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Le FCK a une fanfare mais pas d'équipe

Nantes / Angers (1-2) - Résumé, le 09 décembre 2009

Tall, grand un court instant
 

Et une défaite de plus, une ! La deuxième en trois matches, dont deux à domicile, pour Jean-Marc Furlan. C'est sans doute pour fêter cet événement qu'une fanfare avait été invitée à La Beaujoire. La prochaine fois, elle ira peut-être exercer ses « talents » dans la tribune présidentielle où l'ambiance semble bien morose. Une fois encore, les dirigeants oublient l'essentiel : le jeu. Et justement sur ce plan les Canaris ont pris une petite leçon des Angevins qui les ont logiquement battus 2-1. (B.V.)

(© 2009) (http://www.footnantais.com/articles/091209NantesArlesResume.php

« Je suis devant un immense chantier... »

Jean-Marc Furlan, à défaut d'être un as de la tactique, est un expert en communication. Débiter à la pelle des phrases toutes faites, creuses comme des bambous, est plus facile que mettre en place un véritable plan de jeu, exercice dans lequel il a échoué à Troyes et à Strasbourg, deux clubs avec lesquels il a plongé en Ligue 2. A l'issue de la défaite concédée par Nantes face à Angers, la deuxième en trois matches depuis qu'il a repris l'équipe, il a ouvert le parapluie : « je suis devant un immense chantier, a-t-il asséné. C'est effarant, on dirait que les joueurs n'ont jamais évolué ensemble... »

Gernot Rohr avait sans doute éclaté de rire en apprenant le résultat, ravi de voir que son successeur ne fait pas mieux que lui. Mais en écoutant les commentaires de son successeur, il a dû se sentir contrarié. Car c'est bien clairement son procès que Furlan s'applique à monter, en mettant son travail en cause. A entendre le nouveau coach des Canaris tout est à faire. Donc rien n'a été fait.

On pourrait aussi aller plus loin sur le chemin des déductions : donc « le coach de génie » embauché l'été dernier par Waldemar Kita n'était pas vraiment un génie. Donc Kita s'était trompé...Ah non, ça c'est impossible, l'ancien coach de Libourne n'en est tout de même pas là.

Eh bien, vous parlez d'une découverte !

Furlan est bien gentil, il énonce des évidences, mais s'il était aussi lucide qu'il souhaite le laisser entendre il se serait aperçu du marasme avant d'y mettre les pieds. Eh quoi, n'avait-il jamais vu jouer le FCK cette saison ? A-t-il signé son contrat sans connaître ni les joueurs, ni le niveau, ni le potentiel de l'équipe ? Ne s'est-il pas renseigné sur la personnalité du président et les compétences de ceux qui ont mené le recrutement ? Est-il en somme un vrai professionnel ?

A défaut de vouloir mener une enquête, il aurait pu consulter ce site. Lire tout ce qui s'écrit sur un club où on entend oeuvrer, dans tous les médias, constitue le b.a-ba de son métier. A-t-il accompli cet effort minimal ? Si oui, il ne peut être surpris par ce qu'il découvre. Nous avons en effet souvent affirmé que ce FCK-là ne marchera jamais, qu'il fonce droit dans le mur et que même une remontée, redevenue aujourd'hui hypothétique, ne saurait résoudre tous les maux qui l'affectent. Il paraît que Furlan a dit « Nantes redeviendra Nantes un jour, avec ou sans Furlan ». On nourrit malheureusement davantage de doutes que lui, tant la maison jaune a été vidée de sa substance. On est aussi enclin à penser que cet événement-là, s'il arrive, se fera sans lui. Et, bien sûr, sans Monsieur K.

La fanfare mérite d'aller assourdir la tribune présidentielle, là ça mettra de l'ambiance

Pour l'instant, il faut subir. Composer avec un présent atrocement morose. On pourrait en rire s'il se passait ailleurs. Rire par exemple de cette fanfare convoquée pour faire du bruit et empêcher que le public et les micros écoutent les voix de la contestation, les « direction démission » qui déplaisent tant à Monsieur K, ses affidés et tous les supporters basiques.

L'objectif n'a pas été atteint, le spectacle a été trop mauvais et plus les minutes passaient, moins on entendait les flonflons et mieux on percevait les pressantes invitations lancées par la Résistance à la direction en place. Celle-ci prétendra sans doute que les « musiciens » avaient été invités pour mettre de l'ambiance. C'est faire fi du désagrément engendré pour les spectateurs proches, venus essentiellement pour voir du football. Au fait, pourquoi ne pas les installer directement dans la tribune présidentielle où l'ambiance, à vrai dire, n'est pas des plus affriolantes ? On verrait comment leur prestation serait appréciée.

En tout cas, avouez que ce n'est pas banal de voir un club de foot posséder une fanfare mais pas d'équipe et que si ce n'était pas Nantes qui était le théâtre d'une telle mascarade, nous serions tous en train de nous gausser joyeusement.

Nantes avait pourtant marqué le premier et plutôt bien commencé

Hélas, c'est bien à La Beaujoire que nous étions mardi soir. Et c'est bien l'équipe locale que nous avons vue subir les événements et s'incliner logiquement face à meilleure qu'elle. Les Jaunes, pourtant, ont fait illusion, comme souvent, en début de rencontre. Derrière le duo Darcheville – Zerka, Furlan avait reconduit son milieu de terrain en losange, Keserü en pointe haute, Ba en pointe basse, De Freitas et Darbion sur les côtés. Face à Arles-Avignon le système avait à peu près fonctionné. Le problème est que les Méridionaux étaient venus chercher un 0-0, qu'ils avaient d'ailleurs failli obtenir. Les Angevins, eux, voulaient visiblement davantage. Aussi après une entame prometteuse, récompensée, dès la 8è minute, par un but plutôt bien ficelé de Tall reprenant victorieusement un centre de la gauche de Keserü, on vit les visiteurs prendre le jeu à leur compte. Très vite, la défense nantaise, composée par Tall, Jarjat, El Mourabet et Maréval, se retrouva sur des charbons ardents, ne sachant trop comment s'opposer au tandem Charbonnier – Modeste. L'égalisation tomba à la 19è minute, à la suite d'un de ces buts que l'on qualifie d'école. Brunel lança Djelladi en profondeur sur la gauche, l'Angevin s'amusa de la sortie aventureuse d'Alonzo et adressa un centre que Modeste, seul devant la cage, se fit un plaisir de catapulter dans les filets. Alonzo avait beau se tourner vers Tall, cela ne servait plus à rien : il n'y avait plus qu'à déplorer la casse. Furlan avait donc titularisé l'ancien gardien remplaçant de Paris, on ne peut le lui reprocher tant Kamenar inspire peu confiance. Il reste qu'il paraît bien délicat de discerner lequel des deux est le moins mauvais. Peut-être aurait-il fallu accorder un peu de confiance à N'Dy Assembé ?

Alonzo n'a pas la baraka

Alonzo a vécu un petit cauchemar contre les Angevins, à l'image de Maréval qui pour sa part n'a pas terminé le match, Furlan ayant préféré le rappeler sur le banc à un peu plus d'un quart d'heure de la fin pour faire entrer Lusinga. A cet instant, les Nantais avaient totalement perdu les pédales et ils étaient menés 2-1. Ils avaient obtenu une mini-occasion par Darbion, stoppé dans la surface, durant les arrêts de jeu de la première période, d'une manière que Philippe Chat avait estimé licite. Sans qu'on puisse lui donner tort. Ce fut leur dernière chance. Le deuxième but leur était tombé sur la figure à la 57è minute, lorsque Charbonnier avait décoché une transversale qui avait trouvé Modeste, embusqué dans le dos de Tall. L'attaquant angevin s'était joué une nouvelle fois d'Alonzo, lequel décidément n'a pas la baraka. Toute la saison dernière il a clamé que Nantes n'allait pas descendre, il ne savait pas pourquoi, mais il le sentait; espérons que cette fois il ne « sent » pas la montée. Ce serait mauvais signe...

Le mal est profond, nous le savons bien

Le FCK avait commencé à vaciller et le niveau du match à décliner dès l'égalisation de l'équipe de Jean-Louis Garcia. La seconde période accentua cette tendance. Du côté de Furlan, on ne parvenait pas à trouver la solution, le milieu en losange était devenu un 4-1 (Ba)-3 (De Freitas, Darbion, Keserü)-2, il se transforma en 4-4-2 après l'entrée en jeu d'Abdoun à la place de Keserü. L'ancien Sedanais s'installa sur le côté droit, éjectant Darbion sur la gauche alors que De Freitas reculait d'un cran pour porter appui à Ba. Mais rien n'y faisait, Angers jouait simplement et continuait à se montrer dangereux par Modeste contré in-extremis par Jarjat à la 67è minute. Ce dernier se retrouva arrière gauche lorsque Lusinga entra en jeu en défense centrale où il s'associa avec El Mourabet. Il eut aussi au bout du bout du match, autant dire de la nuit pour les Nantais, l'occasion de placer une reprise de la tête sur un coup franc botté par Abdoun. Mais le ballon s'envola dans les nuages et avec lui les ultimes espoirs locaux.

Le FCK est mal, il ne peut plus changer d'entraîneur, du moins pas tout de suite, ses recruteurs vont peut-être effectuer du commerce de joueurs en janvier mais ce ne sont pas deux ou trois mercenaires de plus qui changeront quoi que ce soit. Le mal, nous le savons bien, est beaucoup trop profond et c'est à une lente, inexorable décrépitude que nous continuons d'assister.


B.V., le 27 décembre 2009


 

 

 

 
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