. Kita pour réfléchir à ses choix dictatoriaux et se remettre en question. Mais si M. Kita persévère dans son attitude (incapacité à supporter la moindre critique, refus de dialogue), nous ne pouvons, à la vue de la soirée de FCN-Le Mans, que lui prédire des jours difficiles.
La reprise des encouragements par les supporters nantais ne dépend que de sa réaction.
La Brigade Loire