Ce nouveau nul concédé face à Nice constitue-t-il un résultat frustrant ?

Ah oui, tout de même ! L'équipe a beaucoup donné et j'estime que nous aurions pu obtenir un meilleur résultat. C'est Nantes qui méritait le plus la victoire.

Que vous a-t-il manqué pour l'obtenir ?

De la maîtrise et de la justesse. Nous avons mal négocié les avant-dernières et les dernières passes. Nous ne possédons pas suffisamment de maîtrise dans les 25 derniers mètres, on manque aussi de spontanéité. C'est dommage parce que nous nous sommes créés plusieurs situations chaudes, il nous a vraiment manqué peu de chose pour les exploiter.

Les joueurs ont-ils manqué de détermination ?

Non, absolument pas. Ils voulaient gagner, ils sont allés de l'avant. Je le répète : si nous n'avons pas gagné ce match, c'est par manque de justesse. Quelquefois aussi, on a fait des mauvais choix : on a frappé quand il aurait fallu passer, on a passé lorsqu'il aurait fallu frapper. Sans doute avons-nous manqué de jambes en fin de match et on a dû relâcher un peu notre pression mais il s'agissait tout de même de la quatrième rencontre en onze jours, il est normal que la fatigue se soit faite sentir. Il faut noter aussi que nous avons concédé peu d'occasions aux Niçois, ils sont forts en contre-attaque, nous ne nous sommes pas laissés surprendre. Dans ce genre de scénario, c'est toujours un piège où on risque de tomber. On peut comparer ce match à celui contre Rennes, dans l'engagement et les intentions notamment. Mais cette fois, heureusement, on est resté vigilant sur les contres.

Il y a eu 0-0 mais certains ajoutent que pour une fois on ne s'est pas ennuyé à la Beaujoire

Je ne pense pas qu'on se soit toujours ennuyé à la Beaujoire cette saison. Il y a même eu des matches très intéressants. C'est vrai, quelquefois le spectacle n'a pas été au rendez-vous mais quand je regarde les matches ailleurs, à la télé, je n'ai vraiment pas l'impression que Nantes est le plus mal loti. Au contraire. Dans l'ensemble nous produisons du jeu.

Vous n'avez de nouveau pas su exploiter les coups de pied arrêtés

C'est vrai et pourtant nous les avons bien tirés. En ce domaine, l'amélioration est nette. Il nous manque toutefois encore du réalisme à la réception. De la présence. C'est d'autant plus préjudiciable que ce genre de coups devient de plus en plus important. On voit de plus en plus de buts sur coups de pied arrêtés et il est évident que si nous en avions réussi un seul, nous aurions eu un autre match. Nice aurait été obligé de se découvrir. On progresse, il faut encore travailler.

Nantes fait du surplace à domicile

On vient de prendre un point sur six face à Rennes et Nice, c'est insuffisant, c'est clair. Cinq points de perdus, c'est beaucoup. Et si notre objectif demeure la première partie du tableau, il est évident que pour l'atteindre il faudra arrêter de gaspiller autant de points sur notre terrain. Nous avions rattrapé à Ajaccio ceux perdus ici contre Rennes, nous savons ce qu'il faut réaliser maintenant samedi prochain à Metz. Nous irons dans le même état d'esprit qu'à Ajaccio. Les Lorrains joueront peut-être leur dernière chance contre nous, ils seront motivés et déterminés, comme l'était Ajaccio, on va essayer de rééditer le même scénario. Défensivement, nous devrons être présents.

 

Recueilli par B.V. (le 14 janvier 2006)