Qu'est-ce qui a fait la différence à Marseille ?
Le talent de Ribéry. Sinon, nous avons bien soutenu la comparaison avec l'OM, même si notre première période fut assez neutre. Notre prestation n'a pas été suffisante durant ces 45 premières minutes. Celle de Marseille n'a cependant pas été meilleure et nous nous sommes créés deux ou trois occasions. Par Habib Bamogo et puis, sur la reprise de la tête de Mauro Cetto, il n'a pas manqué grand chose. L'OM ne s'en est pas procurées davantage, seulement il a marqué ! Ensuite, je trouve qu'on a bien réagi
A la mi-temps, vous pensiez être en mesure de renverser la vapeur ?
Bien sûr. D'ailleurs, on l'a fait. On a réussi le plus dur en égalisant. Du moins on pensait avoir fait le plus difficile. Car ensuite, il y a eu le but de Ribéry qui nous a assommés.
Comment situez-vous la prestation de l'équipe par rapport aux précédents matches ?
Je vais parler des matches à l'extérieur et même si nous n'avons pas été aussi bons qu'à Lille, où nous avions également perdu, on a cependant montré que nous sommes en progrès. Pour l'instant, nous n'avons ramené que quatre points de l'extérieur, une victoire à Rennes, un nul à Nice. C'était en début de championnat et par la suite nous avons souvent peiné. Depuis le voyage à Lille, ça va mieux mais c'est encore insuffisant. La preuve. Or, tant que nous n'obtiendrons pas de points à l'extérieur, nous demeurerons dans une situation de fragilité. Nous nous mettrons la pression pour nos rencontres à domicile. Nous l'aurons dès dimanche prochain face à Strasbourg : le revers à Marseille nous oblige à battre les Alsaciens. On se retrouve dans le même cas de figure qu'avant Le Mans et Nancy. Il faudra donc récidiver.
Cette défaite ne risque pas de laisser des traces ?
Je crois que dès leur retour au vestiaire les joueurs avaient le match contre Strasbourg dans la tête. C'est une occasion de prendre un peu plus de champ par rapport à une équipe menacée, il faudra la saisir. Il faudra surtout être efficace.
On n'a pas vu de beau jeu à la nantaise au Vélodrome
Il faut arrêter avec le beau jeu, le jeu à la nantaise. Ce qu'il faut, c'est du jeu efficace. Et ce soir, on ne l'a pas été (1).
(1) Serge Le Dizet reconnaît donc qu'en ne jouant pas à la nantaise, Nantes n'a pas été efficace à Marseille. La question qui en découle est simple : son équipe n'aurait-elle pas été justement plus efficace en évoluant à la nantaise ? Il devrait y réfléchir.
Recueilli par B.V. (le 19 novembre 2005)