Le système de jeu qui avait fonctionné en championnat n'a pas marché en Coupe de la Ligue, pourquoi ?
On a encaissé un but trop vite. Pire, le deuxième est arrivé peu de temps après. Cela a coupé les jambes des joueurs. Je les ai sentis abattus par la réussite bordelaise. Ils ont douté. Ils ont su en revanche bien réagir en seconde période, nous y avons même cru jusqu'au bout.
Et vous avez des regrets ?
Eh bien oui, forcément, car à la fin du match nous n'étions pas loin de l'égalisation. Nous n'avons pas su concrétiser nos occasions.
A propos d'occasions, Nantes ne s'en est pas créé une seule en première période
Je ne crois pas que notre bilan ait été aussi déficitaire. Pas de tir d'accord, mais des situations favorables, si. Et moi je considère qu'une situation favorable est pratiquement une occasion. Nous avons effectué de bons centres devant le but. En fait, nous avons connu trois périodes différentes durant cette rencontre. D'abord une bonne entame, nous étions bien en place et peu en danger. Ensuite, des minutes délicates, celles où nous avons encaissé les buts et où nous nous sommes retrouvés en difficultés. Et puis toute la seconde mi-temps où nous avons joué de façon intéressante. Bordeaux a tout de même connu un maximum de réussite : trois tirs cadrés, trois buts. En outre, le troisième but est assez anecdotique. Quand il est survenu, nous jouions notre tout pour le tout, nous nous étions découvert au maximum, il n'y avait plus d'autre choix, et Darcheville a su en profiter. Si on fait le bilan de tout ça, on s'aperçoit que tout n'a pas été négatif, au contraire. Il faut retenir notre bonne seconde période. Maintenant, c'est vrai, nous sommes éliminés…
La configuration de l'équipe en seconde période était plus intéressante que celle de la première
Samedi, nous avions obtenu un bon résultat avec la première formule. Que j'avais adoptée, je l'avais dit, dans le but de provoquer un déclic. Il avait eu lieu. Cette fois, j'ai changé de nouveau à la mi-temps parce qu'il fallait bien faire quelque chose afin de provoquer une réaction. Laquelle s'est produite. Il ne nous a pas manqué grand-chose, je le répète
Quoi ?
Deux choses : 1. concrétiser nos occasions, 2. se montrer plus rigoureux en défense. En fait nous avons failli dans les deux zones de vérité alors que nous nous sommes montrés plutôt à l'aise entre les deux. Mais c'est dans les surfaces de réparation que le sort d'un match se décide.
Ce fut un match assez musclé
Ce fut un match de Coupe. Il a été engagé mais il a été disputé dans un bon esprit. Excepté en ce qui concerne Jurietti. Sa conduite a été désolante, ses plongeons à répétition, y compris sous les yeux de l'arbitre, ont même été ridicules. Ce sont des joueurs qui se conduisent de cette manière qui contribuent à pourrir une rencontre et c'est inadmissible. Ils énervent les autres, surtout quand ils restent impunis, et ils sont la source d'incidents. Mais à part ce chapitre Jurietti, je n'ai pas de reproche à adresser aux Girondins. J'ai même trouvé que Ricardo est un entraîneur très fair play. Non, non, je ne plaisante pas : il est comme il était sur le terrain, il ne fait pas de cadeaux mais il ne dépasse pas les limites.
Vous pensez déjà à la reprise ?
Il y a d'abord les vacances. Les joueurs vont récupérer, on se retrouvera le 26 après-midi pour la reprise de l'entraînement. Il sera temps alors de parler de la deuxième partie de la saison.
Recueilli par B.V. (le 20 décembre 2005)