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Landreau : Légèrement plus sollicité dans le jeu que son vis à vis, il a surtout stoppé un nouveau penalty, son 31 ème (tirs au but compris). Il savait à l'avance où tirerait Adebayor. Il ne laisse rien au hasard et ça rapporte un point à son équipe. Un point précieux. Pour le reste, il a bien négocié ses sorties et ses dégagements à une ou deux exceptions près.
Leray : Il enchaînait un deuxième match en tant que titulaire, après de longues semaines sans jouer. Il ne s'impose toujours pas comme la solution au problème du coté droit de la défense. Il a notamment débuté sa rencontre avec beaucoup de difficultés. On pense à sa passe en retrait trop molle qui aurait pu coûter très cher à l'instar du but de Luyindula encaissé dès la deuxième minute à Auxerre. Il avait face à lui des adversaires de qualité. Il s'en est souvent bien sorti, mais fut gêné dès que sons vis à vis rentrait vers l'intérieur. En outre, il manque encore de métier dans son placement et dans les duels. On pense à un ballon dégagé en corner alors qu'il pouvait le protéger assez tranquillement. Il n'a pas non plus été très convaincant dans ses relances. Il est enfin resté assez prudent offensivement, on le comprend après ses égarements du week-end précédent.
Delhommeau : Pas académique, pas très élégant, pas toujours inspiré non plus dans ses passes, Pascal Delhommeau a pourtant réussi un match plein. Beaucoup d'envie, beaucoup de présence et de hargne et une concentration quasi parfaite, lui ont permis de peu à peu décourager Emmanuel Adebayor. Il a suivi l'attaquant togolais partout, derrière les autres défenseurs nantais, par crainte d'être pris dans le dos. Il a bien anticipé, a été rugueux sur l'homme en concédant un minimum de fautes et très présents dans les airs. Quelques montées rageuses et opportunes aussi. Il a parfaitement compensé l'absence de Mauro Cetto et sans quelques petites erreurs et maladresses (dégagement dévissé en corner, passe mal assurée pour Leray en toute fin de match), il aurait réalisé un de ses meilleurs matchs en Jaunes.
Guillon : A l'image de son partenaire de l'axe, il a lui aussi été très présent dans les duels et a parfaitement anticipé les passes adverses, notamment en seconde période. Sa relance a été souvent bonne. Il manque encore de métier et d'expérience. C'est pourquoi, il concède un penalty évitable et a récidivé aussi en seconde mi-temps, de la même manière, pour un coup-franc sur Meriem à l'entrée de la surface. Il n'a pas non plus été très efficace au marquage de Modesto sur les corners. Il a donc encore beaucoup de progrès à faire et il doit se servir de ce match pour avancer.
Signorino : Il n'avait pas en face de lui les meilleurs monégasques. Il a donc bien assuré son coté. A l'image des consignes du coach, il est resté plus concentré qu'à l'accoutumée, à domicile, sur ses tâches défensives. Le fait qu'il n'ait pas devant lui de véritable joueur de couloir ne l'a pas non plus servi pour partir à l'abordage. Il est l'auteur d'un bon tacle sur Adebayor en position de dernier défenseur, tandis que Keserü avait eu la mauvaise idée de jouer trop rapidement pour Dimitrijevic un coup franc qui pouvait pourtant s'avérer intéressant.
Faé : Seul à la récupération, il a été secondé par Da Rocha et Savinaud. Il a eu toutefois du mal à peser au milieu, notamment durant la première demi-heure. Les ballons lui passaient alors à coté et il courait un peu dans le vide. Il est toutefois resté concentré et a assuré le boulot. Sans doute aurait-il du malgré tout se montrer plus disponible à la relance, un secteur dans lequel il n'a parfois pas fait l'effort pour donner de bonnes solutions claires à ses partenaires. Il n'est pas à proprement un réel « ratisseur » de ballons, à l'image de Toulalan. Il a tout de même contribué à sécuriser un secteur défaillant depuis trois rencontres.
Da Rocha : Positionné plus bas et plus dans l'axe, il a aidé le secteur défensif par une très grosse activité. Il a respecté les consignes et a tenté d'aider David Leray sur le coté. C'est tout de même à cet endroit que les Monégasques se sont montrés les plus dangereux. Offensivement, il n'est quasiment jamais passé. Il n'y arrive plus. Son sens tactique et son abattage restent toutefois précieux dans ce genre de match. C'est suffisant pour l'instant…
Savinaud : En milieu gauche plus avancé que Faé et Da Rocha, il a semblé beaucoup plus à l'aise que face à Marseille et Strasbourg. Il n'a pas non plus hésité à pousser ses actions jusqu'au bout et à se trouver dans la surface sur les rares offensives nantaises. Globalement il a réussi un bon match. Serge Le Dizet l'a sorti à un moment où il pensait pouvoir éventuellement emporter la décision, en faisant entrer un véritable joueur de couloir, Capoue, pour faire la différence et délivrer quelques centres.
Dimitrijevic : Comme ses partenaires, il a tenté d'apporter beaucoup plus qu'à l'accoutumée dans le pressing et dans les duels. Ça n'est pas son point fort mais il a fait preuve d'abnégation face à deux clients sérieux : Bernardi et Zikos. On l'a de ce fait peu vu organiser le jeu en première période. Plus en vu lors de la dernière demi-heure, il a montré qu'il était dans le coup physiquement. Il a alors davantage pesé sur le jeu à une période ou malheureusement, Bamogo était fatigué. Il a tout de même manqué ses frappes et ses coups de pied arrêtés. Un bilan mitigé par conséquent.
Keserü : Ça n'était manifestement pas un match pour lui. Il s'est démené pour gêner les relances adverses, il est souvent venu chercher des ballons très bas et sur les cotés. Au final, il a touché très peu de ballons et a mal négocié les rares ballons offensifs qu'il a eu à jouer. Son remplacement après 5 minutes en seconde mi-temps a été toutefois assez étonnant. Pourquoi l'avoir titularisé d'entrée, pourquoi ne pas l'avoir sorti à la mi-temps ? Serge Le Dizet détient la réponse…
Bamogo : Dans la lignée de ses 3 derniers matchs, il a prouvé qu'il est en forme et qu'il est précieux devant par ses déplacements et sa conservation du ballon. Rudoyé par les défenseurs monégasques, il a disparu trop vite. Il a aussi privilégié parfois la solution personnelle, alors qu'il avait d'autres opportunités. En première mi-temps, deux percées en profondeur ont été interrompus par des hors-jeu imaginaires sifflés à son encontre.
Diallo : Entré rapidement à la place de Keserü, il aura finalement été l'attaquant le plus dangereux. Auteur d'une bonne frappe pour le seul arrêt déterminant de Warmuz, il a aussi repris de la tête un bon centre au premier poteau. Il manque malheureusement une autre tête qui aurait pu être beaucoup plus dangereuse. A coté de ses bonnes intentions offensives, il a perdu nombres de ballons dans le jeu. Cela explique sans doute le choix de son coach de le sortir dans les arrêts de jeu. Pourtant cela ne s'imposait vraiment pas, puisque Bamogo était fatigué depuis longtemps…
Capoue : Entré à gauche à la place de Savinaud, il a contribué à écarter le jeu. L'idée de Serge le Dizet était intéressante. Dommage que Capoue ne soit pas un joueur de valeur, car il y avait certainement la possibilité d'inquiéter davantage les Monégasques. Seulement Capoue manque tous ses centres. Les supporters qui assistent aux entraînements n'en seront d'ailleurs pas trop étonnés. Pour le reste, il est incapable de passer son adversaire direct et son choix d'aller à droite dans les dernières minutes fut pour le moins stérile offensivement.
Bocundji Ca : Entré dans les arrêts de jeu.
Serge Le Dizet : Les intentions étaient claires : se rassurer et ne pas prendre de but. Au moins a-t-il cette fois trouvé la bonne méthode pour compenser l'absence de Jérémy Toulalan : confier le milieu de terrain à trois joueurs. Ainsi Faé a été secondé dans les tâches défensives par Da Rocha et Savinaud. Dommage que Serge Le Dizet n'ait pas mis ce plan en place dès le match au Stade Vélodrome. Il s'est donc volontairement privé de joueurs de couloir. Les Nantais n'ont pourtant pas hésité à pousser certaines actions « à coup sûr » et il y avait enfin de la présence dans la zone de vérité. Malheureusement, il n'y avait pas de réels décalages sur les cotés. Son plan a fonctionné. Ce bon point lui revient et compense les mauvais choix opérés à Marseille et à Auxerre. Dans cette logique prudente, on ne comprend pourtant pas trop pourquoi Diallo a débuté sur le banc, alors que manifestement, Keserü est trop tendre pour ce genre de rencontre. Serge Le Dizet a eu beau s'expliquer, la sortie de Diallo était maladroite et ne se justifiait pas vraiment. Bamogo aurait du sortir, pas Diallo. Il serait peut-être bon aussi de redonner sa chance à M'Hadhbi plutôt que d'insister sur Capoue qui n'a jamais rien apporté lorsqu'il rentre en cours de jeu. Enfin, Gilles Yapi est à nouveau opérationnel. Il ne jouera peut-être plus à La Beaujoire s'il est transféré au mercato. Yapi titulaires 5 fois seulement cette saison, on ne nous fera pas croire qu'il s'agit là simplement d'un choix sportif. Yapi plus mauvais que ceux qui jouent actuellement ? Cela non plus on ne peut l'admettre.
Monaco : Dangereux en début de rencontre, ils se sont peu à peu éteints à tel point que Nantes aurait pu croire à la victoire après l'heure de jeu. Les Monégasques étaient-ils dans un mauvais soir ou ont-ils déjoué du fait du plan mis en place par Serge Le Dizet et de la bonne tenue défensive des Nantais ? Le débat est ouvert. Sur le papier, Monaco manque de talents individuels pour forcer la décision. Alors Monaco a déçu effectivement. Ils ont été solides derrière et peu inspirés devant. On ressortira les bonnes parties de Modesto et Givet. Pour les autres ce fut juste moyen. Meriem a été décevant et Sorlin aussi transparent qu'à son habitude.
M. Chapron : Jeune arbitre, M. Chapron n'est pas vraiment convaincant. Il a distribué deux avertissements qui ne s'imposaient pas (Bamogo, Zikos) et a pris Bamogo en grippe. Le nantais a certes le tort d'accentuer les fautes, mais il a pourtant subi deux ou trois coup francs non sifflés. L'arbitre du centre n'a pas vraiment été aidés par ses accesseurs. Coté Jules Vernes Mme Lepage siffle deux hors-jeu inexistants sur Bamogo. A l'opposé, son homologue préfère lui oublier deux hors-jeu.
Frédéric Porcher, le 14 décembre 2005