Il va falloir être très très patient…
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FC Nantes / SC Bastia (1 - 1)
- 2ème journée (samedi 14 août à 20h00) |
Le Bastiais PY. André tient sa revanche. |
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Le FC Nantes a perdu 2 points à domicile face à des Bastiais méritants à défaut d’être brillants. Après avoir ouvert le score par Hassan Ahamada au début de la seconde mi-temps, les canaris ont donné l’égalisation à Pierre-Yves André à l’entame du dernier quart d’heure de jeu. Ils laissent passer une victoire qui aurait été heureuse tant le spectacle proposé fut de piètre qualité, notamment dans un entrejeu sinistré par l’absence d’Emerse Faé et le transfert évitable de Mathieu Berson. En défense, le très décevant Julio Cesar Caceres fut remplacé à la mi-temps. L’équipe est en chantier et risque d’évoluer à terme dans un climat de crise, suscité par une gestion désastreuse de l’intersaison. |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Autour du match)
Aligner Julio Cesar Caceres en stoppeur droit et Loïc Paillères
en milieu défensif ne fut pas la meilleur trouvaille de Loïc Amisse,
qui tâtonne un peu en ce début de saison. A sa décharge,
la tâche s’annonçait délicate. Les évènements
ne viennent pas contredire cette évidente prévision.
Il va pourtant vite falloir trouver la solution pour le Paraguayen, qui n’a
certes pas démérité défensivement, mais qui semble
perturbé dans des gestes pourtant faciles. En ce qui concerne Loïc
Paillères, il est dommage que le coach nantais lui ait une nouvelle fois
accordé sa confiance, alors que le match contre Liberec avait déjà
mis en avant ses incontestables limites.
Insister sur les contre-performances de ces deux joueurs n’est toutefois
pas suffisant pour expliquer ce premier mauvais résultat à domicile.
Même si, comme Loïc Amisse l’a avoué après avoir
visionné le match « à froid », tout n’a pas
été si médiocre. Il est vrai que pendant une heure, les
Bastiais ne se sont pas procurés une seule occasion. S’ils ont
été souvent meilleurs que les Canaris dans l’élaboration
du jeu, ils n’ont quasiment jamais inquiété Mickaël
Landreau.
C’est durant cette heure de jeu, que les Jaunes auraient du se mettre
à l’abri. D’un coté Penneteau a sorti un bon match,
de l’autre ils ont manqué de technicité dans certains gestes,
dans une défense constamment prise en défaut par des longs ballons,
souvent précis.
On peut dès lors se demander si le fait de « sauter » régulièrement
le milieu de terrain, à l’instar de Mickaël Landreau qui souhaitait
absolument repousser les Bastiais dans leur camp, était une tactique
délibérée, laquelle pouvait justifier la titularisation
de Loïc Paillères. En corollaire, n’est-ce pas aussi l’aveu
que les Nantais n’ont pas retrouver en ce début de saison, l’expression
collective qui leur permet habituellement de dominer un adversaire supposé
plus faible.
Or cette tactique inhabituelle fut loin de résoudre un problème
sur lequel Loïc Amisse avait pourtant déjà insisté
à Metz et lors des matchs d’Intertoto. En effet, ce jeu à
« l’Anglaise », alors que la défense n’a pas
évolué suffisamment haut, a contribué à étirer
considérablement les lignes. Il a par conséquent fatigué
les joueurs dans d’incessants allers et retours pour à la fois
soutenir les attaquants et se replacer rapidement dans les zones défensives.
Or à ce jeu les Nantais ont souvent été pris à défaut
au milieu et ont surtout souffert physiquement après l’heure de
jeu. Ce fut le cas notamment de Pujol, Yapi, Toulalan et Capoue. C’est-à-dire
les joueurs le plus en vue de la première période.
Enfin, défensivement, les Nantais ne sont toujours pas rassurants, d’autant
qu’ils donnent un nouveau but à l’adversaire, comme ce fut
déjà le cas contre Liberec. La défense a en effet souvent
trop subi, du fait d’un milieu de terrain déséquilibré,
dans lequel Toulalan ne peut s’exprimer totalement, tandis que Loïc
Paillères est trop lent et juste physiquement pour s’acquitter
des tâches de son poste.
Avant d’aller à Rennes et même de recevoir Toulouse, les
Nantais sont donc terriblement en retard sur le tableau de marche d’un
calendrier qu’on annonçait à tort à leur portée.
On peut même craindre le pire très prochainement, d’autant
que les mauvais résultats risquent de révéler les rancœurs
encore tues, d’une intersaison rocambolesque. Or à la lumière
de leurs deux premières rencontres, les Jaunes devront croire au miracle
pour espérer redresser la barre.
Frédéric Porcher le 15 août 2004 |
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