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Les Nantais mal récompensés
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Paris SG / Nantes (1 - 0)
- 28ème journée (samedi 5 mars à 20h00) |
Frédéric Da Rocha s'est beaucoup démené |
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Avant la rencontre, Serge Le Dizet avait parlé de ce déplacement au Parc comme d'un bonus dans la course au maintien. Espérons que le point perdu en toute fin de rencontre, après une prestation encourageante et méritante, ne se transforme pas en malus dans la tête de ses joueurs. Si les Canaris se sont montrés rassurants, dans l'engagement et dans la maîtrise, par rapport à leur dernière sortie lensoise, ils n'ont toujours pas réglé leur problème de percussion. Les attaquants sont à ce titre moins en cause que le secteur de l'animation offensive où le déficit fut criant avec un Gilles Yapi bien malheureux alors qu'il semblait détenir les clés d'une issue plus souriante. Les Parisiens se sont révélés plus faibles que les Nantais et les trois prochaines rencontres s'annoncent comme une répétition de ce rapport de force. Mais cette fois la feuille de route impose trois victoires.
(F.P.) |
(© 2005) FCNantes.com (www.fcnantes.com/0405/ch28apPariNant.php)
[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Pas un seul vrai tir
Nantes n’a pas vraiment joué
Nantes n’a pas vraiment mal joué à Paris. Le problème
est qu’il n’a pas non plus vraiment joué. Faire jeu égal
avec un compagnon d’infortune, le dominer même, est une chose.
Lui marquer un but en est une autre. Or, si l’on excepte une reprise
de la tête sur corner de Pascal Delhommeau, qu’il capta d’ailleurs
sans souci, Lionel Létizi n’a eu aucun arrêt à effectuer.
On a bien écrit aucun. Le constat est évidemment accablant et
il traduit le manque de percussion offensif d’une équipe qui
n’a jamais été dépassée, a même toujours
semblé en mesure de prendre le contrôle du match, tant l’opposition
était empruntée, mais n’y est jamais parvenu. Par manque
d’envie, de confiance ou de conviction, de peur peut-être. « On
était trop crispé » estime Serge Le Dizet.
Un but bête
Il n’y avait pourtant rien à perdre, hormis un point sur la pelouse
du Parc. On dit un point car c’est visiblement l’objectif que
s’étaient assigné les Canaris. Ils ne voulaient pas perdre.
Mais en limitant ainsi ses ambitions, il arrive que l’on se fasse piéger
en encaissant un but bête ou de raccroc. Et qu’on se montre alors
incapable de renverser les événements, surtout si le coup dur
intervient en fin de rencontre et que le temps manque.
C’est exactement la mésaventure qui est advenue aux Canaris et
c’est pourquoi on peut réellement regretter qu’ils n’aient
pas été plus fermement décidés à tenter
le banco des trois points. Il n’avait rien d’irréalisable
et, au pire, le butin ( !) aurait été le même.
Paris meilleur sur la fin
Jouer l’attentisme en croyant que Paris accuserait au fil des minutes
les traces de la fatigue du match qu’il avait disputé trois jours
plus tôt à Auxerre était un calcul. Le Dizet l’avait
même plus ou moins évoqué. Mais pour qu’il s’avère
bon il eut sans doute fallu que les Nantais appuient davantage leurs actions
en fin de rencontre. Ils firent exactement le contraire. Alors, le temps travailla
pour les Parisiens. Ceux-ci auraient sans doute effectivement sombrés
s’ils avaient encaissé un but mais en voyant que rien de fâcheux
n’était en passe de leur tomber sur la tête, en constatant
l’apathie offensive nantaise, ils finirent par s’enhardir et par
aller décrocher les trois points. Sans grand talent certes, mais en
sachant au moins décocher des tirs.
Deux tournants en vue
Il ne faudrait pas non plus tomber dans les excès. Certains assurèrent
que Nantes était sauvé après son succès sur Strasbourg.
C’était évidemment faux. Aujourd’hui, on entend,
« vérité » souvent d’ailleurs proférée
par les mêmes, que Nantes est condamné. C’est tout aussi
faux. Et quand on lit dans le même journal que Strasbourg peut maintenant
y croire alors que Nantes doit s’inquiéter on se demande sur
quelles bases s’étayent ces constats puisque les deux clubs comptent
exactement le même nombre de points. Il reste que ce revers enduré
au Parc des Princes confirme que le championnat va être très
dur, peut-être jusqu’au bout, et en tout cas au cours des immédiates
prochaines journées. Si par mésaventure, les matches contre
Caen et Ajaccio se passent mal, les Canaris se trouveront en effet condamnés
à une fin de saison de tous les dangers.
Sifflets à la pause
On n’en est pas là. Le début de match à Paris laissa
d’ailleurs supposer que les Nantais possèdent les moyens d’éviter
la culbute. Ce sont eux en effet qui s’installèrent dans le camp
adverse et on vit très vite Yepes concéder un corner puis Helder
dégommer Quint sans faire de sentiment. Mais cette domination qui s’étala
sur presque 10 minutes ne déboucha sur rien de tangible. Or, la première
véritable attaque parisienne faillit bel et bien faire mouche. A la
suite d’un boulet de Rothen qu’il avait repoussé, Landreau
fut en effet attiré par Pauleta sur le côté gauche, le
Portugais le loba et adressa un centre que Reinaldo eut la bonne idée
et la maladresse de ne pas transformer en but. La suite fut sans relief. Comme
s’ils avaient été échaudés par cette alerte,
les Canaris se firent plus timides, excepté sur le flanc droit où
Diallo se mettait en évidence. Keseru, lui, faisait la connaissance
du « réalisme » à la Helder : à
peine venait-il de feinter le défenseur parisien qu’il se retrouva
le nez sur la pelouse (25è, le Brésilien écopa alors
d’un carton jaune). Un tir de Pauleta, au-dessus, puis surtout un shoot
de Semak que Landreau détourna joliment en corner (32è) ne permirent
pas aux Parisiens d’échapper aux sifflets de leur public à
la pause. Lionel Létizi qui mettait à chaque fois un temps infini
pour dégager avait sa part de responsabilité dans ces réprobations,
il avait pourtant sauvegardé le 0-0 en stoppant la reprise de la tête
de Delhommeau évoquée précédemment, la seule timide
occasion nantaise, on le répète.
Le 11è but de Pauleta
Le match manquait décidément de rythme et le FCNA ne parvenait
pas à aller au bout de ses actions. La seconde période ne fut
pas plus emballante. Nantes se contenta des tirs puissants mais lointains
et à côté du cadre de Keseru, sur coups francs. Une montée
sur la gauche de Guillon ponctuée par un centre aurait pu se révéler
payante mais ni Keseru ni Yapi ne purent l’exploiter. Quint, lui, éprouvait
de plus en plus de mal à se situer et il se retrouva sur le banc, Bagayoko
prenant son relais. A cet instant (72è), Fae avait déjà
remplacé Yapi et Paris en profitait pour venir rôder de plus
en plus souvent aux abords de la surface de Landreau. Pauleta avait loupé
deux occasions et il venait notamment, après avoir mystifié
Cetto, d’expédier un tir dans les tribunes. La troisième
fut la bonne. Un long dégagement hasardeux de Létizi, effleuré
au passage par le crâne de Cetto, parvint à Teixeira qui remit
instantanément à Pauleta. Le Portugais plaça son tir
hors de portée de Mickaël Landreau. C’était son 11è
but de la saison. Il restait deux minutes à jouer.
La chance plus que le talent avait choisi son camp. « Dans le vestiaire,
les garçons ont eu beaucoup de mal à digérer cette déception »,
lâcha Serge Le Dizet.
B.V.
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