La stabilité passe par une victoire.
FC Nantes / SC Bastia - 2ème journée (samedi 14 août à 20h00)
Pujol, Ahamada : deux attaquants en forme.		Avant d’aborder son premier rendez-vous de la saison à La Beaujoire, les joueurs nantais demandent un peu de patience. Ils se savent en période de réglage et cherchent à retrouver un peu de stabilité. On les comprend volontiers vu la saignée opérée à l’intersaison. Loïc Amisse, dans son soucis de définir un groupe susceptible de gérer au mieux cette entame de championnat, n’hésitera d’ailleurs pas à battre le rappel des joueurs du cru, au dépend des recrues. Face à des Bastiais en phase, eux aussi, de transition, au grand dam de leurs supporters, les Jaunes, privés de Fae, chercheront à obtenir un premier succès rassurant, avant d’aborder le prochain derby dans les meilleures conditions.

Présentation de la rencontre

Lorsqu’une formation ne se voit pas fixer d’objectifs en début de saison, comme c’est le cas du FC Nantes, elle a pour habitude, selon l’expression consacrée, de « disputer les rencontres comme elles viennent ». La valse des allers et venues de l’intersaison a pris de telles proportions, la valeur des recrues est à ce point énigmatique, qu’il parait difficile de raisonner autrement. Si la victoire est nécessairement le but espéré, à fortiori pour une première rencontre de championnat à domicile, les Nantais cherchent avant tout leurs marques.

Caceres et Viveros vont devoir patienter.
Cela vaut en premier lieu pour une défense qui a perdu 4 éléments, tous gauchers, à l’intersaison. Julio Cesar Caceres y cherche encore ses repères, tandis qu'Alexander Viveros piaffe d’impatience de montrer qu’il fait « déjà » le poids. Les milieux de terrain comme les défenseurs demandent de la stabilité, laquelle passe par un système de jeu et des hommes confortés. De l’avis de tous, Jeremy Toulalan et Nicolas Savinaud s’en sont fait l’écho durant la semaine, les joueurs préfèrent évoluer à 3 défenseurs dans l’axe, avec un organisateur au milieu, derrière les attaquants.

Solution maison.
Pour coiffer cette permanence, Loïc Amisse semble décidé à sortir de son chapeau une solution maison : écarter les nouveaux au profit de joueurs formés au club. A vrai dire, à ce stade de la saison et sans le recrutement de « véritables pointures », malgré les nombreuses déclarations d’intention, l’effectif nantais estampillé Jonelière, ne pâtie pas de la comparaison.
La restructuration annoncée semble donc passer, dans un premier temps, par des joueurs rompus aux préceptes nantais. Aurélien Capoue et, à un degré moindre, Mamadou Bagayoko bénéficieront malgré tout, d’une nouvelle occasion de défendre les couleurs des recrues, même s’ils ne sont pas non plus à l’abri du couperet de la « préférence régionale ».

Les Nantais travaillent leurs lacunes à défaut de trouver leurs points forts.
Après les nombreux changements effectués à Metz, dictés par les méformes et le soucis de ne pas « griller » trop tôt des joueurs perturbés dans leur préparation, Loïc Amisse pourrait revenir à une formation proche de celle qui s’est imposée face au Slovan Liberec, Caceres et Fae en moins. Globalement, le coach nantais insistera sur certaines carences apparues lors des rencontres précédentes. Les joueurs ont ainsi indiqué qu’il y avait encore trop d’espaces entre les lignes, ce qui sous-entend souvent que le replacement défensif est défectueux. Ils ont aussi travaillé durant la semaine, les situations sur coup de pied arrêtés. En effet pour la première fois, bien qu’ils aient encaissé un nouveau but samedi dernier, ce ne fut pas lors d’une phase de jeu.

On peut donc espérer qu’en réglant tous ces détails, les Nantais pourront améliorer leur dernière bonne prestation à domicile et retrouver l’efficacité grâce au retour de Gilles Yapi, pour peu que les Bastiais ne martyrisent pas trop le jeune international ivoirien.

L’esprit corse n’est pas mort.
Avec le retour aux manettes d’un entraîneur autochtone, le Sporting Club de Bastia est bien décidé à retrouver un certain esprit « corse » fait de solidarité et de combativité. Gérard Gili avait certes tenté d’infléchir certaines mauvaises habitudes insulaires, en recrutant notamment quelques ex-Nantais. Désormais, la nouvelle transition bastiaise se fera par la « grinta » et la « gnac ». Même si l’effectif ne comprend plus d’insulaires, ce virage à 180 degré, est censé ramener le public corse dans un stade Furiani qui n’inspirait plus la crainte d’antan. Ça n’est pas encore gagné si l’on en juge par une campagne d’abonnements en berne. Conséquence d’une dernière saison fébrile, de départs trop peu compensés par des recrues vieillissantes et d’une politique qui donne l’impression de privilégier le court terme.

Attention toutefois, les Corses ont remporté leur premier match à domicile, et les « grognards », devant et derrière, tiendront à prouver qu’ils sont encore vaillants. Certes, on sera peut-être loin du football parfois chatoyant développé par les Corses la saison dernière à La Beaujoire, devant une formation nantaise qui se rappela dans les dernières minutes qu’elle ne devait pas tout miser sur les coupes. Mais il serait étonnant que, tout nouvellement repositionné en soutien de Pierre-Yves André et Frédéric Né, Antony Vairelles abdique sans combattre. On espère alors que l’avantage théorique de la campagne Intertoto en matière de préparation, se révèle de manière plus efficace et surtout plus tôt qu’à Metz.

Le groupe bastiais :
Pour le premier déplacement de la saison, François Ciccolini doit composer avec les absences de Kvarme, Youssouf Hadji (présent face à Strasbourg) et David Sauget. Il a sélectionné les seize joueurs suivants :

Penneteau ,- Yeboah – Vanney, Uras, Yahia, Chimbonda, Song – Sidibé, Matingou, Ghisolfi, Essola, Jau – André, Vairelles, Née, Ben Saada.

Pour tenter de remporter la décision, Loïc Amisse a désigné un groupe de 17 joueurs. Une incertitude subsiste quant à la présence d’Alexander Viveros qui pourrait remplacer Loïc Guillon.

Landreau, Grondin - Savinaud, Delhommeau, Drouin, Caceres, Capoue, Guillon (ou Viveros) - Paillères, Toulalan, Quint, Da Rocha, Yapi - Bagayoko, Pujol et Ahamada.

A la lumière des derniers entraînements, il choisira 3 joueurs en défense parmi Drouin, Savinaud, Delhommeau et Guillon. Au milieu, l’absence d’Emerse Fae devrait profiter à Loïc Paillères, à moins que le coach nantais ne tente le pari de positionner Gilles Yapi plus bas, en relayeur, libérant ainsi une place pour Olivier Quint. D’autant que la paire Toulalan-Paillères fut responsable de nombreux errements défensifs contre Liberec. Pour le reste, Frédéric Da Rocha et Aurélien Capoue devraient occuper les couloirs, tandis que Grégory Pujol, Mamadou Bagayoko et Hassan Ahamada postuleront aux 2 places devant.

	Le Groupe	Compositions possibles	Mouvements
1. 16. 12. 24. (2). 15. 25. 5. 27. 8. 17. 10. 11. 14. 7. 19. 18.	Landreau Grondin Delhommeau Guillon (Viveros) Savinaud Drouin Caceres Paillères Da Rocha Toulalan Yapi Capoue Quint Pujol Bagayoko Ahamada		Entrants : . Caceres . Bagayoko . Paillères . (Viveros) Sortants : . Fae . Bratu . Stinat Blessés : . Fae . Hadjadj . N'Zigou . Rubil CFA . Radic, Cetto . Leray, Stinat . Glombard . (Rippert, Keserü, Laban)

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