Les attaquants ont tourné

Défense à 4
Au duo d’attaquants Keseru – Pujol qui avait officié contre Monaco, Serge Le Dizet avait cette fois préféré le tandem Diallo – Keseru. Il était également revenu à une défense à quatre, avec Savinaud à droite et Viveros à gauche. L’association Cetto – Delhommeau ayant été reconduite dans l’axe, Loïc Guillon s’était retrouvé sur le banc. La « sanction » était dure après le bon match qu’il avait livré une semaine plus tôt.

Des ailes trop délaissées
On notait aussi en milieu de terrain le retour du losange, dont Emerse Faé constituait la base défensive et Gilles Yapi le sommet offensif, l’Ivoirien étant chargé d’organiser le jeu derrière les deux pointes offensives. Ledit losange était tout de même quelque peu écrasé du fait des positionnements relativement bas de Da Rocha et de Quint qui, en outre, n’écartèrent peut-être pas suffisamment le jeu. Avec Yapi, ils alternèrent très fréquemment leurs positions, afin, grâce à cette mobilité quasi-permanente, de mieux échapper au marquage adverse. Leurs recentrages devaient également servir à laisser les couloirs à Savinaud et à Viveros, lesquels n’avaient pas une monstrueuse tâche défensive à réaliser. Le premier en profita mieux que le second, même s’il dut composer avec la vigilance de Lyczak qui avait de toute évidence reçut la consigne de le garder à l’œil et à proximité de ses crampons. Viveros, lui, n’effectua pas de mouvements réellement décisifs, ce fut même le seul défenseur nantais qui souffrit vraiment, en première période surtout, face à Chevalier. Mais s’agit-il d’une surprise ?

Deux buts pour Diallo
Olivier Quint a-t-il fait un bon match ? Ouh la ! Ceux qui aiment les statistiques penseront sans doute que oui, ils noteront qu’il a accompli deux passes décisives. Mais en dehors de cela, c’est déjà beaucoup pour lui, il ne s’est pas montré très heureux et s’il a fait preuve d’une louable activité il s’est aussi « distingué » par son manque de combativité coutumier et quelques centres « à l’aveugle » dont il garde jalousement le secret. Y compris pour ses partenaires.

Mamadou Diallo a marqué deux fois, c’est bien pour un attaquant qui n’est pas considéré comme un « tueur ». Depuis son arrivée à Nantes, il en est à trois buts, son doublé d’Angers s’ajoutant à son ouverture du score à Toulouse. Reste que c’est l’attaque qui a le moins convaincu face à Saumur, la défense de son côté n’ayant pas été franchement mise sur le grill, sauf sur l’action de la 27è minute qui permit à Koné de se présenter en face à face avec Landreau.

Dimitrijevic en meneur
Alors, en cours de rencontre c’est uniquement dans sa divsion offensive que Le Dizet apporta du changement. Il fit d’abord entrer Pujol à la place de Keseru à la 63è minute. Grégory ne semble pas très en confiance actuellement, il contraignit Granger à un arrêt délicat à la 75è minute, il donna une balle de but à Quint à deux minutes de la fin, il shoota trop mollement durant les arrêts de jeu.
Le deuxième changement intervint à la 68è minute, Dimitrijevic prenant alors le relais de Yapi. Milos se retrouva donc à la place qu’il affectionne : meneur derrière deux attaquants. On avait à cet instant Pujol (à droite) et Diallo en pointe, Dimitrijevic à la baguette. L’ancien Briviste se tira plutôt bien d’affaire, il oeuvra en tout cas dans la simplicité et égara un minimum de ballons. « Je n’étais pourtant pas au mieux, confie-t-il, je souffrais d’une gastrite et à la fin de la rencontre, j’avais très mal au ventre.»

Retour de Glombard
Glombard effectua à son tour son apparition à la 81è minute, à la place de Diallo. C’était ses premières minutes de jeu depuis l’arrivée de Serge Le Dizet et il n’avait plus participé à un match des pros depuis le 18 septembre où, à l’occasion de la 6è journée de championnat, face à Istres, il avait suppléé Yapi à la 85è minute. Voilà qui nous donnait donc : Glombard (à droite) – Pujol en pointe, Dimitrijevic en soutien. On ne pourra pas reprocher à Serge Le Dizet de n’avoir pas multiplié les essais, même s’il était trop tard pour se faire une idée exacte des possibilités de chacun, compte tenu du peu de temps qui restait et de la résignation qui s’était emparée des Saumurois. Encore que cette dernière aurait pu, justement, favoriser les desseins des attaquants. Eh bien, Glombard hérita de deux positions de shoot. Il les rata malheureusement toutes deux : au-dessus pour la première (sur un service de Dimitrijevic), à côté pour la seconde (sur une passe de Da Rocha). Glombard donna encore une passe, qui aurait pu être décisive , à Pujol durant les arrêts de jeu. Finalement, on doute qu’à l’issue de ce match, Le Dizet ait trouvé son tandem d’attaquants-type : entre Keseru, Pujol, Diallo, la concurrence reste intacte. En attendant le retour de Bagayoko. Glombard, lui, a peut-être marqué les points que Bratu a égaré par mauvaise humeur.

B.V.