Cher Mickaël,
Tu viens d'annoncer ta décision de quitter le Football Club de Nantes à la fin de la saison en cours.
Comme tous les supporteurs du F.C.N.A, je regrette cette décision autant que je la respecte.
Je la regrette car ton talent, ton audace et ton mental de gagneur vont nous manquer : nul ne peut oublier la part personnelle que tu as prise dans les succès de ton équipe, et qui nous ont permis de fêter ensemble un titre de Champion de France, de nous rendre trois fois au Stade de France et d'en ramener deux Coupes de France, durant ton capitanat.
C'est pour ce bilan que je la respecte. Nul ne pourra te reprocher un manque de fidélité ou de reconnaissance à l'égard de ton club formateur. Le football professionnel d'aujourd'hui est ainsi fait qu'une carrière de haut niveau ne se construit que rarement dans un seul club. L'envie de conquête et l'ambition qui t'animent ne pouvaient que te conduire à prendre, tôt ou tard, une décision qui t'appartient pleinement.
Je souhaitais donc, au nom de tous les Nantais amateurs de football, comme au nom de tous ceux qui savent combien tu as contribué à l'image de Nantes et à la fierté d'être Nantais, te dire simplement merci.
J'avais eu le plaisir de t'offrir, alors que nous célébrions à l'Hôtel de Ville une ligne nouvelle du riche palmarès du F.C.N.A, un livre de Jules Verne, « Capitaine de 15 ans » dont le titre te correspond si bien. Tu as décidé aujourd'hui de t'inscrire dans l'esprit d'aventure qu'a célébré Jules Verne et d'appliquer à la lettre la devise de notre ville.
Je sais que d'ici là, tu mettras tout en œuvre, avec la détermination qui ne t'a jamais quitté, pour que cette saison difficile s'achève sur le meilleur classement possible en championnat et, qui sait, pour que nous puissions fêter au Stade de France, avec toi, tes treize années de fidélité à Nantes.
Neptunus favet eunti !
Bon vent Mickaël !
Jean-Marc AYRAULT