Quelle connerie ! Oh évidemment, on nous répondra qu'à ce prix là, on ne pouvait pas le retenir. Pensez donc : 2,5 millions dans les caisses du club et 2 millions d'euros annuel pour Mamadou, ça ne se refuse pas, même à s'emmerder dans le Golfe (Qatar Sport Club). Qui ira vérifier la véracité de ces montants de toute façon. Diallo, comme Payet, ne souhaitait peut-être pas jouer en Ligue 2. Sauf que lui avait dit le contraire. Sauf qu'on devait s'appuyer sur lui, sur Payet ou sur Pierre pour tenter de remonter la saison prochaine.
Décidément, on choisit mal nos « chouchous » à FCNantais. Après Yapi c'est donc Diallo qui s'en va. En attendant que Dimitrijevic signe ailleurs lui aussi. C'est con d'aimer les joueurs qui respirent le « jeu à la Nantaise ». Ce « mythe » selon Xavier Gravelaine. Aurait-il osé dire cela devant Denoueix, devant Coco Suaudeau qui lui, comme nous, savait apprécier le jeu de Diallo. On ne comptait évidemment pas sur Der Zakarian pour opposer un véto. Il semble prêt à tout accepter pour ne pas aller pointer au chômage, même la diminution d'un salaire qui était déjà le plus bas de Ligue 1. Eh oui, en 6 ans, on passe de Denoueix à Der Zakarian, de Budzynski à Gravelaine, de la Ligue 1 à la Ligue 2 et il faut accepter toutes les couleuvres. Même celles qui vous interrogent sur vos motivations à aimer et soutenir un club qui ne ressemble plus à rien. On sait que Dennis Oliech va partir lui aussi. Sans doute vers une direction pas très éloignée de celle choisie par Diallo. C'est donc l'attaque qu'il va falloir reconstruire elle aussi. On attend donc un taureau de surface estampillé Ligue 2 pour combler le déficit de deux joueurs qui se seraient assurément régalés en Ligue 2. Mais non il ne faut pas le dire. La Ligue 2 c'est difficile et il vaut mieux s'y présenter avec des crampons aiguisés, des idées courtes plutôt qu'avec du talent et de l'intelligence de jeu. Pauvre Nantes, pauvre de nous. Certes Diallo avait un peu manqué sa dernière saison, si on ne considère évidemment que ses statistiques de buteur. Les 10 buts de l'exercice précédent n'ont pas été atteints, loin s'en faut. Alors Diallo, loin s'en va et nous sommes tristes… Lorsqu'on est en tribune, on aime le beau jeu, les beaux joueurs, pas les combats. Diallo était de cette catégorie de joueur là et il ne rechignait pas à la tâche. Bref il avait tout pour réussir. On savait son salaire peu élevé, sans doute n'a t-on pas voulu lui montrer qu'on comptait sur lui. En cela, la politique amorcée par Luc Dayan n'est pas éloignée de celle de Gripond. Seule la conjoncture a changé. Mais peut-elle tout justifier ?
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