Par Litteulced, le 8 mars 2006.
Hugh
Moi c'est Mauro, je suis né en Argentine il y a 23 ans. Quand j'ai commencé l'école du futchebol, il a fallu que je fasse bien gaffe aux options que je devais choisir. Comme j'étais puni, rapport que j'avais collé un soufflet à l'arbitre, ils m'ont fait passer en dernier. Du coup les options Maradona et Burruchaga étaient toutes prises, il a fallu que je me rabatte sur l'option Heinze. J'étais un peu déçu mais le directeur m'a dit que c'était bien quand même de travailler les coups de coude, ça me servirait plus tard quand je serais grand. Remarque, j'avais pas trop à me plaindre, j'aurais pu tomber sur l'option Olarticoechea, mais ils venaient juste de la supprimer, le directeur disait que ça commençait à se voir qu'ils envoyaient des wagons de peintres en europe. Moi je lui ai demandé si j'avais des chances d'y aller un jour en Europe, il m'a répondu qu'il avait bien réussi à refourguer Bustos et Mazzoni donc fallait pas trop que je m'en fasse.
Bon, du coup j'ai fait défenseur, et j'étais plutôt pas mauvais dans mon domaine mine de rien. Juste avant que je parte pour l'Europe, le directeur m'a fait venir dans son bureau pour me souhaiter bonne chance. Il m'a dit aussi que j'avais peut-être un peu trop bossé le module Pedros, qu'il faudrait que je pense à moins râler sinon ça poserait des problèmes.
J'ai fait mes valises et je suis parti pour Nantes. Là, faut dire que je débarquais un peu dans l'inconnu quand même, à part que l'entraîneur c'était Marcos. Enfin, quand je dis entraîneur on se comprend hein. Au début ça a été plutôt compliqué pour bibi, non seulement j'étais blessé mais en plus y'en avait que pour le Che colombien. C'est pas que j'étais jaloux mais quand même, sous des dehors guerriers moi aussi j'ai un petit cœur qui bat et qui ne demande qu'à s'embraser. |
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D'où tu vois que je souris jamais ? Regarde moi un peu ça, t'as pas envie de danser le guilledou illico presto avec ma pomme ? En parlant de guilledou, l'autre jour y'a l'An Dro et Da Roch' qui m'ont emmené dans un fest-noz du côté de Plouedern. Au début c'était rigolo, y'avait Da Roch' qui dansait à poil sur une table pendant que Micka m'apprenait les rudiments de cette sympathique coutume. Et puis ça s'est gâté quand y'a un guignol qui m'a chopé le petit doigt, pour danser ensemble qu'il m'a dit. Ni une ni deux, moi faut pas me la faire, je lui ai collé un pain. Du coup il a fallu qu'on parte vite fait, soi-disant qu'on n'était pas bien dans l'esprit. Da Roch' il était tout déçu, il disait qu'il commençait juste à être chaud. |
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Heureusement le chevelu s'est fait la malle pour aller soi disant dans un grand club. Blague à part, je sais pas qui lui a fait croire que Saint Germain c'était un grand club mais ça nous a tous bien fait marrer. Sylvain, quand on lui a dit ça, il nous a dit que lui aussi il allait y aller, histoire de voir à quoi ça pouvait ressembler un cirque grandeur nature. Bref, c'est là que j'ai fait ma meilleure saison. J'étais tellement fort que notre président qu'on avait et qui n'est plus là mais en fait si encore un peu, eh bien il a pas voulu prolonger mon contrat. Micka il m'a dit qu'il fallait pas que je m'inquiète, c'était une méthode de négociation dite “à la nantaise”, un peu comme le jeu qu'il y avait il y a bien longtemps ici, sauf que là le joueur il n'est pas sans ballon mais sans contrat. Le principe du contrat “à la nantaise” c'est pas compliqué, il faut juste être deux pour pouvoir y jouer : T'as un des deux joueurs qui fait une annonce, genre “Cetto je lui propose de diviser son salaire par trois et de signer pour dix ans”. Suite à ça, le deuxième joueur se couche ou suit, ce qui peut donner ça : “Moi je le laisse mariner jusqu'en Mars”. Si le premier dit “Même pas cap'”, alors c'est le deuxième qui va devoir s'y coller. Par exemple, pour Yapi, c'est Mr Serge qui a gagné l'annonce, il a dit : “Chiche que je le fais pas jouer pendant 6 mois.” Pour Oliech c'est Mr Rudi qui a grillé tout le monde, il a annoncé “10 balles que je recrute le kenyan blessé”. Là où ils auraient dû arrêter de jouer c'est quand Viveros a lancé “Le premier qui dépasse les 100 kilos a gagné”.
Tiens, en parlant du pizzaiolo, il nous a quitté le mois dernier et faut dire ce qui est ça nous a fait tout drôle. Mine de rien on s'y était quand même habitué, c'était un peu notre mascotte finalement. Mais notre président nous a réunit dans le vestiaire et il nous a dit que les règlements étaient formels, on dépassait le total du poids autorisé pour un effectif professionnel qu'il a dit. Nous on était tout étonné, rapport au fait que le colombien ça faisait un an et demi qu'il était là donc on voyait pas bien comment on aurait pu franchir la ligne jaune d'un coup d'un seul. C'est là qu'on a entendu un long pet sonore au fond du vestiaire et on s'est tous rappelé que notre ardennais venait de réintégrer le groupe pro. Bon bah le colombien s'est fait la malle, c'est Pizza Hut qui va faire la gueule…
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Mauro Cetto dnas un grand classique |
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