Le feuilleton Le Dizet prend fin. Celui qui était annoncé comme le probable premier limogé de la saison dernière aura donc tenu une saison. Poussé dans ses derniers retranchements, sa situation était devenue intenable et il n'arrivait plus depuis longtemps à faire abstraction d'un environnement de plus en plus défavorable. Il a lâché prise et s'est maladroitement exprimé dans la presse à maintes reprises. Au final, il était lâché par des joueurs qu'il ne tenait déjà plus.

Pour autant, la direction du club vient d'agir en catastrophe et donne ainsi raison à ceux qui pensaient qu'il aurait fallu changer d'entraîneur à l'intersaison. Dans l'urgence, par un communiqué laconique, sans profondeur, Georges Eo (*)est donc appelé à prendre enfin du galon, lui qui s'était présenté comme un candidat sérieux à cette succession, comme l'expression d'un groupe éclaté qui ne sait plus pour qui ni pour quoi il joue.

Qui sera le nouvel adjoint d'Eo ? Qui dirigera avec lui les séances d'entraînement ? Der Zakarian va-t-il être rappelé à La Jonelière ? Eo assure-t-il un intérim ? Que peut-on attendre d'un tel changement en apparence sans rupture ? Le fameux (fumeux ?) choc psychologique sera-t-il tué dans l'œuf face à l'OM ?

Une seule chose importe aujourd'hui : que le FC Nantes s'en sorte. Pourtant, tout semble continuer à fonctionner de travers. En cinq ans et 5 entraîneurs (un sixième avant la fin de la saison ?), l'image du FC Nantes en a pris un sacré coup. Ça n'est sans doute malheureusement pas fini…

(*) An réunion tout l'après-midi avec son staff, Georges EO, le nouvel entraîneur nantais, s'adressera finalement à la presse demain matin à 11 heures à La Jonelière.