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Du beau spectacle sans maintien.
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FC Nantes / Ol. Marseille (2 - 2)
- 34ème journée (samedi 23 avril à 20h00) |
Premier doublé nantais pour Olivier Quint |
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Les spectateurs de la Beaujoire ont assurément assisté à la meilleure rencontre de la saison. Malheureusement, la victoire ne fut encore pas au rendez-vous. Les Canaris ont largement dominé durant une heure avec à la clé un joli doublé d'Olivier Quint, à tel point qu'on pouvait croire à une large victoire. Il s’en fallut de peu, 50 centimètres exactement, pour que Diallo marque le but du break et scelle enfin le maintien des Canaris. Mais retenir les cours de maintien s’est savoir se tenir et en l’occurrence tenir un résultat jusqu’à la fin. Manifestement les Canaris ne le savent pas. L’OM en a profité, avec à la baguette Pedretti et Luyindula, tandis qu’Emerse Faé, entré en jeu justement pour annihiler l’ex-pourvoyeur Sochalien, s’est contenté de bouder sans peser sur la fin de la rencontre. Les Canaris vont désormais bénéficier de deux semaines de repos pour méditer sur les trois points qui manquent à leur avenir parmi l’élite. (FP) |
(© 2005) FCNantes.com (www.fcnantes.com/0405/ch34apNantMars.php)
[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
A 50 centimètres du bonheur
Ils jouaient bien, ils menaient 2-0, ils tenaient presque le maintien. Et
puis, ils ont raté, par Diallo, un ballon de 3-0. Et ils ont laissé
deux tirs prendre le chemin des filets de Landreau. On a même redouté
le pire : qu’après avoir flirté avec le bonheur, l’avoir
caressé même, ils prennent une gamelle qui aurait été
synonyme de catastrophe.
Après un tel match, de très bonne qualité tout de même,
le chroniqueur devant son clavier, sent le bout de ses doigts le démanger.
Il hésite entre d’une part l’envie de verser dans la colère
en stigmatisant les errements d’une dernière demi-heure infernale,
les « absences » de Faé et de Viveros notamment, et d’autre
part le plaisir qu’il a retiré d’une première heure
rondement menée et plutôt bien ficelée. Il est un peu
comme les joueurs le chroniqueur, frustré par un dénouement
cruel mais pas forcément illogique. Un peu aussi comme l’entraîneur.
« Ce soir, je suis fâché, » a dit Serge Le Dizet.
Mais le chroniqueur se souvient aussi des 60 premières minutes, il
se dit alors que Nantes n’a pas eu le visage d’une équipe
qui va descendre, il écoute Pascal Delhommeau qui parle « d’une
heure où son équipe a montré un fond de jeu extraordinaire.
»
L’or au bout du pied de Diallo
Bref, nous voici donc les fesses accrochées entre deux chaises, position
qui n’a rien de confortable, vous l’avouerez, mais correspondant
finalement assez bien à celle du FC Nantes. Ses 39 points lui permettent
de rester en équilibre, 4 points au-dessus du premier relégable,
mais ne l’autorisent toujours pas au moindre écart.
Les regrets sont d’autant plus vifs qu’à la 64è
minute nous avons vu un fauteuil nous tendre les bras et que nous avons cru
que, cette fois, c’était fait, nous allions nous y caler et pouvoir
attendre tranquillement, benoîtement, en classe confort, la fin du match
pour commencer, du championnat ensuite, en n’ayant pas plus d’un
ou deux points à glaner. C’était le Pérou et tout
son or avec lui qui était au bout des pieds de Mamadou Diallo.
Les occasions se multiplient
Nantes menait alors 2-0. Et c’était logique. Après une
entame de match un peu hésitante, laquelle avait d’ailleurs permis
à Bamogo et à Marlet de procurer quelques sueurs froides à
Landreau, les Canaris étaient en effet devenus les maîtres du
jeu, à l’image de Da Rocha qui mettait au supplice Olembé,
averti dès la 6è minute, et décelait de grosses failles
sur le flanc gauche de la défense phocéenne. C’est d’ailleurs
sur l’un de ses centres que Nantes s’octroya sa première
véritable occasion. Yapi la manqua de quelques centimètres en
reprenant le ballon du bout du pied.
On atteignait alors la 13è minute et les situations chaudes allèrent
en se multipliant devant la cage du portier marseillais, auteur d’un
arrêt de grand style sur un shoot de Toulalan, qu’il dévia
en corner. L’action avait été superbe, le ballon ayant
précédemment tourné entre Yapi, Quint et Bagayoko.
Quint se distingue
On vit ensuite un double tir de Da Rocha, contré, une reprise de la
tête du même Da Rocha, au-dessus, et on en arriva au premier but
de la partie, amplement mérité, et œuvre d’Olivier
Quint. C’était tout aussi mérité, tant l’ex-Sedanais
se montrait ardent, obstiné et collectif. Plus il approche du terme
de son contrat, mieux il justifie enfin son salaire. Ce but fut consécutif
à un corner rapidement joué par Yapi et il convient de préciser
que Dehu donna un petit coup de pouce bien involontaire à Quint, en
déviant la trajectoire du ballon, au grand dam de Barthez. Que Yapi
ait participé à son élaboration ne relevait surtout pas
du hasard car l’Ivoirien orchestrait souvent adroitement le jeu, en
dépit de quelques glissades (et pertes de balle) intempestive.
Delhommeau à l’aise
Le milieu de terrain nantais dominait d’ailleurs son rival, Toulalan
se mettant à l’unisson de Yapi et de Quint et les Marseillais
se trouvaient privés de munitions, la tenaille des Canaris se refermant
sur Pedretti dès qu’il héritait du ballon. Et que dire
de Delhommeau, faisant preuve d’une tranquille et calme assurance et
s’offrant un grand pont aux dépens de Marlet ? C’était
du bon boulot, du beau jeu aussi, même si la fin de la première
période s’avéra un poil plus laborieuse.
Deuxième but de Quint
Troussier essaya de modifier ses batteries durant la pause puisque ni Batlles
ni Marlet ne revinrent à l’entame de la seconde période.
Nasri et Luyindula les avaient remplacés. Les Marseillais n’eurent
pas le temps de montrer si ces changements étaient judicieux qu’un
deuxième but leur était tombé sur le râble. La
partie avait recommencé depuis moins d’une minute quand Yapi
fila côté droit et adressa une longue transversale effleurée
du sommet du crâne par Bagayoko. Olivier Quint avait suivi et il ajusta,
du gauche bien sûr, et des 16 mètres, une reprise de volée
croisée qui ne laissa aucune chance à Barthez. Cette fois, il
n’existait aucun doute sur la paternité du but, Quint pouvait
le revendiquer à cent pour cent.
Juste à côté
Pendant un gros quart d’heure, Nantes conserva le contrôle des
opérations. Il obtint même quelques ballons de contres. Diallo
fut stoppé de façon-limite par Dehu. Yapi tira trop mollement
dans les bras de Barthez. Bagayoko hésita à s’engager
alors que l’espace semblait ouvert. Et Viveros, oui Viveros, expédia
un ballon dans les tribunes en cherchant à viser la cage de Barthez.
Enfin Mamadou Diallo se procura un ballon en or, on vous en a parlé
d’entrée, en contournant Barthez sorti à sa rencontre.
Déporté sur la droite il décocha un shoot croisé
à ras de terre qui passa à quelques centimètres du poteau
opposé. Ces quelques centimètres, 50 tout au plus, étaient
ceux, on ne le savait pas encore, qui allaient coûter le match aux Nantais.
Faé à la peine
Car tout de suite après les événements se précipitèrent.
Quint, se plaignant de douleurs musculaires, céda sa place à
Emerse Faé 67è). Ce dernier, depuis plusieurs semaines, depuis
peut-être qu’il a décidé d’être sélectionnable
Ivoirien, on ignore s’il existe un rapport, peine à confirmer
les promesses qu’il a fait naître. Il éprouve, aussi, des
difficultés à entrer dans une partie qu’il n’a pas
débutée. En tout cas, lorsque Mauro Cetto ne put que repousser
dans l’axe un ballon chaud on vit Pedretti se précipiter alors
que Faé n’était que spectateur. Le shoot de l’ancien
Sochalien ne pardonna pas. Marseille était revenu à 2-1 et il
restait 21 minutes.
Trop de mauvaises relances
Nantes se recroquevilla, mais surtout il se mit à renvoyer les ballons
n’importe comment, autant dire à les redonner automatiquement
à l’adversaire et à se priver de toute opportunité
de contre. Alors Marseille, avec à la baguette un Pedretti désormais
libre de ses mouvements, s’installa dans le camp des Canaris. L’inéluctable
survint à 7 minutes de la fin, du côté de Viveros, ce
ne fut pas réellement une surprise. Lorsque Bamogo glissa le ballon
sur la droite à Koké, le défenseur gauche nantais demeura
dans ses starting-blocks et la frappe de l’attaquant espagnol surprit
Mickaël Landreau qui, mal installé sur ses appuis, ne put que
la détourner dans son but. C’était dur. D’autant
que ni Da Rocha (87è), ni surtout Keseru qui avait remplacé
Bagayoko et rata sa reprise, sur un centre en retrait de Diallo, durant les
arrêts de jeu, ne parvinrent à replacer Nantes en tête.
Voilà comment on laisse échapper trois points qui semblaient
déjà dans la poche. Comment on achève mal un match que
l’on a pourtant longtemps emballé. Et comment le chroniqueur,
partagé entre les jolis mouvements qu’il a admirés et
les négligences qui l’ont irrité, se demande s’il
a été assez ou trop sévère.
B.V.
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