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Bocundji Ca libère les Nantais.
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Istres / Nantes (0 - 1)
- 24ème journée (dimanche 30 janvier à 19h00) |
Beau comme Bocundji ! |
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Sacré Bocundji ! Pour sa première titularisation, le Guinéen a marqué un but on ne peut plus important pour la course au maintien. Les Nantais en profitent pour se donner un peu d’air, puisqu’ils comptent désormais 5 points d’avance sur le premier relégable. Sans être vraiment dominateurs, les Canaris ont tout de même mérité ce deuxième succès à l’extérieur qui aurait pu se dessiner plus tôt si Grégory Pujol avait concrétisé deux très nettes occasions. Sur un terrain rendu difficile par le gel, les deux formations ont livré un véritable match de coupe, souvent débridé mais aussi terriblement faible techniquement. On était loin du niveau de Nantes – Rennes, il faudra pourtant s’en approcher pour espérer inquiéter Monaco samedi prochain. |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Trois points, Ca et basta.
Le doigt levé de Ca.
Peut-être nous souviendrons nous longtemps de l’index dressé
par Bocundji Ca dans l’air balayé par le vent du stade de Nîmes.
Car ce doigt levé, simplement synonyme pour l’instant de la joie
procurée par une victoire arrachée aux forceps, pourrait devenir,
un jour prochain, le symbole de l’annonce de lendemains meilleurs. Le
Bissau-Guinéen en était contre Istres à sa première
titularisation avec les pros, son troisième match en Ligue 1, puisqu’il
avait déjà eu droit aux fins de rencontre face à Rennes
et à Saint-Etienne. Il a fêté l’événement
de façon mémorable, en signant, à 6 minutes de la fin,
le but d’un succès qui permet au FC Nantes de s’offrir
une grosse bouffée d’oxygène. Il l’a marqué,
ce but, au terme d’une accélération qui lui permit de
distancer deux adversaires, littéralement scotchés au sol par
son coup de reins, et de venir placer un ballon en or sous le ventre de Riou.
Une action empreinte de l’audace, du dynamisme et de la percussion qui
ont trop souvent fait défaut aux Canaris cette saison.
Comme Monaco
Ce but venant au terme d’une longue attente, de beaucoup de craintes
aussi, prendra peut-être un jour, sinon la même résonance,
du moins un parfum similaire à celui obtenu au Havre, à la fin
de la saison 1999-2000 par Marama Vahirua. Nous n’en étions tout
de même pas là, le dos pareillement acculé au mur, en
cette fin d’un après-midi glacial, il est clair pourtant que
l’équipe nantaise n’en menait pas très large, à
chaque fois que les Istréens, portés par le vent qui soufflait
en leur faveur en seconde période, venaient rôder autour de la
cage de Mickaël Landreau.
Car si le succès de Nantes est précieux, s’il est même
assez logique, comme tint à le souligner Serge Le Dizet, il reste qu’il
est arrivé au terme d’un match médiocre, face à
un adversaire plus volontaire que réellement talentueux. Mais il est
clair aussi que sur un terrain aussi mauvais que celui de Nîmes et face
à une équipe accrocheuse comme Istres, il n’est pas facile
d’élaborer un jeu qui possède vraiment de la tenue. D’autres,
plus huppés que Nantes, y ont renoncé. Ainsi le 12 janvier,
lors de la journée de reprise, Monaco était venu gagner chichement,
sur le même revêtement sableux, face à la même équipe
et sur le même score. « Qu’est-ce qu’il y a à
retenir de ce match ? Absolument rien, à part les trois points, »
avait à l’époque tranché Didier Deschamps.
Deux occasions de Pujol
Or, on peut estimer que les Canaris ont montré davantage que les Azuréens,
lesquels, il y a trois semaines, Deschamps le reconnaissait, ne s’étaient
procuré qu’une unique occasion de but, celle qui avait permis
à Souleymane Camara de faire mouche. Grégory Pujol à
lui seul s’en est procuré davantage et s’il avait transformé
la plus nette, celle qui lui échut à la 37è minute, il
est probable qu’il aurait du même coup ouvert pour son équipe
les portes d’un succès moins laborieux. Mis sur orbite par Quint,
il shoota à côté de la cible alors qu’il aurait
sans doute été plus judicieux de tenter un lob. A la décharge
du Jurassien, on notera que la sortie de Riou, pied haut en avant, n’était
pas de nature à lui autoriser grande réflexion.
Le match à cet instant était vraiment plus crispant qu’emballant,
aucune des deux équipes ne parvenait à construire des mouvements
susceptibles de vraiment réchauffer le maigre public, 4500 spectateurs.
Nantes s’y essayait sans doute un peu plus que son rival, c’était
cependant sans grande réussite. Yapi était resté sur
le banc et si Capoue se lançait dans de longs sprints sur son aile
gauche, il les achevait très mal, soit parce qu’il ne se trouvait
pas sur son bon pied, soit parce qu’il expédiait le ballon dans
les décors. Quint essayait de mettre un peu d’ordre, sans réussir
à réellement se situer, et c’était Toulalan qui
touchait le plus le ballon en s’évertuant d’en faire le
meilleur usage possible.
Précieux Toulalan
Mauro Cetto et Delhommeau résistaient sans trop broncher aux assauts
adverses mais l’Argentin n’avait surtout pas pensé à
se plaindre quand, en tout début de match, son intervention limite
sur Courtois avait laissé Alain Sars sans réaction. Le même
Courtois, servi du talon par Saïfi, expédia peu après un
tir juste au-dessus de la barre. C’est encore lui qui remit le feu aux
alentours de la 25è minute, alors que les défenseurs nantais
donnaient quelque peu de la bande et éloignaient le danger comme ils
pouvaient. Une mauvaise passe de Savinaud contraignit même Cetto à
un sauvetage délicat alors que Courtois avait lobé Landreau
accouru à sa rencontre (32è).
C’est peu de dire que Nantes jouait alors dans ses petits souliers et
que sa marge de sécurité était tout, sauf énorme.
Dans ces conditions, l’occasion de Pujol, même si elle fut manquée,
parut rassurante puisqu’elle prouvait au moins que les Canaris restaient
susceptibles de se montrer aussi redoutables que leurs hôtes.
But libérateur
En seconde période, Yapi remplaça Quint, qui se plaignait d’une
cuisse, sans que le scénario s’en trouve notablement modifié.
Ce changement amena toutefois Toulalan à oeuvrer davantage et efficacement
sur le côté gauche, flanc où, une fois encore, les Canaris
affichaient le plus de limites. Un centre de Diallo surprit très vite
(48è minute) la vigilance de Riou et provoqua une situation confuse
que Pujol ne parvint toutefois pas à mettre à profit. Hamed
put dégager. Peu après, ce fut au tour de Landreau de se mettre
en évidence en repoussant des deux poings un tir de Diagne-Faye. Dans
la foulée, Delaye et Saïfi tentèrent tour à tour
leur chance. Toulalan et Viveros jouèrent ensuite précipitamment
les pompiers et il fallut attendre la 81è minute pour que les Canaris
reviennent devant la cage de Riou. Pujol, parti de loin, manqua la cible.
Trois minutes plus tard, Bocundji Ca héritait du ballon. « J’ai
décidé d’y aller tout seul, en accélérant,
puis j’ai tiré, je ne sais pas trop comment j’ai fait mais
cela a marché,» racontera-t-il. Son shoot expédia Nantes,
qui n’avait plus gagné à l’extérieur depuis
quatre mois, dans un véritable étang de bonheur.
B.V.
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F.P & B.V. le 31 janvier 2005 |
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