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Le FC Nantes s'est fait plaisir à Bordeaux.
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Bordeaux / Nantes (0 - 2)
- 33ème journée (samedi 16 avril à 20h00) |
Bagayoko et Diallo artificiers nantais. |
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Mine de rien cette victoire est extrêmement importante, elle constitue même un tournant pour les Canaris dans leur lutte pour se maintenir parmi l’élite. A tel point qu’une victoire face à l’OM le week-end prochain leur assurerait enfin le maintien. La mission serait alors de se sauver mathématiquement avant de recevoir Metz pour la dernière journée du championnat. Ce succès en terre bordelaise a confirmé que les Canaris vont mieux et que les Bordelais sont au fond du trou et pourraient bien trembler jusqu’à la fin. Cette résurrection passait par le jeu autour d’un Gilles Yapi retrouvé. Le jeune international Ivoirien est à l’origine des deux réalisations des deux Maliens du FC Nantes. Il prouve ainsi toute l’importance de l’avant dernière passe, comme le disait si bien Japhet N’Doram. (FP & B.V.) |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Victoire plus qualité de jeu
On ignore encore comment s’achèvera une saison dont les dernières
étapes restent pavées de matches délicats. Mais si pour
le FC Nantes sa conclusion est libératrice, ce qu’on se plaît
à croire, il ne fait guère de doute qu’on accordera une
grande importance au succès qu’il vient d’obtenir sur le
terrain le plus inhospitalier que l’on puisse imaginer pour lui, à
Bordeaux, là où il n’avait gagné qu’une seule
fois depuis 23 ans.
Cette victoire est d’autant plus savoureuse qu’elle a été
acquise grâce à une évidente qualité de jeu et
qu’elle est indiscutable, même si la partie fut difficile jusqu’au
bout et que les ultimes frissons ne furent pas les moins intenses. On pense
notamment à cette reprise de la tête décochée par
Darcheville et impeccablement stoppée par Landreau, à l’entame
des arrêts de jeu. Bien sûr, à cet instant, les réminiscences
des récents déboires endurés durant les dix dernières
minutes, à Paris, Boulogne, Auxerre ou contre Lyon, hantaient tous
les esprits. Et bien sûr, la rage de ne pas céder supplantait
l’envie de continuer à s’appliquer.
Labellisé maison jaune
Il eut été cependant très injuste pour les Canaris de
se faire rejoindre sur le fil, à la faveur d’une poussée
bordelaise, tant ils ont maîtrisé leur affaire, tant même
ils ont parfois séduit. Ainsi, au beau milieu de la seconde période,
ils se passaient et se repassaient si bien le ballon qu’on entendit
le public saluer leurs échanges par de vibrants olé.
Nantes n’a donc pas seulement engrangé trois points précieux
sur la pelouse bordelaise, il aussi confirmé sa prestation face à
Lyon et montré que c’est en pratiquant le football labellisé
maison jaune qu’il se donne les meilleurs moyens de sortir de l’ornière
où l’ont entraîné de trop longs mois d’errance.
Remarquable premier but
Le scénario qui déboucha sur le premier but conforta assurément
les Canaris dans leurs intentions de produire du jeu afin de poser un maximum
de problèmes à des adversaires, sans doute volontaires mais
visiblement en panne d’imagination. On atteignait la 19è minute
et Yapi, qui avait failli perdre le ballon, échappa adroitement à
l’étau se resserrant sur lui et délivra une lumineuse
ouverture sur Da Rocha, véritable électron libre d’une
équipe qui multipliait les permutations pour tenter de désaxer
sa rivale. Le Bordelais de Nantes s’enfuit sur le côté
gauche, il mystifia Planus et adressa un centre que Bagayoko reprit, sans
pouvoir cependant le transformer en but puisque Ramé s’interposa.
Mais ce fut sans dommage : Diallo avait suivi et il réussit, lui, à
glisser le ballon dans les filets.
Occasion pour… Viveros
Les Girondins qui jusqu’alors ne s’étaient guère
montrés dangereux que par Meriem, auteur d’un tir sur lequel
Landreau s’était bien couché (6è), accusèrent
méchamment le coup. Si bien que le capitaine des Canaris ne connut
pratiquement que du bon temps jusqu’à la pause. Il eut cependant
la bonne idée de sortir au pied devant le « taureau » Darcheville
qui avait profité d’une hésitation de Mauro Cetto (34è).
Nantes termina au contraire le premier acte au sprint, ficelant quelques actions
qui auraient mérité un meilleur sort, si Diallo avait pu tirer
(32è), si Da Rocha avait mieux ajusté sa frappe (41è)
ou si Ramé n’avait pas capté une tête de Savinaud
(42è). On vit même Viveros, oui Viveros, c’est vous dire
combien les Canaris étaient entreprenants, se retrouver en position
de marquer. Ramé l’en empêcha en sortant à sa rencontre.
Arbitre complaisant pour Jurietti
En seconde période, Nantes affirma sa main-mise sur les débats.
Elle eut été encore plus nette si Yapi avait pu reprendre un
centre de Bagayoko (53è) et si Eric Poulat avait eu le courage de faire
le travail pour lequel il est grassement rétribué puisqu’un
arbitre de Ligue 1 perçoit 15.000 francs par match (plus les frais).
Il est clair en effet qu’en ne sévissant pas suffisamment à
l’encontre de Jurietti, il ne se montra pas à la hauteur de sa
mission. Le plus fort est que s’il laissa le Girondin commettre plusieurs
forfaits en toute impunité, il finit par lui décerner un carton
jaune, sous prétexte qu’il s’était laissé
aller à engueuler vertement Nelly Viennot. Les mots seraient-ils plus
blessants que les tacles assassins ?
Remarquable …deuxième but
Mais Jurietti était toujours sur le terrain à l’entame
du dernier quart d’heure et Bordeaux n’était pas tout à
fait mort. Diallo , bien servi par Savinaud, qui avait échappé
à deux charges redoutables, avait raté le coup d’assommoir
en expédiant le ballon trop haut et les minutes qui s’égrénaient
devinrent de plus en plus longues et crispantes. Cetto contra un shoot de
Darcheville puis ce dernier s’emmêla les crayons alors qu’il
venait de recevoir une passe de…Viveros. Les Bordelais obtenaient des
corners et des coups francs. Serge Le Dizet s’était levé
devant son banc, comme pour mieux soutenir les efforts de ses joueurs. Cette
fois, il fallait tenir, le salut en dépendait peut-être.
Il y eut encore cette reprise de Darcheville évoquée tout à
l’heure. Et puis, alors que 4 des 5 minutes d’arrêt de jeu
décrétées par Eric Poulat s’étaient écoulées,
Bagayoko obtint un corner. Peu de Nantais montèrent pour le jouer.
Mais quand on possède de bonnes idées, il n’est parfois
pas indispensable d’être très nombreux. Yapi et Dimitrijevic
jouèrent ce corner « à la rémoise », comme
disaient nos anciens, l’Ivoirien s’infiltra le long de la ligne
de but et redonna le ballon à Dimitrijevic, entré en jeu à
la 79è minute. 75 pour cent de joueurs au moins auraient alors tenté
leur chance. Milos, lui, est l’incarnation pure du football à
la nantaise, il sait se montrer collectif et intelligent. Alors il donna sur
sa droite, à Bagayoko démarqué, une passe synonyme d’offrande.
Le Malien transforma le cadeau en but, Nantes pouvait, enfin, s’abandonner
à l’ivresse du bonheur.
B.V.
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