Une belle réussite ! |
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Par Vincent Perrocheau
le 01/03/2001
A l'occasion du match amical France - Allemagne remporté
par les Français sur le score de 1-0, les supporters
nantais auront eu la joie de revoir sur leurs écrans
un ancien Nantais ayant conquît le titre de Champion
de France 1995. Retour sur l'un des rare Nantais ayant confirmé
en quittant Nantes...
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On ne parle que de lui dans les journaux aujourd'hui. Le footballeur,
originaire du Congo en a fait du chemin, et c'est maintenant récompensé.
Claude Makélélé, l'ancien canari, vole maintenant
de ses propres ailes en Espagne et tout nouvellement avec l'équipe
de France.
Pourtant cette réussite fut longue a se dessiner. L'ancien
brestois, nous a ravis quand il est passé sur les bords de
l'Erdre. Il parle de cette époque avec nostalgie: "C'était
vraiment une belle époque. On était presque invincible".
Une époque qui lui offrit son seul titre professionnel. Il
partit ensuite à Marseille, à l'orée de la
saison 1997, sans vraiment s'épanouir. Il prit le pari de
l'étranger comme beaucoup d'autres joueurs, et il se retrouva
dans le Nord de l'Espagne, à Vigo. Il croisa un autre français
exilé: Richard Dutruel. Depuis, en France, on a pas beaucoup
entendu parlé de l'ancien champion de France.
Cependant, c'est là que Claude reprit son envol : Inséré
dans l'axe à un poste de milieu récupérateur
par son coach , Victor Fernandez, il devint vite un des meilleurs
milieu d'Espagne. Cela ne lui permit pas pour autant de faire son
entrée au "club" très fermé de l'équipe
de France. Les espagnols ont d'ailleurs été stupéfaits
du choix de Roger Lemerre pour l'Euro 2000. Claude n'a pas de regret,
ou plutôt il ne "veut pas revenir sur le passé".
Il faut l'admettre alors, l'avenir de Makélélé
n'était pas au Celta Vigo. Il ne pouvait plus se contenter
d'évoluer dans un club qui joue les places UEFA. (bien qu'elle
soit composée de joueurs tels que Mostovoï, Karpin,
Cahtana
). Il fallait au milieu de terrain partir dans un grand
club d'Espagne pour, enfin, connaître son heure de gloire
et jouer les 1ères places. On le pressentait cet été
à Valence, où il aurait jouer avec Deschamps, et Angloma.
Mais suite à un bras de fer avec son président, le
natif de Kinshasa se paya le luxe d'aller dans le prestigieux Real
Madrid pour 120 millions de francs!
Là, commençait pour lui un périlleux challenge.
Tout d'abord la concurrence. En effet, comme dans beaucoup de clubs
en Espagne, chaque poste peut être occupé par deux
joueurs, mis en concurrence directe. A Madrid, pour ce poste ils
ne sont pas moins de quatre ! On retrouve le brésilien Flavio
Conceiçao, et les espagnols Celades et Helguera
Mais
bien vite l'entraîneur des Meringuos, Vicente Del Bosque,,
coupe court à la concurrence, en installant un dispositif
à deux récupérateurs (Doble Pivote). Les deux
préférés de l'entraîneur furent Ivan
Helguera, indiscutable tant au Real qu'en sélection, et
Makélélé.
Avec 19 matchs joués et une suspension pour 20 matchs de
championnat, on peut parler d'un succès pour l'ancien nantais.
L'autre challenge en arrivant dans la capital ibérique était
de remplacer Fernando Redondo dans les coeurs des madrilènes.
Rien que ça. Il fut chahuté dans les premiers jours
de septembre. Mais bien vite le public a compris que la recrue française
valait mieux que des hués. Il est maintenant très
apprécié des supporters ainsi aussi des journalistes,
chose très importante pour un joueur de Liga. On retrouve
des éloges de Claude dans Marca, le journal sportif madrilène,
et dans Sports, son équivalent barcelonais. Ses coéquipiers
parlent également de lui avec respect: Ivan Helguera disait
de lui dans Marca que "c'est vraiment le joueur qui (leur)
fallait. Il est rigoureux et sûr. C'est un plaisir d'évoluer
à ses côtés."
Une chose est sûre : depuis le stade de la Beaujoire et son
époque en maillot jaune, le petit milieu de terrain a fait
de grandes choses. Il a réussi à s'imposer dans un
championnat difficile, sans doute l'un des plus exigeants aujourd'hui.
Et dans une équipe de prestige, ce que des garçons
comme Nicolas Anelka n'ont pas réussi
Il lui reste
maintenant à s'imposer aux yeux de Roger Lemerre et des français.
Une question pour finir : le dernier français à s'être
imposé à Madrid, il ne s'appelait pas Christian Karembeu
?
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