Cette défaite contre Rennes est assez difficile à digérer ?

C'est clair. On comptait prendre des points contre Rennes et l'objectif n'est pas atteint. Il faudra aller les chercher ailleurs. Pour les journalistes, c'est également embêtant, ils devront modifier le sens des articles la saison prochaine, on ne pourra plus parler de record (il sourit, un peu jaune). C'est la fin d'une longue série, il fallait bien que ça arrive un jour.

Quelles sont vos explications ?

Rennes s'est montré plus réaliste que nous dans les deux surfaces de vérité et c'est là qu'un résultat se fait. Maintenant, c'est vrai qu'on peut avoir des regrets, sur notre première période notamment. On a beaucoup poussé, on a dominé, on s'est créé des occasions. Malheureusement, on ne les a pas mises au fond, à commencer par le penalty. Rennes a joué en défense, on n'est pas parvenu à trouver l'ouverture. Malgré tout, nous avons longtemps cru que nous parviendrions à nous imposer. Jusqu'au deuxième but, tout me paraissait possible. Après, cela devient beaucoup plus difficile. Ce deuxième but rennais est d'ailleurs très beau, Utaka réalise un coup remarquable. Dommage que ce soit contre nous. Nous n'étions certes pas bien en place et il a su en profiter mais le score nous obligeait à nous découvrir de plus en plus.

Vous voici contraint de regarder encore vers le bas du tableau

Notre chance dans le malheur est que les équipes du bas de tableau ont été battues elles-aussi. Nous conservons donc une marge de sécurité assez importante. Il ne faut pas s'en gargariser, elle nous permet tout de même de rester en relative confiance. On n'a pas avancé, on n'a pas reculé non plus. Mais c'est vrai qu'un succès aurait tout changé : nous aurions pu regarder vers le haut, cela aurait été plus exaltant. Il nous reste des progrès à effectuer, dans l'efficacité notamment. On le savait, on en a reçu la confirmation et tant qu'on ne les aura pas effectués on restera en danger. On manque de promptitude, on n'accomplit pas le geste juste au bon moment. Cela se travaille.

L'équipe a semblé un peu se désunir à la fin

Parce que le score était défavorable et qu'on sentait que nos efforts restaient vains. Et puis, physiquement tout le monde n'est pas encore au même niveau. Claudio Keserü avait été perturbé par divers bobos la semaine dernière, une petite entorse notamment et il n'avait pas pu s'entraîner tous les jours. Jérémy Toulalan a souffert lui aussi sur la fin mais vu sa longue absence cette relative baisse de régime est tout à fait logique. Il va vite revenir dans le rythme.

Vous avez bénéficié de nombreux coups de pied arrêtés, des corners notamment…

Et c'est exact qu'on n'en a pas tiré profit, oui. Pourtant, ils n'ont pas été trop mal tirés dans l'ensemble. Mais il manque de l'engagement à la réception. On ne joue pas suffisamment gagnant sur ces coups-là, on n'y croit pas assez.

Place à la Coupe et à Valenciennes

On ne devra penser qu'à la qualification, en sachant qu'on va de nouveau avoir affaire à une équipe prudente et bien en place. Il faudra savoir la surprendre, jouer plus juste dans les deux dernières passes pour provoquer un déséquilibre. Et surtout être efficace.

Vous devez composer votre équipe en tenant compte de plusieurs défections.

Franck Signorino ne sera pas rétabli, on le sait. Doudou Diallo est forfait. Pour Emerse Faé et Gilles Yapi, on attend la décision de Henri Michel, on espère qu'ils ne partiront à la CAN que dimanche matin.

 

Recueilli par B.V. (le 4 janvier 2006)