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Landreau : 4 buts sur lesquels sa responsabilité n'est pas clairement établie. Un arrêt décisif aussi en fin de première mi-temps. Il a surtout été complètement abandonné par sa défense centrale, mais il n'a pas été non plus aussi décisif qu'à l'accoutumée. Pourtant, même un grand Landreau n'aurait rien changé à l'issue de la rencontre.
Leray : Auteur d'une bonne rentrée le week-end précédent à Strasbourg, il avait l'occasion de confirmer et de s'installer durablement à ce poste de latéral droit qui pose apparemment tant de soucis à Serge Le Dizet, après les essais de Savinaud et Jean-Jacques Pierre. Apparemment décomplexé et porté vers l'attaque, il n'a pas su comment prendre Akalé. Trop loin de son adversaire, il a été pris souvent en défaut. Sur le second but de Pieroni, il s'arrête alors qu'il aurait du suivre l'attaquant Belge. Il a connu énormément de déchet dans ses passes. Une confirmation ratée donc à l'image de la plupart de ses partenaires.
Cetto : Sans doute plus coupable que Delhommeau sur le premier but, puisqu'il aurait du être au marquage de Luyindula et ne pas le laisser filé à l'intérieur, il n'a pas su lui non plus se positionner entre son axe et la couverture de montées de David Leray. Auteur d'une première mi-temps très médiocre que ce soit dans les duels ou dans la relance, il s'est un peu repris après la pause au milieu d'une défense à trois. Encore une fois, il devrait garder l'énergie qu'il dépense à houspiller les arbitres pour mieux colmater les brèches. Cetto n'est pas en forme en ce moment et ses pépins physiques récurrents constatés à l'entraînement n'y sont certainement pas étrangers.
Delhommeau : Il n'a pas fait le poids que ce soit face à Pieroni, quand il fut dominé de la tête ou face à Luyindula, un adversaire qui lui a toujours posé beaucoup de problèmes. Il a aussi été particulièrement maladroit dans le jeu long. Depuis quelques matchs (l'absence de Toulalan ?), il monte chercher son joueur beaucoup plus haut, mais il semble que ça ne suive pas derrière. Cetto étant en méforme, on a pu observer une défense centrale à l'agonie. Delhommeau n'a pas su compenser les carences de son acolyte de l'axe. Il est en parti coupable sur le premier but et encore davantage sur le second. Serge le Dizet demande à ses défenseurs davantage de « grinta », le résultat se traduit par des tacles dans le vide ou des montées intempestives pour compenser un milieu orphelin de Toulalan. Delhommeau n'a pas été bon, malgré sa bonne volonté. Il s'est rattrapé en seconde période, mais le mal était fait.
Signorino : Sans doute son plus mauvais match depuis qu'il est en jaune. Davantage encore que face à Sochaux qui était sa référence négative. Cela arrive et on peut le lui pardonner tant sa première partie de saison a été probante. Il n'est pas un excellent technicien, ce qui lui fait encore manqué beaucoup de passes. On a pu aussi remarquer qu'il n'aime pas les adversaires qui dribblent à l'intérieur. Lachuer n'est pas particulièrement rapide mais il est intelligent et il a su jouer sur les points faibles de l'ex-Messin. Signorino, à l'image de Leray, n'a pas su non plus se positionner par rapport à un adversaire qui partait souvent de loin. Son entente avec Diallo a laissé à désirer. Il prendra certainement sa revanche contre Monaco.
Bocundji Ca : Après un début de match plutôt honorable, il a été victime de son inexpérience et de sa naïveté. Loin d'être le ratisseur attendu, il s'est souvent fait prendre en un contre un à l'image des deuxièmes et troisièmes buts où, au départ des actions, sa responsabilité est engagée. Il n'a rien montré d'intéressant par la suite, même s'il a fait attention à mieux quadriller sa zone et à ne pas se jeter inconsidérément. A-t-il le niveau pour jouer en L1 ? Est-il un joueur d'avenir ? Il ne montre pas encore les aptitudes à assurer la relève d'un secteur souvent bien pourvu à Nantes, mais qui risque bientôt d'être dangereusement vide, tant aucun jeune en CFA ou chez les 18 ans ne semble montrer le potentiel pour remplacer Toulalan ou Emerse Faé.
Faé : Contrairement au notes et aux commentaires, il a effectué une très bonne rentrée et reste un des seuls nantais à pouvoir échapper aux critiques. Ses dernières sorties, avant sa blessure qui l'a éloigné des terrains durant plus d'un mois, n'étaient pas du tout convaincantes. A Auxerre, il avait les jambes et, même s'il manquait évidemment de compétition, il a montré que Serge LE Dizet pourrait compter sur lui jusqu'à la trêve. Etait-ce les consignes ? Il a peut-être joué un peu trop haut dès le début. Il a ensuite compenser la jeunesse de Bocundji pour venir le seconder. Il est sorti à la pause car Serge Le Dizet voulait le ménager et éviter une rechute sachant qu'il n'aurait pas pu jouer plus d'une heure et que la cause était entendue.
Dimitrijevic : Dans la lignée de sa seconde mi-temps face à Strasbourg, il a parfaitement commencé la rencontre. Inspiré dans les passes et dans les dribbles, il a pesé sur la bonne période des Canaris. Il a ensuite peu à peu disparu et il ne s'est pas fait violence pour bien défendre. Il a par ailleurs gâché deux coup franc dangereux.
Da Rocha : Il est certes plus en jambes qu'en début de saison, mais il éprouve toujours autant de difficultés à faire la différence. Il compense malgré tout par une grosse activité et une présence tactique souvent inspirée. Toutefois, il n'a pas su, avec David Leray, solutionner le problème Akalé, tandis que Benoit Cheyrou prenait régulièrement le meilleur sur lui. Il n'a pas non plus fait beaucoup de misères à Radet, droitier évoluant à gauche. Il fut à deux doigts d'égaliser sur le pointu de Bamogo détourné par le poteau. Recentré après la pause, il s'est mis davantage en évidence.
Diallo : Régulièrement titulaire du fait de son activité et de sa présence pour user une défense, il était cette fois exilé sur le coté gauche pour faire valoir sa rapidité. Il a tenté de passer plusieurs fois sur cet atout, mais il ne sait manifestement pas éliminer un adversaire par le dribble autrement qu'en avalant des espaces qui furent rares. Il se distingua pourtant sur une bonne montée en éliminant deux joueurs, mais buta sur le dernier défenseur en bout de course. Cette expérience sur le coté gauche n'a pas convaincu, loin de là.
Bamogo : Seule réelle satisfaction de la rencontre, dans la lignée de ses deux précédentes prestations face à Strasbourg et Marseille, il a réalisé quelques actions de grandes classes, comme ce slalom dans la surface avec un pointu en bout de course qui finit sur le poteau. Seul attaquant dangereux, il a par la suite éprouvé plus de difficultés et a perdu trop de ballons. Il reste actuellement le meilleur attaquant des Canaris.
Guillon : Entré à la pause pour solidifier l'axe, il a bien mal débuté, avec deux mauvaises passes et une montée pas forcément inspirée. Il s'est ensuite contenté de défendre à peu près correctement, avant d'être berné par Cheyrou, sur le quatrième but, en se jetant dans un tacle peu opportun. Mais il n'est pas plus coupable que Delhommeau ou Cetto sur le coup. L'Auxerrois a tout de même effacé les trois défenseurs axiaux choisis par Serge Le Dizet avec une facilité déconcertante. En l'absence de Cetto, suspendu face à Auxerre, il peut espérer une place de titulaire au dépend de Pierre ou Delhommeau. Mais il n'a pas vraiment convaincu lui non plus.
Keserü : Entré devant à la place de Diallo, il n'a pas eu l'occasion de se mettre en évidence.
Savinaud : entre à la place de Dimitrijevic, il a joué très haut et plutôt à droite. Il a tenté d'apporter sa fraîcheur et n'a pas grand chose à se rapprocher. Nantes avait perdu depuis longtemps.
Serge Le Dizet : Sa composition de départ en a étonné plus d'un. Faé a débuté, alors qu'on attendait Savinaud. Capoue est resté sur le banc tandis que Diallo était titularisé à gauche. Si Faé a convaincu, on en dira pas autant de Diallo. A la pause, il a choisi de changer de système de jeu pour limiter les dégâts. Dommage que la défense n'ait pas tenue au delà du temps réglementaire... Il ne s'agissait plus alors de faire le jeu ou de croire pouvoir rééditer le coup de Strasbourg. Les changements ont donc été assez logiques. Il fallait aussi penser à Monaco. A ce sujet, il serait peut-être bon de redonner leur chance à certains exclus. Serge Le Dizet avait déclaré qu'il comptait sur Gilles Yapi, dont les stats en début de saison prouve qu'il peut être meilleur récupérateur que Savinaud et Bocundji Ca. On croit savoir que le choix de ne plus titulariser l'international ivoirien répond plus à des critères économiques que sportifs. C'est bien dommage… Serge Le Dizet a du pain sur la planche pour composer un groupe cohérent face à Monaco. Peut-être qu'un petit coup de fouet et de neuf serait salutaire. A moins de revenir à une composition qui a failli en première période face à Strasbourg tout en oubliant qu'en début de saison l'assemblage était beaucoup plus cohérent. Malheureusement, avec 9 buts pris en 3 matchs, il faut toujours trouver la bonne solution à l'indisponibilité de Toulaln.
Auxerre : Tout bonnement impressionnants de par leur potentiel athlétique et offensif, ils ont surclassé de naïfs nantais. En défense, ils ont aussi fait le boulot même s'ils furent coupable de quelques erreurs de relance qui auraient pu leur coûter chères si elles avaient su être exploitées. Avec Berson et Cheyrou en milieux reculés, Santini peut voir venir. Cheyrou aura été le meilleur joueur sur le terrain, mais globalement tous les Bourguignons ont été convaincants.
M. Lhermite : Un arbitrage très loin des actions obligent les appréciations douteuses. Le carton infligé à Signorino ne s'imposait pas d'autant qu'il le privera du match à Bordeaux en championnat. Il y eut aussi un ou deux corners non sifflés. C'était un match facile à arbitrer, mais l'arbitrage fut plus à l'image de la prestation des nantais que de celle des Auxerrois.
Frédéric Porcher, le 7 décembre 2005