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Landreau : Décisif à deux reprises en début de rencontre sur des tentatives de Cheyrou et Darcheville, il a empêché son équipe de subir une entame de match similaire à celle d'Auxerre. On notera juste une hésitation sur la troisième occasion bordelaise, lorsque Darcheville parvint à dévier le ballon au milieu de Leray et Da Rocha. En seconde période, le capitaine nantais fut moins sollicité et bien suppléé par Loïc Guillon sur une frappe à bout portant d'Henrique. Landreau reste indispensable au même titre que Jérémy Toulalan. Espérons que Rudy Roussillon en a bien conscience. Ne pas le conserver donnerait raison à ceux qui pensent qu'il y a encore du règlement de compte dans l'air…

Da Rocha : Positionné en milieu droit, il a rapidement reculé au poste de latéral droit afin de combler derrière lui le vide, dans lequel s'était déjà dangereusement engouffré Bruno Cheyrou. Ce coté droit avec Da Rocha et Leray fut le point faible de l'équipe. Il a fallu un gros travail collectif en amont pour y remédier. Da Rocha a effectué un gros travail, souvent obscur, mais de plus en plus sécurisant au fil du match. Il a toutefois perdu quelques ballons et n'a pas été irréprochable dans les duels. Da Rocha latéral droit : serait-ce la solution pour une reconversion en douceur ?

Leray : Stoppeur droit d'une défense à 5, il n'a pas semblé particulièrement à l'aise et manque encore de métier et de présence. On pense notamment à ce centre en premier poteau sur lequel il n'intervint pas, tandis que Darcheville parvint à dévier le ballon qui fila à coté du poteau de Landreau. Un match terne et sans caractère. A de rares exceptions près, il ne nous convainc toujours pas pleinement.

Cetto : Au milieu de la défense, il a touché un minimum de ballons et n'a pas été très présent et efficace dans les duels. Son sens du placement lui a toutefois permis de dégager quelques ballons chauds. Ça n'est toujours pas le Cetto du début de saison et même s'il semble vouloir progresser tactiquement dans les relances, il redonne toujours trop de ballons à l'adversaire.

Guillon : Assurément le meilleur défenseur des cinq sur ce match et pas loin d'être le meilleur joueur sur le terrain. Concentré à l'extrême, il n'a rien laissé passé et a fait preuve d'une autorité dont il devra s'inspirer. Il montre ainsi qu'il a encore une bonne marge de progression et qu'il est une bonne alternative lorsqu'il est capable de jouer à ce niveau. Il est sans doute plus à l'aise dans une défense à 3 axiaux. Il a notamment effectué un sauvetage bienvenu sur une frappe à bout portant d'Henrique en début de seconde mi-temps.

Capoue : Positionné lui aussi plus bas qu'à l'accoutumée, il a bien bouclé son coté et s'est montré très actif à la remontée du ballon. Son équipe s'est beaucoup reposée sur lui et il a répondu présent. Son jeu de tête défensif est par contre beaucoup plus inquiétant et cela n'en fait par conséquent pas une alternative au poste de latéral gauche. Dommage qu'il ait disjoncté face à Mavuba, d'autant que cela ne s'imposait absolument pas. Il aurait du être expulsé sur le coup, même si Mavuba n'est pas non plus tout à fait innocent. Ça ne fut que partie remise. Serge Le Dizet pouvait le remplacer pour éviter ce dénouement cousu de fil blanc, mais il n'avait pas de solution de remplacement idéale, sauf à changer un système qui tournait bien après 20 premières minutes catastrophiques.

Faé : Il revient petit à petit et fait au moins preuve d'une grande concentration et d'une abnégation qu'on ne lui a pas toujours connu. Il court malgré tout beaucoup dans le vide et n'est pas un réel récupérateur axial. Il se plie aux consignes et jouera plus libéré et de manière plus offensive lorsque Toulalan effectuera son retour. Il a tout de même réalisé une partie plus que correcte, même si une grosse perte de balle dans l'axe a donné une occasion de but à Darcheville, en début de première période.

Dimitrijevic : Il a lui aussi beaucoup travaillé dans le replacement et a tenté d'être toujours disponible. Une tâche pas toujours facile pour lui, car il n'est pas très efficace défensivement et commet des fautes évitables. Dès que les Nantais parvenaient à desserrer l'étreinte, on le voyait davantage. Il n'a malheureusement pas pu peser efficacement sur le jeu et reste trop peu dangereux pour ses adversaires.

Diallo : Dans un bon jour, il est toujours un joueur précieux. Même s'il reste parfois étrangement absent sur certains duels, il travaille beaucoup pour le collectif et pèse sur une défense. Sa lecture du jeu est un atout. Ces nombreux décrochages sont souvent judicieux. Il a bien gardé le ballon, mais n'est pas parvenu à se procurer d'occasions de but. Un match tout de même globalement positif.

Bamogo : Pas ménagé par les adversaires et par l'arbitrage, il a bien débuté la rencontre, dans la lignée de ses derniers matchs, puis a peu à peu disparu. Il a notamment perdu trop de ballons et n'a pas obtenu autant de coups-francs que son jeu le lui faisait espérer. Globalement en retrait par rapport à ses 4 précédentes prestations.

Payet : Entré à la place de Bamogo, pour sa première apparition en pros, il a eu quelques bons ballons à négocier, bien qu'un peu esseulé en contre. Il a pu jauger la différence de rythme avec la CFA et, du fait de l'état lamentable du terrain, n'a jamais pu prendre le meilleur sur ses adversaires, alors que c'est sa qualité première. Au final, il a perdu les quelques ballons qu'il a eu à négocier.

El Mourabet  : Entré durant un coup-franc adverse, on a pu apprécié le fair play des Bordelais qui se sont précipités pour balancer le ballon au sein de l'arrière garde nantaise, alors que Mourabet entrait à peine en jeu et se précipitait pour faire le nombre. Sur un de ces nombreux ballons balancés en fin de rencontre par les Bordelais, il s'est laissé dépasser et a eu droit aux remontrances de Mauro Cetto, pourtant pas très en vue durant cette rencontre. Lui aussi faisait sa première pige en pros.

Serge Le Dizet : Lorsqu'il mettait l'accent sur l'efficacité au détriment du jeu, Serge Le Dizet parlait aussi pour sa défense. Il ramène deux bons nuls face à Monaco et à Bordeaux. Pour un douzième, ce sont de bons résultats. Il ne faudrait tout de même pas se laisser griser et oublier ces vingt premières minutes catastrophiques, où la mise en place tactique fut effrayante. Les Nantais ont alors laissé le porteur du ballon agir à sa guise et auraient pu le payer cash. Heureusement Bordeaux n'est pas Auxerre. Serge Le Dizet a solutionné collectivement l'absence de Toulalan. Sans doute aurait-il du y penser avant… Le retour de Toulalan doit lui permettre de revenir à un système plus offensif et abandonner ce 5-3-2, efficace certes, mais terriblement ennuyeux. Il a effectué des changements de joueurs tardifs mais compréhensibles, car Nantes s'en tirait bien défensivement et il n'avait pas beaucoup de solutions de rechange avec son banc millésimé CFA. C'est pourquoi, il a préféré maintenir Capoue sur l'aire de jeu, alors que l'expulsion semblait inéluctable.

Bordeaux : Très bons durant 20 minutes, les Bordelais ont pêché dans l'efficacité. On n'a pas reconnu le très bon Chamakh que l'on connaît et que Jean-Michel Aulas tenait absolument à recruter. Il fut totalement absent des débats samedi. On a découvert un bon Alonzo, même s'il n'a pas tenu la distance. Les latéraux Jurietti et Jemmali ont assuré, tandis que l'axe central n'est pas apparu très serein, notamment Henrique. C'est au milieu que Bordeaux a paru le plus à l'aise avec Mavuba et Cheyrou notamment, alors que Smicer est certainement capable de beaucoup mieux. Enfin Darcheville, toujours dangereux, a manqué d'efficacité en deux occasions. Ramé n'a rien eu à faire…

M. Poulat  : Globalement mauvais et « à la maison », M. Poulat n'a pas distribué les cartons à bon escient et aurait pu expulser l'antipathique Jurietti qui, après avoir été déjà averti, a profité d'une mêlé dans sa surface, pour donner un coup volontaire à Bamogo alors à terre.

Frédéric Porcher, le 20 décembre 2005