Perdre de cette manière, c'est cruel non ?
Evidemment ! Nous avions fait beaucoup d'efforts, le point du match nul nous tendait les bras, nous avions le ballon, il n'y avait pas de danger et puis il y a cette mésentente entre deux joueurs, ce cadeau. Saint-Etienne a su profiter de l'aubaine.
Au coup de sifflet final, vos joueurs ont paru accablé par la défaite, on avait l'impression qu'ils venaient de perdre une finale. Ce match était si important pour vous ?
Ils étaient déçus d'avoir perdu si près du but et après avoir tant donné. Ils se sont beaucoup battus, ils n'ont rien obtenu. Alors oui, leur déception était forte, elle était à la mesure de leur engagement en fait.
Tirez-vous des motifs de satisfaction malgré tout ?
Par rapport au match de Paris, il y a eu du mieux, sur le plan de la mobilité notamment. Cela ne pouvait pas être autrement, tant face aux Parisiens nous étions descendus à un niveau de jeu qui n'était pas concevable. Cette fois, nous avons existé. En première période nous avons même réalisé des mouvements qui nous ont permis d'inquiéter les Stéphanois. Mais pas assez, c'est clair. Il y a eu de l'amélioration dans la préparation, l'ébauche du jeu, il nous a manqué la finalité. Notre jeu a été plus mobile, plus cohérent, il n'a pas été efficace. On n'a pas pris suffisamment d'initiatives, individuellement surtout. On n'a pas su surprendre. Nous devons être plus tranchants.
Reconnaissez que le résultat est normal ?
Oui et non. Non, car on peut penser que l'engagement des joueurs, leur volonté, leur combativité méritaient un point. Il s'en est d'ailleurs fallu de peu qu'on l'obtienne ! Oui, parce que c'est vrai : Saint-Etienne s'est créé davantage d'occasions. Dans les batailles aériennes, devant le but, nous avons souffert. Nous savions que les Stéphanois étaient redoutables dans ce domaine, ils nous l'ont confirmé et ils nous ont mis en difficultés, sur les centres, sur les coups de pieds arrêtés aussi. Mais nous avons fait front.
Vous faites du sur place actuellement
C'est exact et tant que le maintien ne sera pas assuré, on ne peut pas se livrer autant qu'on le souhaiterait. On ne joue pas libéré. On nous dit que c'est fait, qu'on ne risque plus de descendre, moi je pense qu'il nous manque encore quelques points. Et il faut les prendre le plus vite possible, en sachant que le match contre Lille sera délicat puisque cette équipe est l'une des plus costauds du championnat. Elle est solide, athlétique, redoutable dans les airs, difficile à surprendre.
Recueilli par B.V. (le 05 mars 2006)