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Une nouvelle défaite et un scénario connu
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Auxerre / Nantes (2 - 1)
- 31ème journée (samedi 2 avril à 17h15) |
Pascal Delhommeau en évidence à Auxerre. |
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Ils ont eu trois points, puis un et puis plus rien. Ce scénario, maintes fois répétés (Monaco, Caen, Lille, Toulouse, Boulogne, et enfin Auxerre par deux fois), n’est évidemment pas le fruit du hasard. L’adversaire se livre et accélère, Nantes n’avance plus et se montre incapable de protéger son avantage, qu’il soit logique ou heureux comme hier soir. L’absence de Toulalan a fait oublier à Serge Le Dizet qu’Auxerre était sans doute « prenable. Les fausses bonnes idées calquées sur le jeu de l’adversaire, auraient pourtant pu être payantes quoique masquées un temps par la grande partie de Mickaël Landreau. Apanage des « petits », Nantes a cherché à trouver la parade aux points forts adverses, tandis que Guy Roux a su préparer ses joueurs aux nombreux points faibles des Nantais. Ce qui passait aussi par la complicité d’un jeune arbitre qui a expulsé sans discernement Savinaud et Faé. (F.P.) |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Nantes a joué « à l’auxerroise »
La défaite subie par Nantes à Auxerre est dure, très
dure à avaler, d’abord parce qu’elle est survenue en toute
fin de match, alors que les Canaris étaient réduits à
10. Peut-être est-elle aussi imméritée car la sueur versée
sous un soleil printanier et l’énergie dépensée
méritaient assurément un autre butin. Il serait cependant abusif
de prétendre qu’elle a été illogique, tant la fin
de match a été délicate, tant le FCNA alors a subi et
tant Mickaël Landreau a dû s’employer pour retarder une échéance
qui, à l’Abbé-Deschamps, prend décidément
des allures d’inéluctable quand on s’appelle Nantes. La
mésaventure subie ici en décembre, en Coupe de la Ligue, s’est
cruellement reproduite, en couleurs si on ose dire. On en est presque à
se demander d’autre part s’il ne faudrait pas écourter
les rencontres de quelques minutes pour des Canaris qui, en cette saison crispante,
ont de plus en plus tendance à craquer durant les dernières
minutes. Sur ce plan, le dénouement d’Auxerre s’inscrit
dans la ligne de ceux vécus à Paris et à Boulogne
.
Tactique très prudente
On s’interroge aussi sur le bien fondé du schéma de jeu
très prudent adopté en Bourgogne et dont l’une des bases
était la neutralisation de Kalou, à partir du marquage individuel
que Loïc Guillon, peu habitué à ce genre de mission, était
chargé d’exercer sur l’inspirateur de la plupart des manoeuvres
auxerroises. Le plan n’a guère été concluant !
Certes Serge Le Dizet pourrait nous faire observer qu’à quelques
minutes près on aurait pu tirer des conclusions différentes,
il est clair pourtant que l’influence de Kalou n’a pas été
vraiment annihilée, l’Ivoirien a même tenu un rôle
prépondérant dans le succès de son équipe. Il
est tout aussi évident que Nantes n’a pas réellement joué
son football, c’est à dire sa chance. A certains moments, alors
qu’il menait, grâce au but de Diallo, on en était même
réduit à penser que Nantes jouait à l’auxerroise,
ce qui était tout de même un peu fort de café, d’autant
que dans notre esprit cette remarque n’a rien de précisément
flatteur. Il existe tout de même des idéologies plus exaltantes.
Les individualités d’Auxerre
Cela dit, l’AJA possède des individualités, en attaque
surtout, que le FCNA, en dépensant (gaspillant ?) pourtant beaucoup
plus d’argent, n’a pas su soit former soit recruter et c’est
aussi un beau sujet de réflexion. Guy Roux est ce qu’il est :
roublard, influent sur les arbitres, prêt à tout pour gagner
mais c’est aussi un pro et quand il fait venir un joueur celui-ci a
été vu, revu et encore revu une bonne cinquantaine de fois,
par plusieurs personnes, la dernière étant évidemment
lui-même.
C’est comme ça que Kalou, qui coûte certainement moins
cher que…, allons mettons Quint, lequel samedi s’est retrouvé
remplaçant, a « atterri » à Auxerre, club sans doute
le plus riche de France mais vraiment pas le plus dépensier.
Dimitrijevic a surnagé
L’AJA est aussi épicière dans sa gestion que dans son
style de jeu. Le problème est que le FC Nantes a voulu jouer, lui aussi,
à l’économie et qu’il en a payé la note à
l’issue d’un match d’assez faible qualité.
La première période fut même assez ennuyeuse, Nantes ne
développa aucune attaque sérieuse durant les 20 premières
minutes et il fallut attendre un coup franc (23è) puis un corner (26è)
de Dimitrijevic pour que Fabien Cool soit sollicité. L’ancien
Briviste fut d’ailleurs l’une des rares satisfactions nantaises,
sa touche technique, ses coups de patte de chat, ses passes constituèrent
autant de coups d’éclair qui zébrèrent les nuages
d’une rencontre brumeuse. Sur sa lancée, Nantes rendit une copie
à peu près honnête durant le dernier quart d’heure
du premier acte. A la suite d’un corner, Bagayoko, souvent esseulé
et maladroit, ne sut cependant pas régler la hausse et il expédia
le ballon dans les décors (37è). Ensuite, Cool capta avec brio
et fermeté un coup franc des 17 mètres de Dimitrijevic (38è).
Diallo ouvre la marque
C’est toutefois Auxerre qui s’était créé
les meilleures occasions. Benjani en avait « vendangées »
plusieurs (10è, 35è), Cetto avait dégagé deux
ou trois ballons brûlants et la défense nantaise avait concédé
des corners à profusion, en ayant le bonheur qu’aucun ne s’avère
dommageable.
Autant dire que lorsque 6 minutes après la reprise les Canaris ouvrirent
le score on put croire qu’ils étaient en veine. Diallo glissa
à bout portant au fond des filets un ballon que Sagna venait de sauver
sur sa ligne et qui avait été dévié au passage
par Recorbet. Le but était presque aussi curieux que chanceux et Nantes
qui n’affichait déjà pas des velléités offensives
très prononcées se mit en tête de devenir encore plus
prudent. Il se replia, perdit beaucoup de ballons en le dégageant un
peu n’importe comment et en misant sur de problématiques contres
pour signer le KO.
Nantes subit
Auxerre, au fond, n’en demandait pas tant pour revenir à la surface.
Plus les minutes passèrent, plus il intensifia sa pression et Landreau
réalisa des interventions de grand style face à Benjani (61è,
66è) et Akalé (70è). Il fut moins adroit sur une sortie
aérienne en deux temps où il relâcha le ballon mais Mauro
Cetto lui sauva la mise en dégageant sur la ligne (73è). Le
gardien nantais brilla encore face à Tainio (77è) et Roux apporta
du sang neuf en lançant Piéroni à la place de Benjani.
Il restait alors 8 minutes à jouer. Comprenez à tenir pour les
Nantais. Or, une poignée de secondes plus tard, Delhommeau concéda
un nouveau corner, peut-être hâtivement. Un de trop. Violeau le
botta et Landreau, sorti trop tard, se fit devancer par la tête de Kaboul.
Calvaire
1-1. Pour Nantes, c’était le début d’un calvaire
à rebondissement multiples. Savinaud se fit d’abord expulser
à retardement pour une faute sur Violeau qui en avait sans doute rajouté.
Puis Pieroni arracha un deuxième but à bout portant, en surgissant
au deuxième poteau, alors que les arrêts de jeu venaient de débuter.
« C’est l’endroit où aurait dû se situer Savinaud
, » nota Le Dizet. Enfin, Emerse Faé récolta un second
carton jaune, synonyme d’expulsion, pour une faute qui parut assez vénielle.
Plusieurs Nantais applaudirent ironiquement Guy Roux, sans doute pour lui
signifier combien ils « appréciaient » sa façon
de faire pression sur les arbitres.
B.V.
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