M'Hadhbi trop « vieux » pour rattraper son retard
Morceaux choisis : « si on trouve une porte de sortie pour M'Hadhbi, ce sera à étudier, Techniquement, il figure parmi nos meilleurs joueurs. Au niveau de l'intensité, il n'existe pas. C'est embêtant car à son âge (30 ans), je ne pense pas qu'il va rattraper son retard pour s'imposer chez nous. ». L'intéressé sait donc à quoi s'en tenir, d'autant qu'il a déjà perdu sa place en sélection et qu'il doit se poser des questions en vue de la prochaine coupe du monde. Il en est évidemment conscient lorsqu'il précise : « la Tunisie passe par Nantes ».
Pour le moment, la question de transférer Imed M'Hadhbi, ne se pose pas, à moins de vouloir le transférer dans un club Qatar, avec lequel on aurait récemment noué des liens cordiaux, en haut lieu. Une manière de rendre la monnaie de la pièce puisque, l'international tunisien qui a passé une IRM hier, est actuellement « hors d'usage » pour trois semaines (lésion sur le haut de la cuisse gauche). Il est de toute façon délicat de « bien vendre » des joueurs qui ne jouent pas. La porte est pourtant entre-ouverte vers un championnat non assujetti aux deux périodes annuelles de transferts.
Jean-Jacques Pierre : un problème de vivacité
A propos de Jean-Jacques Pierre, autre joueur laissé pour compte, recommandé pourtant par Nestor Fabbri passé du coté des « managers » et évalué par Stéphane Moreau comme un bon joueur de L2 avec une bonne marge de progression, N'Doram pointe là où ça fait mal : « Il a un potentiel physique, un bon jeu de tête, en revanche il est en difficulté dans tout ce qui est vivacité. J'en ai discuté avec lui la semaine dernière. Je lui ai fait comprendre qu'il était en difficulté et qu'il lui fallait réagir ». Le joueur haïtien est encore jeune et avoue souffrir d'une trop grande confiance en ses qualités (sic). Reste à savoir s'il peut améliorer ses temps de réaction et se hisser au niveau de la L1, en faisant preuve d'abnégation et d'humilité. Même s'il est assuré du contraire, Il n'est en tout cas pas le défenseur dont Nantes a besoin, tout au moins au niveau de l'expérience et du rayonnement.
Le recrutement en question
On se souvient que certains joueurs dont Jérémy Toulalan, ami de Pascal Delhommeau, s'étaient émus que l'on recrute un défenseur supplémentaire. Il ne faut pas non plus perdre de vue que de nombreux arrières centraux, auxquels on prête un certain talent, abondent actuellement au centre de formation. Alors, après Julio Cesar Caceres, Jean-Jacques Pierre sera-t-il lui aussu inviter a se trouver un avenir ailleurs ? Les deux joueurs, Pierre et M'Hadhbi, n'ont pas été recrutés par N'Doram. Ils sont aussi la résultante d'une saison mal préparée et d'un retard à l'allumage, conséquence d'un maintien assuré sur le tard et d'un changement de Direction. C'est surtout le constat d'un recrutement dont le nombre n'assure pas la qualité. Une tengeante prise par de nombreux clubs qui ont bien du mal à se hisser en haut de l'élite. Bien recruter et avoir l'enveloppe suffisante pour éviter les erreurs de casting, reste un des enjeux de la prochaine saison. Mais puisque le Président Roussillon nous assure une grande équipe, on ne doit pas se faire de soucis... Quoiqu'on attende toujours des précisions sur le comment, alors que les recettes sont amenées à baisser et que l'équilibre ne se fait que par des raffistolages budgetaires.
Pourvu que Rossi ne suive pas la même voie
On se pose inéluctablement la question de savoir si Julio Hernan Rossi qui, au contraire des deux joueurs précédemment cités, à été recruté par « le sorcier nantais » tout en ayant été suivi par Budzynski et Eo au moment de recruter Gilles Yapi, parviendra à se montrer comme une réelle valeur ajoutée, ou s'il allongera la longue liste des recrutement inutiles depuis deux saison. Son recrutement a précipité le départ de Gilles Yapi, pour lequel aucun discours officiel si tranché n'a jusqu'alors été prononcé. L'Argentin se veut malgré tout rassurant et positif. Il reconnaît rencontrer quelques difficultés actuellement au niveau du rythme « je ne peux tenir que 50-55 minutes », mais précise que le Docteur Bryand l'avait prévenu qu'il connaîtrait, cette baisse de régime eu égard à la longue période sans jouer qui a précédé son recrutement. On apprend ainsi qu'il aurait sans doute fallu attendre deux semaines supplémentaires avant de le lancer.
A propos des joueurs en « vacances »
On peut toutefois remarquer que l'outil de travail d'un sportif c'est son corps et qu'il convient par conséquent de l'entretenir et de le tenir en alerte (en cas de transfert désiré notamment), même en période de repos. Il est tout de même anormal qu'un club doive subir les conséquences d'un manque de professionnalisme des joueurs, lorsqu'il les recrute. Entre un Oliech qui ne mentionne pas sa blessure au moment de son recrutement et un Rossi qui est loin d'être opérationnel, le mercato nantais aura été loin de remplir les objectifs fixés pour ce début d'année. Mais soyons patients…
N'Doram : gant de fer, voix de velours
Il est indéniable que les propos de Japhet N'Doram sont comme une cure de jouvence dans un milieu où il est bon de ménager ses intérêts, par un discours convenu et langue de bois. Il tranche ainsi nettement avec l'expert en communication qu'est Rudi Roussillon. Evidemment les deux hommes n'ont pas le même rôle. On espère toute fois qu'ils restent en parfaite harmonie et que les « libertés salvatrices » dont nous abreuvent Japhet N'Doram, ne font pas bondir notre « jeune » Président. Il a montré, pas toujours à bon escient, avant de faire un peu machine arrière récemment, qu'il n'était pas contre le fait de hausser le ton. N'Doram s'y emploie, malgré toute la douceur de sa voix et le temps comptés pour peser les mots.
Frédéric Porcher, le 2 mars 2006.
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