Les matches annulés à la Beaujoire
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FC Nantes / ES Troyes
- 24ème journée (mardi 14 février - match en retard) |
Pelouse bâchée ? 7 cm de neige pourtant. |
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A Nantes, les matchs annulés du fait des intempéries sont rares. On se souvient encore de matchs joués à Saupin sous de véritables trombes d’eau, et à l’époque les spectateurs étaient bien loin d’être tous à l’abri. A La Beaujoire, la décision de reporter un match eut lieu à deux reprises. Ce Nantes / Troyes reporté du fait de la neige et, en conséquence, d’un réseau routier peut-être pas suffisamment sécurisé à temps est donc le 3 du jamais deux sans 3… Contre Montpellier, en 95, il s’agissait de la pluie, contre Bordeaux en 86, la neige en était la cause, car les responsables d’alors jugeaient que de gros blocs de neige glacée menaçaient de tomber sur les spectateurs. (F.P.) |
Il y a tout juste 11 ans, le samedi 28 janvier 1995, un match avait été annulé à la Beaujoire. Il s'agissait de Nantes – Montpellier et il comptait pour la 24è journée du championnat. Le terrain avait été déclaré impraticable à cause de la pluie qui s'abattait depuis plusieurs jours sur la région. La pelouse était gorgée d'eau. Malgré ce contre-temps, les Canaris étaient demeurés en tête du championnat avec 10 points d'avance sur Lyon, lequel comptait également un match de retard, celui qu'il n'avait pu terminer quelques jours plus tôt à Metz en raison de la neige.
Le 8 février 1986, un autre match avait été annulé à la Beaujoire, en raison de la neige cette fois. Nantes devait y recevoir Bordeaux, le redoux était commencé et la pelouse semblait praticable. Seulement de gros blocs de neige demeuraient sur le toit des tribunes et, estimant qu'ils pouvaient s'abattre sur la tête des spectateurs, les services de sécurité avaient demandé l'annulation de la rencontre. Ce Nantes – Bordeaux était important puisque les Canaris étaient 2è et les Girondins 3è. Le leader était Paris, ce qui est tout de même d'une extrême rareté au bout de 29 journées. En général, il y a longtemps qu'à cette époque de la compétition les Parisiens sont rentrés dans le rang.
On se rappelle qu'à Paris un pan du toit de la tribune du Parc des Princes s'était écroulée dans les années 1970. Coup de chance, c'était le lendemain d'une rencontre. A 24 heures près, cette chute d'un gros morceau de béton aurait fait de nombreuses victimes. L'architecte qui a conçu le Parc des Princes, en 1972, est le même que celui qui a dessiné La Beaujoire, en 1984 : Roger Taillibert.
Dernières précisions : Nantes- Montpellier, lorsqu'il avait pu se jouer, avait été gagné par les Canaris, le Nantes – Bordeaux de 1986 s'était en revanche soldé par un nul, 0-0. La fin de ce dernier match avait été houleuse, Vahid Halilhodzic, qui n'était déjà pas à une exagération près et ne redoutait pas le ridicule, avait même prétendu avoir reçu un coup de coude de…l'arbitre.
B.V. , le 28 janvier 2006