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Assurément un bon point.
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FC Nantes / Ol. Lyonnais (2 - 2)
- 32ème journée (samedi 9 avril à 17h15) |
Mauro Cetto a marqué son 1er but en L1. |
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Certes les circonstances de la rencontre pouvaient sourire au FC Nantes. Il s’en fallut d’ailleurs de peu, une fois encore, que les Canaris créent la surprise. Mais Paul Le Guen ne voulait pas perdre et lorsqu’il vida le banc de ses internationaux, les Jaunes furent tout prêt d’une mésaventure maintes fois connue cette saison. Autant, à Auxerre les choix de Serge Le Dizet laissèrent septiques, autant le risque du jeu pris face aux Lyonnais fut une des clés de la réussite. Alors que Guillaume Norbert a séduit pour sa première à La Beaujoire, le flanc gauche s’est une nouvelle fois révélé être le maillon faible. Les retours des blessés et suspendus devraient offrir prochainement de nouvelles solutions. Nantes en aura besoin car, malgré des résultats favorables, le chemin du maintien reste encore long. |
(© 2005) FCNantes.com (www.fcnantes.com/0405/ch32apNantLyon.php)
[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Un bon point
Pendant 20 minutes, lesquelles, en s’égrenant lentement, une
à une, paraissaient durer des heures pour les supporters canaris, Nantes
a mené devant Lyon 2-1. Et Nantes a eu alors la tête quasiment
hors de l’eau, il était presque sauvé.
Mais le match, une fois encore, une fois de plus, a été trop
long. A sept minutes de la fin, c’est à dire pratiquement au
même instant où Kaboul avait frappé une semaine plus tôt
à Auxerre , le Lyonnais Pierre-Alain Frau a asséné un
tir qui a expédié Mickaël Landreau aux pâquerettes
et renvoyé le FCNA à ses difficiles devoirs de fin de saison.
Nantes a produit du jeu
Nantes n’est donc pas tiré d’affaire. Mais Nantes n’est
pas noyé non plus. Prendre un point face au leader ne constitue pas
vraiment une contre-performance, beaucoup sans doute auraient même signé
avant le match pour un tel butin. Mais le plus intéressant est qu’il
a été acquis au terme d’un match plutôt bien négocié.
Autant à Auxerre Nantes avait peu montré, à part sa faculté
à défendre, autant cette fois il a produit du jeu, fait preuve
d’audace et donné des signes d’espérance en des
lendemains immédiats meilleurs. Il le doit surtout à l’association
Yapi – Dimitrijevic, laquelle constituait une formule osée, a
dit Serge Le Dizet, mais assurément gagnante. C’est en s’appuyant
sur des joueurs de ce calibre, de cette intelligence et de cette virtuosité
technique que Nantes retournera vers ses valeurs. Et se sortira du guêpier
où l’ont conduit les errances tactiques et philosophiques qu’il
n’a cessées d’accumuler depuis le sombre jour de décembre
2001 où l’incompétent Jean-Luc Gripond régla son
compte à Raynald Denoueix.
Le tandem Yapi-Dimitrijevic
Avant la rencontre, c’est à dire à un moment où
les interviewes sonnent généralement aussi creux que des bambous,
l’intelligent Dimitrijevic avait défrayé la chronique
de la banalité ordinaire en lançant « il va falloir éviter
les duels ». A l’heure où tant d’autres nous rabâchent
« on doit gagner les duels », comme si le foot n’était
qu’une histoire de combat, la remarque méritait d’être
soulignée, elle nous ramenait tout bonnement aux vieux principes de
José Arribas que Milos, pourtant, n’a jamais connu. Depuis plusieurs
mois, on se plaît à mettre Dimitrijevic et Yapi en concurrence,
ils ont fourni samedi une réponse que beaucoup n’attendaient
pas : ils peuvent être parfaitement complémentaires. Tout simplement
parce que du talent plus du talent, cela donne encore plus de talent.
Lyon contre le cours du jeu
Du talent, il en faudrait aussi sur le flanc gauche de la défense,
le pauvre Viveros a sombré encore samedi soir, il a vécu, sans
sembler d’ailleurs en être vraiment conscient, un véritable
cauchemar et ce n’est sûrement pas un hasard si le premier but
lyonnais arriva de son côté. Il se laissa surprendre par une
longue ouverture de Réveillère, laquelle atterrit juste devant
Frau. L’attaquant lyonnais, malgré l’angle fermé,
décocha une reprise du droit qui passa entre le poteau et le bras de
Landreau, dont la capacité de réaction ne fut pas non plus instantanée.
On en était à la 36è minute et Lyon menait donc 1-0.
C’était tout à fait immérité pour des Canaris
qui avaient empoigné la rencontre par le bon bout, qui monopolisaient
le ballon, faisaient le jeu et dominaient assez largement. Un shoot de Yapi
avait frôlé la cible (8è), un coup franc de Dimitrijevic,
direction la lucarne, avait contraint Coupet à un bel envol (21è)
et Bagayoko avait parfois manqué de promptitude au moment de tirer.
On notait bien sûr encore un manque de percussion mais l’ensemble
des mouvements était plutôt encourageant.
Premier but de Cetto
C’est dire si le but lyonnais jeta un coup de froid. Il fit mal non
seulement au tableau d’affichage mais aussi dans les têtes car
les minutes qui suivirent furent délicates. Landreau dut repousser
du pied une tentative de Nilmar puis Da Rocha, suite à un corner, effectua
un sauvetage sur sa ligne. Heureusement, Nantes se remit dans la partie juste
avant la pause. A la suite d’un retourné spectaculaire de Norbert
au bord de la touche (le ballon était vraiment limite sorti), Yapi
put transmettre à Da Rocha dont le shoot ne fut que repoussé
par Coupet. Mauro Cetto avait suivi, il inscrivit à bout portant son
premier but en Ligue 1.
Bagayoko marque, Frau aussi
Nantes put ainsi aborder la seconde période dans de meilleures dispositions.
Il avait retrouvé son allant initial et à la suite d’une
montée et d’un centre de Norbert, auteur d’un bon match,
Bagayoko effectua une tête plongeante gagnante. Il restait un peu moins
d’une demi-heure mais, on l’a dit, le temps avait semblé
suspendre son vol, tant les secondes étaient devenues interminables.
Après Govou, Paul Le Guen fit entrer en jeu Malouda puis Wiltord et
la force de pénétration lyonnaise alla en s’accroissant.
Bagayoko rata pourtant le break d’un cheveu sur un centre de Da Rocha.
Mais la pression devenait de plus en plus vive devant la cage de Landreau,
les corners s’accumulaient et l’OL n’en finissait pas d’attaquer
sur le flanc gauche de la défense nantaise, son maillon faible. C’est
de là que vint le but égalisateur tant redouté. Malouda
lança Réveillère dont le centre en retrait fut repris
imparablement par Frau.
Govou sur la barre
Les Canaris avaient cédé et on redouta même le pire quand
Govou, une poignée de secondes plus tard, expédia un bolide
sur la barre. On fut donc finalement satisfait d’en rester là,
d’autant que Cetto contra courageusement un dernier tir de Frau durant
les arrêts de jeu. Il reste que la manière dont ce point a été
conquis permet de croire que ceux qui manquent encore seront glanés
au cours des six derniers matches.
B.V.
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