« Rudi Can't Fail ! » |
Hors-jeu, le 18 janvier 2006 |
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Après la publication de notre « dossier » sur les finances du FC Nantes durant la période Gripond, il est bon de retrouver notre insoutenable légèreté d'avoir été. Le mercredi c'est le jour des enfants. C'est aussi le jour choisi pour laisser libre cour à l'imagination fertile de l'inénarrable Litteulced. Il nous transporte aujourd'hui dans le bureau parisien de Rudi Roussillon. Nous y rencontrons même notre bienfaiteur bien aimé : Jean-Luc Gripond himself. En voiture Simone(t) ! |
Litteulced, le 18 janvier 2006.
Cela faisait maintenant 6 mois que Pascal Praud me tannait pour savoir quand nous aurions l'occasion de repartir en reportage avec l'équipe au grand complet de FCNantais.com, “parce que, tu comprends, le journaliste d'investigation c'est toute ma vie, même Telefoot refuse de me reprendre en tant que stagiaire”. Lorsque je posais la question à notre bien-aimé Rédac'Chef, la réponse était invariablement la même : “J'ai même pas les moyens de me payer l'anthologie de Pascal Obispo, alors tu penses, aller faire le malin à l'autre bout de la France…”
Quand tout à coup, subitement, hop, le sus-nommé Rédac'Chef m'appela pour m'informer qu'il venait de recevoir une convocation de Mr Rudi pour le jour même , concernant une discussion entre gens de bonne compagnie. Le tout à la Capitale tous frais payés mon bonhomme.
Nous étions à l'aube d'un hiver qui s'annonçait une fois de plus Gripondien, à ne pas mettre un Viveros dehors. Malgré l'heure matinale du coup de fil de mon supérieur, je devais me débrouiller pour que tout ce que notre site bien-aimé compte de fine fleur journalistique soit bien présent au Rendez-vous fixé au buffet de la gare de Nantes (“je serais au comptoir derrière le demi à gauche ” m'avait prévenu le Boss). J'appelais donc promptement l'ami Quint. Jamais en reste lorsqu'il s'agissait de griller l'entraînement il s'empressa d'accepter : “Cool ! En plus aujourd'hui on avait interro sur les bienfaits de la diététique, j'avais rien révisé. Je peux venir avec Da Roch' ?”. Avant même d'avoir eu le temps de refuser, le cinquième du nom avait raccroché. Cinq minutes plus tard, alors que j'étais en train d'essayer de rentrer dans ce fichu costard jaune et vert, coup de fil de Jean-Paul Vanneraud himself : “J'ai ouïe dire que vous vous rendiez à Paris dans le but de rencontrer Monsieur Rudi en personne ? Sachez donc, jeune olibrius, que j'ai les moyens de vous interdire l'accès au train si je constate l'absence de billets dûment oblitéré. En attendant, je vous envoie Pascal Praud, si vous pouviez lui dire que je n'ai pas de boulot pour lui ça m'arrangerait”.
Un café et un nouveau costard plus tard, je déboulais donc à la gare de Nantes où il ne pleuvait même pas, pas plus que mon cœur n'était chagrin d'ailleurs. Là, je mis quelques minutes pour localiser notre Boss adulé et à Nova, caché qu'il était par un nuage de fumée couleur maronnasse. Avant même d'avoir percé ce mystère je vis surgir dudit nuage un Da Roch' en pleine forme qui s'empressa de me claquer la bise, après quoi il s'étala de tout son long au pied du bar, inaccessible Everest. Pascal Praud était déjà là, en train de tenter de convaincre Quint que Gilardi ne lui arrivait pas à la cheville, lequel Quint rotait sa choucroute en hochant péniblement la tête. Le Rédac'Chef, superbe dans son survet' jaune et vert, prit donc la parole : ”Bon les gars ! Attention aujourd'hui c'est Top interview ! Monsieur Rudi veut nous voir pour qu'on fasse un peu mieux connaissance et qu'on reparte sur de bonnes bases ! Alors je veux une équipe compétitive, motivée, on ne lâche rien les gars ! A partir de là, tequeniquement Olivier tu vas aux toilettes et taquetiquement Da Roch' tu vas te passer la tête sous l'eau froide !”
Après ce discours guerrier, remontés comme des pendules, nous prîmes donc le train en direction de la Gloire.
Après un trajet sans histoires nous étions donc prêts à affronter Monsieur Rudi. Après qu'une hôtesse décidément charmante nous eût introduit dans le salon attenant au bureau de Mr Rudi, c'est avec fierté et, malgré tout, un poil la trouille au ventre que nous fûmes autorisés à entrer. Là, il faut bien l'avouer, nous fûmes un tantinet surpris de découvrir, à côté du Président Directeur Général nantais, Maître Gripond en personne. C'est le moment que choisit Quint, tout rouge et se tenant vaguement le ventre, pour lâcher une déferlante de petits pets sonores, tous plus aigus les uns que les autres, ce qui donna l'impression l'espace d'un instant qu'il tentait là de nous interpréter à sa manière l'introduction festive de Tostaky. Interrompant ce prélude impromptu, Mr Rudi nous fit asseoir et siffla le début de l'interview :
FCNantais.com : ”Mr Rudi, pourquoi refuser de vous expliquer avec nous sur les circonstances de la mort de FCNantes.com ?”
Mr Rudi : ”Le FC Nantes c'est toute ma vie, j'espère bien recruter Portillo dès la fin du mois de Janvier vous savez.”
FCNantais.com : ”Et concernant FCNantes.com ?”
Mr Rudi : ”Non non non, Serge Le Dizet a toute ma confiance. J'aime ce club, j'aime ses supporters, vraiment c'est le plus beau jour de ma vie !”
FCNantais.com : ”Vous aviez affirmé que Mr Gripond partirait, pourquoi donc que nenni ?”
Quint : “Et où qu'il est mon bien-être que je suis censé avoir avec la cellule tout ça ?”
Mr Gripond : ”Attention jeune homme, vous diffamez ! Je vous traînerais dans les méandres d'une justice qui ne manquera pas de vous rabattre le caquet !”
Mr Rudi : ”Vous le savez, je n'ai qu'une parole : j'aime ce club, j'aime ses couleurs, j'aime son maire, j'adore ce que vous faites, j'adore les journalistes nantais ! Vraiment. Sincèrement.”
Quint : ”Euhh…. M'sieur ? S'il vous plaîîît……”
Mr Rudi : ”Au fond à gauche jeune homme”
Pascal Praud : ”Maître ! Maître ! Moi aussi je vous aime ! Je vous ai attendu si longtemps ! Enfin un homme, un vrai, à la tête du FC Nantes ! Vous n'auriez pas une place de stagiaire à me proposer ? Même une toute petite hein, qu'on verrait presque pas. Vous êtes beau.”
Mr Gripond : ”Eh dites-donc ! Mon cul c'est du poulet ?”
Mr Rudi : ”Bon, c'est pas tout ça mais faut que j'y aille moi. C'est sympa d'être passé les gars. Surtout, n'oubliez pas : Vive le FC Nantes ! Vive Serge Le Dizet ! Vive Jean-Luc ! Je vous aime. A bientôt.”
Nous fîmes donc demi-tour, non sans avoir récupéré Quint au fond à gauche. Décidément, Maître Rudi était vraiment un as de la communication : non seulement nous avions oublié l'objet de notre visite mais en plus il avait offert le plus beau jour de sa vie à Pascal Praud en lui affirmant qu'il était au moins aussi fort qu'Olivier Rey en journaliste.
( Quint : On va à la Pizzeria ? )
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