Quand le vox populi écarte un joueur.
Les Nantais aborderont cette rencontre dans les meilleures conditions, si l'on excepte l'absence pour blessure de Loïc Guillon et le traitement infligé à Pascal Delhommeau, contraint de suivre la rencontre dans les tribunes, là ou ses trop nombreux détracteurs penseront avoir gagné une bataille nauséabonde. Une mise à l'écart forcée qui ressemble à celle subie déjà par Hassan Ahamada et Marama Vahirua. Reste à espérer que ce public plus prompt à siffler qu'à encourager ses couleurs, saura lui aussi se montrer à la hauteur de l'événement.
La coupe pour se sauver…
Car c'est en effet un cadeau inespéré que le FC Nantes a la possibilité d'offrir à ses supporters. Un cadeau pour une fidélité presque étonnante au regard des deux dernières saisons, de la disparition lancinante du beau jeu et d'un flirt répété avec la relégation. Les Nantais autrefois indigents en coupe, semblent en faire désormais une spécialité par défaut. Une fatalité que reconnaît volontiers Serge Le Dizet, tant les Jaunes n'ont désormais plus les moyens de rivaliser avec les meilleurs en championnat. Entre une descente aux enfers évitée miraculeusement la saison dernière et fêtée comme un titre et la possibilité de rejoindre l'Europe via Saint Denis, les saisons nantaises ne sont finalement pas aussi mièvres que le jeu déployé. Même si le FC Nantes fait se gausser la France qui supporte Calais, il est toujours là !
Profiter d'un tirage toujours favorable
Ses supporters connaissent bien le trajet qui mène au Stade de France. Il s'y sont rendu par trois fois en 7 ans. Il convient même d'y ajouter la victoire en finale de la Gambardella d'une jeune équipe drivée alors par Serge le Dizet. Pour les joueurs et comme pour leurs supporters, c'est un plaisir qui ne se refuse pas. Ils devront donc tout faire pour ne pas manquer ce rendez-vous au moment de franchir la dernière porte. D'autant que, depuis les 32èmes de finale, le chemin pour y parvenir a été grandement facilité par des tirages au sort favorables. Recevoir deux L2 à domicile et se déplacer par deux fois chez des petits, il y a pire. On n'aurait pas parié un kopeck sur les chances nantaises en cas de demi-finale à l'extérieur. Mais recevoir un Paris SG diminué, face à un Guy Lacombe qui leur a souvent joué de mauvais tours, engage à un certain optimisme teinté d'esprit de revanche.
Landreau, Toulalan, Da Rocha et les autres…
Evidemment, Mickaël Landreau sera là et bien là, même s'il est appelé à rejoindre la capitale la saison prochaine. Il ne joue pas ce match pour se projeter vers demain, mais pour ajouter une nouvelle ligne à un palmarès déjà bien garni et surtout, terminer la première moitié de sa carrière en offrant, jamais deux sans trois, un nouveau trophée à son club. Un exploit qu'il serait le seul à réaliser avec ses compères Da Rocha et Savinaud. Jérémy Toulalan, autre partant certain, sera lui aussi extrêmement motivé, tout comme Emerse Faé, auteur d'une fin de saison en boulet de canon. Comme le soulignait Guy Lacombe, Nantes à d'autres arguments que ceux de la formation qui avait obtenu péniblement le nul en championnat. Il vise ainsi le Kenyan Dennis Oliech, bonne pioche du trio N'Doram, Eo, Le Dizet. Le jeune attaquant vient de réaliser une superbe prestation face à Auxerre, avec le soutien d'un magnifique Frédéric Da Rocha. Si l'on ajoute à ces bonnes sensations, les retours de Bamogo et surtout Mamadou Diallo, on se sentirait presque pousser des ailes et on oublierait que la coupe offre davantage des parties d'échecs que du spectacle et des buts. Mais la Coupe fait rêver et on ne demande que ça !
Les groupes :
FC Nantes : Landreau, Heurtebis - Leray, Savinaud, Das Neves, Cetto, (Guillon), Signorino - Bocundji Ca, Toulalan, Faé, Da Rocha, Quint, Capoue - Bamogo, Oliech, Diallo, Glombard
Paris SG : Letizi, Alonzo - Mendy, Pichot, Rozenhal, Yepes, Armand - M'Bami, Cissé, Paulo Cesar, Landrin, Dhorasso, Rothen, Rodriguez - Pancrate, Bueno