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Ça valait mieux qu’un nul.
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Nantes / Monaco (0 - 0)
- 25ème journée (samedi 5 février à 20h00) |
Frédéric Da Rocha si près du but. |
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A n’en pas douter c’est bien la très bonne performance d’ensemble des Nantais qui a donné l’impression que les Monégasques n’étaient pas dans un bon soir. Le bilan des joueurs de la Principauté est mince : totalement privés de ballons en première période et fatigués en seconde, à force d’avoir couru dans le vide, ils n’ont jamais véritablement inquiété Mickaël Landreau. Pourtant, même sans être rayonnantes, les individualités monégasques peuvent marquer à tout moment. A contrario, le FC Nantes ne peut pas compter sur un exploit individuel pour concrétiser logiquement ses bonnes intentions. Ce bon point pris face au 3ème est tout de même assombri par l’inquiétante blessure de Jérémy Toulalan,. La progression de FC Nantes risque d’être remise en cause par une éventuelle longue absence de son meilleur élément. |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Bien joué, mal payé.
Si une équipe méritait de gagner, c’est Nantes.
« A cinq-six minutes de la fin, raconte Serge Le Dizet,
je me suis adressé aux joueurs en leur demandant de redoubler d’attention,
quitte à se montrer plus prudent. Nous aurions pu gagner ce match,
c’est vrai, mais j’ai pensé alors que ce serait vraiment
trop bête de tout perdre à la fin ».
Il n’y a pas eu de vainqueur entre Nantes et Monaco. Pas plus qu’entre
Nantes et Saint-Etienne dix jours plus tôt. Le score a même été
identique, 0-0. Mais cette fois encore si une équipe méritait
de gagner, c’est bien Nantes. Les Canaris, plus entreprenants, bien
dans leurs têtes et leurs crampons, ont produit l’essentiel du
jeu et du spectacle. Didier Deschamps l’a d’ailleurs reconnu sans
fard, à l’heure des commentaires, un peu acides pour lui : «
Oui, Nantes a mieux joué. Non, nous n’avons pas été
bons, mais notre adversaire n’y est assurément pas pour rien
».
De mieux en mieux dans le jeu
La réaction de Le Dizet en fin de partie est, elle, tout à fait
légitime. Il aurait vraiment été dommageable de laisser
échapper sur le fil le bénéfice de tant d’efforts,
de tant de talent aussi. Un point, ce n’est pas le Pérou, mais
c’est un butin qui permet de conserver ses distances avec le premier
relégable et de rester sur une dynamique de résultats positifs.
Tous les adversaires ne seront pas aussi solides ni aussi redoutables que
Monaco, peu possèdent le même effectif, et en continuant à
jouer comme samedi soir Nantes ne tardera pas à s’éloigner
de la zone dangereuse.
« C’est clair que nous sommes de plus en plus à l’aise
dans le jeu, souligne Le Dizet et qu’en un mois nous avons accompli
des progrès considérables ».
Keserü à côté
Ce mieux-être fut perceptible dès les premières minutes,
abordées pourtant dans une configuration inédite depuis le début
de l’année, avec un retour à une défense à
trois. Pendant toute la première période, Mickaël Landreau
n’eut pas une seule intervention à effectuer. Les Canaris, portés
par un Da Rocha à la fois obstiné et intenable, avaient alors
le vent en poupe. Ils auraient pu déflorer la marque dès la
6è minute, sur une reprise de la tête de Keserü. Le Roumain,
profitant d’une passe chirurgicale de Yapi, expédia le ballon
à quelques centimètres de la lucarne de Flavio Roma. Nantes
faisait tourner le ballon, calmement et sûrement, tout en sachant échapper
au pressing souvent désaccordé des Monégasques. Et plus
le match avançait, mieux Nantes s’installait dans le camp adverse.
Plus aussi il prenait de l’assurance, à l’image d’un
Delhommeau, auteur d’une surprenante mystification technique aux dépens
de Kallon. On était loin, très loin, de la défense nantaise
de la fin de la fin de l’année dernière qui, lorsqu’elle
se sentait en difficultés, renvoyait le ballon n’importe comment.
Loïc Guillon illustrait en quelque sorte ce changement, en s’offrant
une rentrée très honnête.
Toulalan excellent
Quant à Jérémy Toulalan, il faisait tout simplement du
Toulalan, comprenez qu’il récupérait un grand nombre de
ballons et les ressortait tous proprement, parfois par des dribbles où
il mariait harmonieusement sa virtuosité technique à un insolent
culot. Souvent discret en dehors du terrain, ce qui n’est pas un défaut,
Jérémy possède sur la pelouse une véritable âme
de leader.
Fort d’un état d’esprit conquérant, d’une
confiance qui prend davantage d’épaisseur à chaque match,
notamment à domicile, et d’un jeu où les mouvements se
multipliaient, les Canaris effectuèrent une fin de première
période qui aurait mérité plus de rentabilité
sur le plan comptable.
Dommage
Il ne manqua vraiment pas grand chose, un poil de synchronisation peut-être
entre Keseru et Pujol, pour que le ballon prenne la direction des filets de
Roma. Sur un centre du Roumain, remarquablement servi par Viveros, le Jurassien
marqua par exemple une fraction de seconde d’hésitation, laquelle
fut suffisante pour que le ballon s’éloigne. On était
alors à la 32è minute et la pression nantaise s’accentua
durant les instants qui suivirent. Dommage que Pujol n’ait pu tirer
avant l’intervention de Squilacci (35è). Dommage encore que Savinaud
n’ait obtenu qu’un corner (39è). Dommage enfin que Keseru
ai expédié le ballon à côté (43è).
Peur du contre
La seconde période fut moins brillante. Les Monégasques y mirent
du leur car, probablement sermonnés par Deschamps durant la pause,
ils firent preuve de plus de détermination et d’agressivité.
La sortie de Toulalan, juste avant l’heure de jeu, ralentit parallèlement
la cadence nantaise, même si Dimitrijevic démontra au fil des
minutes qu’il est un joueur d’avenir. Il est probable en outre
qu’il était physiquement difficile pour les locaux de maintenir
leur niveau de jeu des dernières minutes de la première période.
Et puis, ils s’étaient tant donnés, sans en recueillir
la juste récompense, qu’ils sentaient imperceptiblement poindre
la menace d’une possible punition sur un contre monégasque. Les
Azuréens possèdent l’art et les joueurs pour, en deux-trois
passes, se projeter des abords de leur but à la surface de réparation
adverse, surtout qu’à 22 minutes de la fin Deschamps avait apporté
de la fraîcheur à sa troupe. Il avait remplacé Adebayor
et Kallon par Chevanton et Farnerud. Cela dit, aucun défenseur nantais
ne songea à se plaindre quand son entraîneur invita Adebayor
à quitter la pelouse…
L’occasion de Da Rocha
On arriva ainsi à des dernières minutes un peu crispantes, d’autant
que les Canaris concédaient, face à Chevanton, des coups francs
qui auraient pu se révéler embêtants. On comprend dès
lors que Serge Le Dizet ait pensé qu’avec un point la paie était
précieuse, bien qu’un peu maigre. Les Canaris avaient raté
le banco à la 71è minute sur l’une des plus belles actions
du match. Une attaque amorcée par Viveros sur la gauche et prolongée
sur Diallo était allé jusqu’à Da Rocha, côté
droit. Fred avait pivoté, changé de pied et décoché
un obus du gauche. Au-dessus ! A une poignée de centimètres
près, c’eut été le bonheur total. Il restait le
doux plaisir d’un match réussi et plutôt bien ficelé.
B.V.
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