Les jaunes pas vernis.
FC Nantes / Toulouse FC (2 - 2) - 4ème journée (samedi 28 août à 20h00)
Mamadou Bagayoko : recrue = renfort.		Samedi soir, face à des Toulousains hyper efficaces et vraiment pas malheureux, les Nantais ont surtout joué de malchance. Notamment en débutant la rencontre de la pire façon, lorsque Delhommeau vit son tacle de dégagement, contré par Caceres dans son propre but. Ensuite, après une première mi-temps encore trop moyenne, ils se sont délibérément rués sur le but d’un Revault des grands soirs. C’est finalement Nicolas Savinaud qui parvint à rétablir un semblant d’équilibre, dans une fin de match à sens unique. Les Nantais sortent sous les applaudissement, mais doivent se contenter d’un maigre point. De son coté, le Président Gripond peut remercier ses joueurs de lui avoir octroyer un premier sursit.

Analyse de la rencontre

C’est un peu spécial de sortir content d’un match nul à domicile devant une équipe à priori plus faible. Le public, décidément moins nombreux que les années précédentes, a eu beau manifester tantôt sa peur tantôt son mécontentement, il a fini par applaudir. On regarde pourtant le classement : une place piteuse et un maigre capital. On n’oublie pas non plus les rancœurs d’une intersaison mensongère. On ne nous y reprendra plus. La prochaine fois, c’est une victoire que La Beaujoire applaudira. Il ne pourrait d’ailleurs pas en être autrement, puisque le FC Nantes accueillera Istres. Si ce match contre Toulouse peut servir de référence, davantage au niveau des promesses de jeu et d’engagement qu’en terme comptable, le prochain rendez-vous à La Beaujoire sera lui un match couperet.

Bref, il ne faut surtout pas tarder à confirmer les bonnes intentions de samedi en les traduisant par 6 points en deux matchs. Dans le cas contraire, le Président Gripond serait bien inspiré de reconduire ses mesures de sécurité exceptionnelles, subies samedi. Mesures, qui vu la tournure de la soirée, parurent aussi peureuses que ridicules. Si la Présidence veut continuer à donner du grain à moudre à une presse prompte à tomber sur Nantes, elle ne doit pas s’y prendre autrement…

On aimerait tant avoir enfin un discours de vérité sur la situation actuelle. Qu’on nous dise une fois pour toute que Dassault via la Socpresse cherche avant tout à se désengager, que par conséquent, seule une politique à court terme est appliquée, qu’enfin le Président Gripond n’a plus aucune marge de manœuvre et est chargé au mieux de gérer les affaires courantes. Cet éclairage permettrait au Président de ne plus focaliser sur lui le mécontentement général. Ce serait moins pitoyable qu’une tentative d’humanisation maladroite entrevue dans un encart de France Football de vendredi en page 9. Le numéro d’un buteur promis, pas vu pas pris.

Le meilleur moyen d’oublier tout ça, c’est de voir une équipe volontaire, une équipe qui joue le jeu, une équipe qui devrait bientôt gagner et connaître une réussite méritée. On est évidemment loin d’être arrivé et quoiqu’il arrive, on n’oubliera pas de penser qu’avec une politique plus ambitieuse, le FC Nantes aurait pu viser plus haut, c’est-à-dire au niveau des déclarations d’intention de la Socpresse lors du rachat.

Avant de céder volontairement à un optimisme prématuré, nous avions entrevu le pire. Nous l’avions vu. A Metz puis contre Bastia. Il faut donc remercier les joueurs et Loïc Amisse pour le travail accompli. Il est terrible Loïc Amisse. La saison dernière, il nous avait déjà fait peur. On se souvient de son désir de revenir à un 4-4-2 coûte que coûte. La belle affaire, lorsqu’on n’a pas les joueurs pour le jouer. On ne trouve pas d’arrière droit ? qu’importe, on jouera autrement. On se souvient aussi de son désir de privilégier Quint au dépend de Ziani, assorti d’un discours peu amène envers le petit meneur de jeu, amoureux du maillot. Il ne fallut pas beaucoup de matchs, pour que le coach change d’avis. Amisse est tout sauf un imbécile. Cette saison, il remet pourtant le couvert. Il fait de Savinaud son libéro, il déporte Fae à droite ou le remplace par Paillères. Candide, il aligne Bratu et Ahamada à Metz et pense pouvoir jouer le contre, avec un milieu scotché au frein à main. Et puis, il voit bien que ça ne marche pas. Il écoute les évènements, puis il raye les mauvaises possibilités.

La Coupe Intertoto nous aura tout de même coûté des points sur les deux premiers matchs. Sans elle, Loïc Amisse aurait su plus tôt, car il aurait essayé davantage. On lui accordera à posteriori le droit de s’être trompé d’autant plus aisément qu’il persiste rarement dans l’erreur. Il lui reste malgré tout à trouver une solution au sujet d’Hassan Ahamada. On sait que l’ancien ailier gauche promu coach, aime protéger ses attaquants, aussi serait-il bien inspiré d’utiliser son attaquant à l’extérieur et pourquoi pas dans un autre rôle, celui qui lui allait si bien à Bastia, par exemple.

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