Il y a du mieux malgré la défaite.
|
Stade Rennais / FC Nantes (1 - 0)
- 3ème journée (samedi 21 août à 20h00) |
Da Rocha recentré dans un milieu en triangle. |
|
Fidèles à leur mauvaise habitude depuis la reprise, les Nantais ont encaissé un but, un seul : un but suffisant. Loin d’obtenir la revanche attendue, les joueurs d’un Boloni en panne de magie, ont marqué sur leur première occasion, tandis que les Nantais gardaient globalement la maîtrise du jeu. Un main-mise malheureusement stérile. Les individualités rennaises ont fait la différence. Loïc Amisse peut dès lors regretter de ne pas disposer du grand défenseur et du grand attaquant promis à l’intersaison. « Aux promesses nul n’est tenu », slogan cynique d’un Président qui se réjouira toutefois, malgré les courroux, de voir qu’en attendant, les Nantais ne sont pas si nuls. |
New
>>> |
Utiliser
le menu de la colonne de droite pour circuler dans le dossier
de la rencontre |
>>> |
[FCNantes.com] - Notes Presse et Web
|
|
Notes
des joueurs |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F.F. |
L'Equipe |
O.F. |
Foot365 |
FCN...com |
Total |
Moy. (**) |
|
|
| 4 | 5.5 | 5.5 | 5 | 6 | 26 | 5.7 | | | | 2 | 5 | 5 | 5 | 5 | 22 | 4.9 | | | | 3 | 5 | 5 | 5.5 | 5 | 23.5 | 5.2 | | | | 3 | 5 | 5 | 4.5 | 5.5 | 23 | 5.1 | | | | 4 | 5.5 | 5.5 | 6 | 6 | 27 | 5.9 | | | | 2 | 4.5 | 4 | 5 | 4.5 | 20 | 4.5 | | | | 3 | 5.5 | 5 | 5.5 | 5.5 | 24.5 | 5.4 | | | | 3 | 5.5 | 5 | 4.5 | 5.5 | 23.5 | 5.2 | | | | 2 | 4.5 | 4.5 | 4.5 | 5 | 20.5 | 4.6 | | | | 2 | 4.5 | 4.5 | 5 | 5 | 21 | 4.7 | | | | 3 | 5.5 | 5 | 5.5 | 6 | 25 | 5.5 | | | | | | 31 | 56 | 54 | 56 | 59 | 256 | 56.7 | | |
|
(*) Joueur dans l'équipe type
de la journée.
(**) La moyenne pondère la note FF de (+2.5) |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Document sans titre
Landreau : On
ne peut pas lui reprocher grand chose sur le but. Le centre de Mornar est parfait,
fuyant. Mickaël a préféré boucher son angle droit
plutôt que d’anticiper un éventuel centre. Il encaisse un
but par match car il est bien souvent abandonné par sa défense.
Pour le reste, il a pris le meilleur à chaque fois sur Mornar, seul Rennais
à l’avoir véritablement inquiété. Le Croate
félicitera même le gardien nantais après la rencontre. Enfin,
Micka a manqué 2 relances, dont une par excès de précipitation,
après avoir intercepté une balle de but devant Mornar. (6)
Drouin : Dans
le couloir droit, il devait à la fois être vigilent et offrir des
solutions sur le coté. Dans les deux cas, il n’a pas été
parfait. Il va devoir progresser dans la maîtrise et dans la vision du
jeu. En défense, il n’est pas sorti vainqueur de duels pourtant
à sa portée. En attaque, il a manqué de clairvoyance et
a parfois précipité ses choix. Malgré tout, sa hargne et
son volume de jeu, sont des atouts non négligeables. (5)
Stinat :Coupable
sur le but messin, il l’est encore une fois sur le but de Frei. C’est d’autant
plus dommage, qu’il a livré un match plus que correct dans l’ensemble. Il était
totalement décomplexé par rapport à sa première pige lorraine en L1. Il est
notamment l’auteur d’une bonne frappe et d’un bon débordement en première période,
ainsi que d’une bonne tentative sur coup franc après la pause. Malgré tout,
il souffre trop dans les duels un peu physiques et dans les uns contre uns défensifs.
Enfin, il a eu du mal à être toujours bien placé en défense . Ce fut notamment
le cas sur le but. (5)
Delhommeau : Il
a été impeccable pendant 80 minutes, avant de nettement baisser de pied sur
la fin, lorsque ses interventions se firent moins nettes et qu’il se mit seul
en difficulté face à Mornar. Le reste du temps, il fut bon défensivement, notamment
de la tête et il joua juste dans la relance. Sur le but de Mornar, il a oublié
Frei car il surveillait Källström au point de penalty, même si son marquage
était pour le coup un peu lâche. (5.5)
Savinaud : Replacé
en stoppeur droit, pour la première fois depuis la reprise, Il a été
irréprochable. Auteur d’un superbe tacle, puis heureux de s’interposer
de la poitrine, il a enrayé deux actions qui auraient pu se transformer
en occasions de but pour les Rennais. Il prend aussi à cœur son
rôle de « cadre rescapé », en haussant le rythme au
moment opportun, notamment en apportant son soutien plus haut. Il est indispensable
actuellement. On peut compter sur lui d’autant qu’il se blesse rarement.
(6)
Caceres : Après
ses deux prestations très moyennes (Liberec, Bastia) au poste de stoppeur droit
dans une défense à 3, Loïc Amisse avait décidé de le replacer dans l’axe à un
poste auquel on le pensait prédestiné. S’il a commis moins d’erreurs dans les
passes, c’est surtout parce que ses partenaires ont soigneusement décidé de
l’oublier, sans doute pour ne pas le mettre en difficulté afin qu’il engrange
un peu de confiance. S’il commet encore des erreurs dans les passes, on note
toutefois qu’elles sont de qualité (sèches, à raz de terre et précises) quand
il les réussit. Défensivement, il cherche encore ses marques. Il fut notamment
coupable par deux fois, lorsqu’il oublia de s’aligner pour jouer le hors-jeu.
Il est encore trop souvent en retard, et comme il est très dur dans ses interventions,
il risque de blesser ses adversaires (ce fur la mésaventure d’Holosko en Intertoto)
et de vite se trouver dans le collimateur des arbitres. Heureusement, Landreau
veillait à chaque fois. On reste donc toujours circonspect et quand même assez
étonné, connaissant sa carte de visite, de son adaptation longue et douloureuse.
(4.5)
Toulalan :Il
a semblé beaucoup plus à l’aise en tant qu’unique milieu défensif que lors des
deux précédentes rencontres, quand il partageait le boulot avec un partenaire.
Les tâches étaient mieux identifiées et réparties. Il a parfaitement tenu son
rôle de récupérateur, tout en n’hésitant pas à jouer très haut alors que Da
Rocha, plus expérimenté, compensait parfaitement. Sur le but pourtant, l’équipe
joue globalement trop bas et aucun joueur n’est venu à droite gêner la progression
de Monterrubio. Jérémy a eu toutefois encore trop de déchets dans ses passes.
Il doit absolument relever la tête de temps en temps et mieux sentir le jeu.
(5.5)
Da Rocha : Dans
un rôle mois excentré qu’habituellement, un positionnement un peu nouveau pour
lui, il a pu mieux gérer ses efforts. Il fut précieux par son placement et sa
disponibilité. Il n’a toutefois pas oublié de percer sur le coté droit. Son
entente avec Yapi n’a par contre pas été excellente. Il fut sans doute coupable
de ne pas être à sa place, sur le but, car il aurait du se trouver plus haut,
pour embêter Monterrubio. Amisse vient en tout cas de se trouver une nouvelle
solution, en l’absence d’un second milieu récupérateur. (5.5)
Yapi : C’est
la grosse déception de la soirée. Entré très tôt à la place de Quint, il a tardé
à trouver ses marques en tant que milieu offensif gauche. On attend beaucoup
plus de lui pour donner des solutions aux attaquants. Il a alterné le bon et
le mauvais et a perdu trop de ballons au milieu. Il avait prévenu ne pas être
au top physiquement. On s’aperçoit, et c’est souvent le cas pour une première
rencontre, que son excellent match contre Liberec était un feu de paille. Il
va vraiment falloir qu’il hausse son niveau de jeu et qu’il règle ses tentatives
sur coups de pied arrêtés, qui étaient un de ses points forts la saison dernière.
On peut aussi supposer que l’alternance entre lui et Quint ne le satisfait qu’à
moitié. (5)
Pujol : Un
match à oublier pour le Franc Comtois. C’est malheureusement courant avec lui
lorsqu’il évolue loin de La Beaujoire. Il doit y avoir une raison à cela, mais
laquelle ? Autant il fut bon face à Bastia pendant une heure, autant il fut
totalement effacé samedi soir. Il était, il est vrai, surveillé de près par
Adailton souvent secondé par Faty. Mais s’il veut continuer sa bonne progression,
il doit se montrer beaucoup plus à son avantage à l’extérieur, et plus régulier
d’un match à l’autre. (5)
Bagayoko : Physiquement,
il est en net progrès. Il a été un véritable poison pour Ouaddou, lequel ne
fut pas loin de l’expulsion pour l’ensemble de son œuvre. M. Veissière a malheureusement
averti Faty alors qu’il savait que le coupable était le Marocain déjà averti
en première période. Au crédit du Malien : de très bons déplacements, un bon
impact physique et une excellente couverture de balle, en font un très bon point
d’ancrage devant. Il fut donc très précieux et a éclipsé son partenaire de l’attaque.
Malheureusement, comme Ahamada face à Bastia, il a le tort de vouloir contrôler
le ballon dans la surface plutôt que de reprendre en première intention, sur
une des grosses occasions nantaises. Il doit donc se montrer plus décisif dans
la surface, notamment de la tête. (6)
Ahamada : Entré à la place de Pujol à l’heure de jeu, il fut tout de suite dans le bon tempo pendant une demi-heure. Très disponible, il a joué juste et bien. Malheureusement, on demande à un attaquant d’être plus présent dans d’autres zones, or il ne s’est procuré aucune occasion et ne s’est pas trouvé une seule fois en position de tir. Pour le reste, il confirme qu’il est en forme.
Quint : Titulaire d’entrée en milieu gauche recentré, il s’est blessé en retombant mal sur le dos à la suite d’un choc avec Frei. Il a cédé sa place à Yapi à la 13ème minute. Avant cela, il était parvenu à bien animer le coté gauche avec Stinat. Sa sortie est regrettable d’autant qu’il avait livré à Rennes, un de ses meilleurs matchs en jaune la saison dernière.
Capoue : Entré aux avants postes à la place de Bagayoko, il n’a pas paru très à l’aise durant un quart d’heure, d’autant qu’il se trouvait le plus souvent sur le coté droit ce qui gêna particulièrement le pur gaucher, qu’il est.
Loïc Amisse : Il a été à deux doigts de réussir son pari. De l’aveu des Rennais, ils ont été à la fois surpris et embarrassés durant plus d’une demi-heure par l’organisation concoctée par le coach nantais. Son système plus proche d’un 5-3-2 que d’un 3-5-2, puisqu’il alignait derrière 5 purs défenseurs, a contrecarré, notamment dans les couloirs , les plans de Boloni, finalement fidèle à son immuable 4-1-4-1. Pourtant, sur le but, les Nantais ont été surpris dans le dos sur le coté droit, alors qu’à 5 derrière, ils n’auraient pas du se trouver en difficulté sur ce genre d’action.
Amisse a aussi innové au milieu avec un triangle inversé, à un seul milieu récupérateur. Cela rappelait le système mis en place contre Sochaux en finale de la Coupe de la Ligue, avec toutefois, contre Rennes, des milieux aux caractéristiques plus offensives. Ce choix fut notamment suscité par l’absence d’un bon second milieu récupérateur, du fait de l’absence de Fae et de la mauvaise performance de Paillères contre Bastia.
Le coach nantais continue de chercher et n’hésite pas à changer, et à se montrer plutôt ambitieux, afin de trouver des solutions aux carences remarquées dans le jeu. C’est de bon augure et ce système pourrait évoluer vers un 4-3-3, à domicile, en creusant un peu…
Au niveau de son coaching, seul le remplacement de Bagayoko a pu paraître surprenant. D’autant que Capoue n’a pas le profil pour le poste. On suppose donc que Bagayoko était cuit et avait demandé à sortir. On sait aussi qu’Amisse croit énormément en son Malien et cherche à le protéger.
Les Rennais : Très loin d’avoir été convainquant dans le jeu, contrairement à ce qui avait été annoncé un peu partout, ils ont trouvé la solution grâce à leurs individualités devant. Ils peuvent se réjouir d’être finalement parvenus à obtenir le prêt du Croate Mornar. Sans lui, ils n’auraient certainement pas gagné samedi soir. S’ils sont indéniablement meilleurs que les Nantais devant, ils ont du soucis à se faire au milieu et derrière. Mais la prudence de Boloni devrait leurs permettre, s’ils ne sont pas trop touchés par les blessures, d’obtenir une place honorable dans ce championnat.
Les meilleurs rennais furent Isaksson, Monterrubio, Mornar et Frei.
L’arbitrage : M. Veissière craignait peut-être un peu trop que les débats de ce derby, s’enveniment trop rapidement. Aussi a-t-il beaucoup sifflé, souvent à juste titre. On sera un peu plus dubitatif sur les cartons… Adailton aurait presque mérité un rouge sur un tacle de face extrêmement dangereux sur Toulalan. En seconde période, après avoir averti Ouaddou qui n’a cessé de commettre des fautes d’antijeu sur Bagayoko, il l’a d’abord réprimandé, puis a préféré avertir Faty, qui n’y était manifestement pour rien, plutôt que d’exclure le Marocain. Il oublie aussi de siffler un coup franc d’Adailton sur Drouin, à la limite de la surface, en toute fin de match. Mais vu l’inefficacité des Nantais sur coup de pieds arrêtés, samedi soir, on peut penser que cet oubli aurait été sans conséquence.
Frédéric Porcher le 22 août 2004 |
|