La victoire de la peur
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FC Nantes / SM Caen (2 - 0)
- 29ème journée (samedi 12 mars à 20h00) |
Claudiu Keserü encore buteur |
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La victoire obtenue par les Nantais sur des Caennais limités est logique. Paradoxalement elle est aussi assez heureuse. Privés de Sébastien Mazure, les Caennais peuvent en vouloir au surclassé Monsieur Fraise qui les a privés d’entrée de jeu d’un penalty évident pour une faute de Mickaël Landreau. Cinq minutes après cette action litigieuse, Bagayoko ouvrait la marque sur la première occasion des Canaris qui dominèrent assez largement les débats jusqu’à la pause. Les 45 dernières minutes furent ensuite beaucoup plus crispantes, avec des Nantais bien loin de la sérénité de façade affichée durant la semaine à La Jonelière. La menace de la relégation tue apparemment les intentions de jeu. Il est donc grand temps que les Jaunes se rassurent face à Ajaccio. La 13ème place au classement est pour l’instant anecdotique, même si les résultats favorables de la soirée invitent désormais Nice et Metz dans le groupe des équipes à la lutte pour le maintien. (F.P.) |
(© 2005) FCNantes.com (www.fcnantes.com/0405/ch29apNantCaen.php)
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Notes
des joueurs |
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F.F. |
L'Equipe |
O.F. |
Foot365 |
FCN...com |
Total |
Moy. (**) |
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| 4 | 5.5 | 6 | 7 | 6 | 28.5 | 6.2 | | | | 3 | 5.5 | 5 | 5 | 5 | 23.5 | 5.2 | | | | 4 (*) | 5 | 6 | 6 | 5 | 26 | 5.7 | | | | 2 | 4 | 4.5 | 5.5 | 4 | 20 | 4.5 | | | | 3 | 4.5 | 5 | 5.5 | 5 | 23 | 5.1 | | | | 3 | 6 | 7.5 | 8 | 7.5 | 32 | 6.9 | | | | 4 | 6 | 6.5 | 6.5 | 6 | 29 | 6.3 | | | | 2 | 5 | 5.5 | 5 | 4.5 | 22 | 4.9 | | | | 4 | 6 | 6.5 | 6 | 6.5 | 29 | 6.3 | | | | 4 | 6 | 6 | 6 | 6 | 28 | 6.1 | | | | 3 | 5.5 | 5.5 | 5.5 | 5 | 24.5 | 5.4 | | | | | | 36 | 59 | 64 | 66 | 60.5 | 285.5 | 62.6 | | |
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(*) Joueur dans l'équipe type
de la journée.
(**) La moyenne pondère la note FF de (+2.5) |
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Document sans titre
Landreau : Un match remarquable doublé d’une certaine réussite si on considère la bienveillance de M. Fraise lors de sa première intervention illicite sur Watier. Il n’empêche que ses deux sorties devant l’attaquant caennais ont bien soulagé une charnière centrale dépassée par la vivacité adverse. Il réalisa son plus bel arrêt sur une nouvelle tentative de Watier en seconde mi-temps. Hyper concentré, il fut aussi très précis dans ses dégagements et n’abusa pas de relances longues comme ce fut trop souvent le cas sous Loïc Amisse quand Bagayoko était aux avants postes. (6) Savinaud : Il a apparemment pris le partie de composer avec sa forme physique précaire depuis quelques rencontres. Ainsi, on le vit monter souvent aux avants postes sans consentir l’effort de reprendre sa place rapidement. Il en profita malgré tout pour récupérer quelques ballons assez hauts tandis que ses absences défensives étaient généralement compensées par ses partenaires. Il fut nettement plus prudent après la pause, même si le coté gauche normand n’était pas vraiment dangereux. On lui reprochera tout de même quelques passes mal assurées et un tacle dans le vide dans la surface sur Matic, alors qu’il fallait surtout gêner le remplaçant caennais. L’issue de cette action se termina heureusement par une frappe de Watier au-dessus de la transversale, alors que Landreau avait déserté son but pour compenser la mauvaise inspiration de son ami. (5) Cetto : On l’a connu plus serein. Il fut en difficulté par deux fois et pas toujours inspiré dans ses choix de duel aériens (encore trop souvent hésitant ou en retard). Il compensa malgré tout en deux occasions, pour annihiler ce qui aurait pu se transformer en but. Pour le reste, il ne prit que très rarement le risque de la relance. Il aurait certainement passé une soirée plus tranquille si son compère de la charnière centrale s’était montré plus à l’aise. (5) Delhommeau : Cela fait maintenant 4 rencontres que le Squale est moins bien. Serge Le Dizet lui fit d’ailleurs part de son mécontentement lors de la rencontre. On crut revoir parfois le Delhommeau emprunté d’il y a deux saisons. Il n’a pas réussi grand chose de bon et le vif Watier le fit souvent tourner en bourrique. Ses erreurs n’ont pas prêté à conséquence au tableau d’affichage, notamment sur un ballon maladroitement repoussé du genou que Watier reprit au-dessus. Le FC Nantes aurait sans doute livré un match moins peureux si la défense avait affiché une plus grande sérénité. (4) Viveros : Assez prudent et brouillon en première période, même s’il coupa judicieusement un ballon promis à Eudeline, il a osé davantage après la pause et fut quasiment irréprochable, notamment lorsqu’il se porta plus résolument aux avant-postes. Un secteur dans lequel il apporte pour l’instant plus que Guillon qui a assuré l’intermède pendant deux matchs (5) Toulalan : On va bientôt manqué de superlatifs. Il a réalisé un des matchs les plus complet de sa jeune carrière. Au niveau de la récupération il est impressionnant. Il ne lâche jamais rien et cherche toujours à compenser les difficultés rencontrées par ses partenaires. Surtout, il a épuré son jeu vers l’avant, un secteur où il ne commit aucune erreur et où sa bonne vision du jeu montre qu’il progresse sans cesse. Sa seule erreur fut une passe en retrait mal assurée, mais il l’a rattrapa aussitôt en taclant parfaitement Watier. Quand ses partenaires sont loin d’être à son diapason comme c’est le cas depuis 4 rencontres, on en vient à se demander si le maintien ne tient pas qu’à lui… (7.5) Da Rocha : Après un début assez discret où il chercha un peu un positionnement voulu plus haut qu’à l’accoutumée, on le vit progressivement plus à l’aise et profiter de la faiblesse de son adversaire direct. Très inspiré dans ses déplacements et ses passes, il fut souvent un bon relais des attaques nantaises. Roublard, il permit à Keserü de sceller le score dans la dernière minute de jeu. (6) Quint : Depuis plusieurs matchs, il connaît moins de déchet et son positionnement lui permet d’intercepter quelques ballons. Il était préposé au coups de pied arrêtés coté droit. L’un d’entre eux fut à l’origine de l’ouverture du score. Pour le reste, c’est peu de dire qu’il est trop discret et qu’il ne pèse pas suffisamment sur la rencontre. On ne lui demande pas de jouer comme Toulalan, mais ne pourrait-il pas se forcer un peu dans les duels, au lieu de s’arrêter dès qu’il estime qu’un ballon n’est plus récupérable dans sa zone ? (4.5) Yapi : Il est clair qu’il est beaucoup plus à l’aise quand il n’a personne à ses basques. C’est peut-être la conséquence de son moindre rayonnement lors des derniers matchs… les entraîneurs adverses se méfient moins. Dans ces conditions et sachant que Serge Le Dizet lui avait demandé de seconder Toulalan assez bas dans la relance, il a donné sa pleine mesure en se montrant inspiré dans l’orientation et l’accélération du jeu. Il a aussi énormément travaillé à la récupération. Ses bonnes intentions de passes ne sont pas toujours efficaces. On aimerait aussi qu’il soit plus décisif dans la zone de vérité. Il fut toutefois très inspiré sur sa passe décisive pour Bagayoko. Une satisfaction qui demande plus de régularité (6.5) Bagayoko : Pour son retour en tant que titulaire après deux mois d’absence, il a prouvé qu’il était encore l’attaquant nantais le plus complet. Du fait de son manque de compétition, il a éprouvé davantage de difficultés après l’heure de jeu. Avant cela, il marque un but, pèse sur la défense adverse, provoque de nombreux coup francs (quel lascar ce Ben Askar) et travaille à la récupération. Bref, un joueur important devant. On s’inquiéterait pour son moral après que des sifflets aient lamentablement accompagné son remplacement, s’il n’avait pas déjà connnu pire mésaventure sous les couleurs de Strasbourg. (6) Diallo : Chargé de tourner le plus souvent autour de Bagayoko, il a bien rempli ce rôle, essentiellement en première période. Sa maîtrise technique lui permet de bien contrôler ses adversaires. Il a baissé de pied après la pause et on le vit moins travailleur qu’à l’accoutumée. On peut tout de même regretter, que pour un attaquant, il se trouve si rarement en position de frapper au but. Au final, il a livré un match un peu décevant. (5) Faé : Emerse avait faim. On a retrouvé le joueur qui pousse ses actions à fond et qui harcèle l’adversaire. Sa mise à l’écart semble lui faire comprendre que le joueur qui s’économise et qui a peur de mal faire n’intéresse pas son entraîneur. Il fut vexé pendant la semaine de sentir qu’il ne serait pas titulaire samedi. Son entrée en jeu a permis de sécuriser l’entrejeu. Serge Le Dizet devra assurément en tenir compte pour les prochains matchs, même si c’est un peu un casse-tête au milieu de terrain… à moins que Faé n’élargisse sa palette et joue plus haut… à gauche pourquoi pas ? Keserü : Sacré Claudiu ! En 20 minutes, il se crée 3 occasions sous la forme de trois tirs cadrés. Il ne s’est pas découragé après sa première tentative (la plus évidente) manquée et accompagnée de sifflets (un cauchemar). La troisième aura été la bonne sur une frappe pleine de culot et d’à propos alors que, dans la même situation, la plupart de ses partenaires auraient choisi d’effectuer une ou deux passes de plus… Il va tout de même falloir qu’il varie un peu ses frappes ou alors qu’il les mette un peu plus loin du gardien… Bocundji : Au moins quand il entre on le reconnaît. C’est celui qui court partout et qui colle l’adversaire telle une sangsue. Le Dizet : Bocundji avait été annoncé titulaire un peu partout au regarde des entraînements de la semaine. Pour Serge Le Dizet, il s’agissait de prendre au marquage Anthony Deroin, principal et unique pourvoyeur de ballons du Stade Malherbe. Cette option tactique aurait signifié un séjour sur le banc pour Gilles Yapi. Finalement le coach nantais est resté fidèle à son milieu de terrain habituel. Les deux meneurs de jeu ont par conséquent pu se mettre en évidence. Vu les problèmes d’animation offensive relevés lors des dernières rencontres, Serge Le Dizet a fait le meilleur choix et Yapi a répondu présent, ce qui n’est malheureusement pas assez souvent le cas. Il a besoin de liberté et son coach lui a demandé de prendre le jeu à son compte à partir d’une position plus reculée, tandis que Da Rocha devait avant tout se concentrer sur les tâches offensives. L’animation a de ce fait été en net progrès, même si on peut encore regretter une certaine timidité à jouer les coups à fonds c’est-à-dire à plusieurs. En terme de coaching, l’entraîneur des Canaris a aussi été bien inspiré de sécuriser le milieu avec un Faé affamé, quand les ballons commençaient à revenir trop systématiquement dans les pieds adverses. L’entrée de Keserü a elle aussi été décisive. Adversaire : Ils ont globalement déçu, notamment par rapport à leurs derniers résultats mais aussi en fonction du match aller. L’absence de Sébastien Mazure fut sans doute un trop lourd handicap. Hormis Danjou, qui n’est pas forcément une référence quand ça va vite, aucun des joueurs alignés ne connaissait la L1 en début de saison. Certains n’en ont manifestement pas le niveau : Faye, Dugardein, Eudeline, Lemaitre, Zubar n’ont pas impressionné, c’est le moins qu’on puisse dire. Reste, la bonne prestation de Planté même s’il n’est pas exempt de tout reproche sur le premier but, le match solide de Ben Askar, l’intelligence de Deroin et la vivacité de Watier, tout de même trop maladroit dans le geste final, et enfin le match correct de Seube. Patrick Remy a fustigé l’arbitrage après match, on peut difficilement lui donner tort… Arbitre : C’est un peu délicat de « taper » sur un arbitrage alors que M. Frisk a décidé de mettre un terme à sa carrière, sous la menace. Le Suédois est un arbitre d’un tout autre calibre que M. Fraise, qui aurait du rester là où il fut rétrogradé, car il n’a pas vraiment progressé depuis un fumeux Nancy / Nantes qui aurait bien pu coûter la descente du FC Nantes si Vahirua et Landreau n’avaient pas sauvé le club au Havre. M. Fraise n’a pas non plus été aidé par l’un de ses deux arbitres de touche (coté Jules Verne). Il oublie de siffler penalty, il donne un carton pour simulation au pauvre Matic pourtant « semellé » par Cetto à hauteur de poitrine. Il donne deux coup francs aux Nantais pour des fautes imaginaires, ne donne pas de carton sur deux tacles assassins des Caennais, mais averti Faé ou Delhommeau pour des fautes moins graves… M. Fraise a arbitré à la maison, tant mieux pour Nantes, mais pourvu que la commission arbitrale le sanctionne à nouveau.
(F.P.)
(© 2004) FCNantes.com (www.fcnantes.com/0405/ch29apNantCaen.php)
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