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Petite victoire, précieuse victoire.
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Nantes / Strasbourg (2 - 1)
- 27ème journée (samedi 25 février à 20h00) |
Claudiu Keserü (18 ans) buteur et passeur. |
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La lutte pour le maintien passera certainement par des prestations aussi ternes que celle livrée par le FC Nantes samedi soir au dépens de Strasbourg. Bien que la fin de saison soit encore loin, la pression est déjà très forte et manifestement l’enjeu l’emporte sur le jeu. Les Nantais particulièrement crispés en début de rencontre se sont une nouvelle fois fait peur après avoir pourtant ouvert le score face à des Alsaciens venus à La Beaujoire pour jouer et l’emporter. Mais cette victoire obtenue dans la douleur, après que Mauro Cetto ait sauvé son camp en fin de rencontre, est évidemment précieuse. Si les Canaris l’emportent lors de leurs deux prochains matchs à domicile face à Caen et Ajaccio, l’objectif du maintien sera en très bonne voie. On oubliera alors que le FC Nantes a livré hier soir son plus mauvais match à domicile depuis que Le Dizet est aux commandes. |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Tiré par les cheveux
Le sauvetage de Mauro Cetto
La tête du Strasbourgeois Mouloungui s’est élevée
haut, très haut dans le ciel glacé de la Beaujoire. Plus haut
que Mickaël Landreau. Et lorsqu’elle a catapulté le ballon
en direction du but, un frisson d’effroi a parcouru l’échine
des joueurs et des spectateurs nantais. Il restait trois minutes à
jouer et les Canaris, nantis d’un tout petit but d’avance, n’en
menaient pas très large face à des Alsaciens rageurs et volontaires.
Alors Mauro Cetto a surgi et d’une reprise aérienne et acrobatique,
du pied droit, juste sur la ligne, il a écarté le péril.
Quint a marqué !
Ce sauvetage-là, à cet instant-là, vaut, disons le tout
net, carrément un but. Il a permis à Nantes de conserver son
avantage, sa victoire et sa marge de sécurité avec les premiers
rélégables. Il a aussi évité les doutes qui fatalement
seraient revenus refroidir les cœurs si, au terme d’un match aussi
terne, la victoire n’avait pas été au rendez-vous. A défaut
de produire du jeu, Nantes a obtenu les trois points, c’est au moins
ça, et c’est ce qu’on retiendra en priorité d’une
soirée appelée à ne pas demeurer inoubliable. Même
si, outre l’intervention salvatrice du défenseur argentin, on
se plaira à mettre en exergue le nouveau but de Claudio Keserü,
son deuxième en Ligue 1, et aussi bien sûr, celui d’Olivier
Quint. L’ancien Sedanais expédiant un ballon dans les filets,
avouez tout de même que le spectacle n’est pas courant, il relève
même du mini-événement puisqu’il faut remonter à
presque deux ans (la saison dernière son but contre Rennes avait finalement
été attribué à Sorlin contre son camp), au match
des « 40 ans de D1 » face à Marseille, pour en retrouver
trace.
Deux jolis buts
D’ailleurs si le match fut de médiocre qualité, les deux
buts nantais furent en revanche très jolis, ils firent même l’effet
de deux beaux éclairs venant zébrer un ciel lourd de nuages,
d’incertitudes tactiques, car aucune des deux équipes ne sut
vraiment poser le jeu, et d’imprécisions techniques, puisque
de chaque côté on collectionna les mauvaises passes avec une
rare application, en première période notamment.
Celle-ci allait s’achever et sans doute aurait-elle été
ponctuée par les sifflets de l’assistance lorsque Nantes frappa
pour la première fois. Au terme d’un séduisant mouvement
à trois : ouverture de Gilles Yapi sur Mamadou Diallo en position d’ailier
droit, centre du Malien et reprise impeccable de Keserü plaçant
le ballon à ras de terre et du poteau.
Sans rapport avec les précédents matches à domicile
Ce but fut d’autant plus le bienvenu que depuis une bonne vingtaine
de minutes il ne se passait rien de vraiment notable, si ce n’est des
échanges imprécis. Cassard avait certes été davantage
sollicité que Landreau, notamment par des reprises de la tête
de Keserü (sur un centre de Savinaud, 10è minute) et de Diallo
(sur un nouveau centre de Savinaud, 24è) mais il avait accompli son
travail sans trembler et en prenant soin d’assurer le spectacle. Il
était aussi allé cueillir un ballon à l’extrême
limite de sa surface de réparation, dès la 4è minute
(sur un long dégagement de Guillon), on peut même se demander
s’il n’avait pas alors franchi les bornes permises. L’arbitre
assistant en jugea autrement et le gardien alsacien ne s’en plaignit
pas. Dans le cas contraire, les conséquences de son intervention (carton
rouge ?) auraient été quelque peu démesurées par
rapport au danger réel. Après la tête de Diallo, on avait
eu droit à du jeu de plus en plus insipide, sans rapport en tout cas
avec les précédentes prestations des Canaris à domicile,
leur équipe semblant parfois se scinder en deux blocs trop distincts
pour que le courant passe bien, le défensif d’un côté,
l’offensif de l’autre.
Egalisation de Niang
Dans ces conditions, le but de Keserü fut bigrement le bienvenu. L’ennui
est que les Alsaciens l’annulèrent juste après la reprise,
grâce à l’opportuniste et percutant Niang qui profita de
l’apathie des défenseurs nantais pour placer un shoot que Landreau
ne put qu’effleurer du bout des gants. Le ballon ricocha sur le montant
et rebondit au fond des filets. La situation redevenait donc compliquée
et il est sans doute bon que le doute n’ait pas franchement eu le temps
de venir tarauder les crânes nantais.
Six minutes après l’égalisation, Loïc Guillon oublia
sa timidité pour effectuer une montée qui lui permit d’alerter
Keserü sur la droite. Le Roumain centra, Olivier Quint se précipita
et, d’une superbe reprise croisée du gauche, il eut raison de
la vigilance de Cassard.
Dernières minutes crispantes
Il restait 35 minutes et le moins qu’on puisse écrire est qu’elles
furent longues et crispantes. Crispantes car Strasbourg s’enhardissait
au fur et à mesure que la fin du match approchait. Landreau n’était
certes pas à l’ouvrage, il n’empêche que l’on
soupira d’aise quand Guillon contra un tir de Camadini (73è)
ou lorsqu’une volée de Niang passa à côté
de la cible (77è). Crispantes aussi car Bratu, entré en jeu
à la place de Keserü, s’illustra surtout par de mauvaises
options, notamment quand il choisit de la jouer en solo (et de se faire prendre
le ballon) au lieu de lancer Bouguerra (qui, lui, avait succédé
à Quint).
Toulalan sur la barre
Nantes ne parvenait plus alors à conserver le ballon et il s’exposait
au coup dur de dernière minute. Lequel serait donc survenu sans l’intervention
in-extremis de Mauro Cetto.
Les Nantais auraient pourtant pu aussi se mettre à l’abri grâce
à Jérémy Toulalan qui, à la 70è minute,
avait expédié un véritable obus de plus de 25 mètres.
Le ballon touché au passage par Cassard, avait alors percuté
la transversale. Dommage car à cet instant le FCN (3 lettres reprise
par la Brigade Loire pour un superbe tifo) commençait enfin à
développer son jeu. Or, ce manque de réussite, ajouté
aux sorties dans la foulée de Yapi et de Keserü, l’incita
à ne plus penser qu’à préserver son butin.
B.V.
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